Journal C'est à Dire 189 - Juin 2013

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V A L D E M O R T E A U

Grand’Combe-Chateleu Anthony Simon,

meilleur apprenti de France Alors que beaucoup de jeunes de son âge s’interrogent sur leur avenir, Anthony Simon a trouvé sa voie dans le métier de charcutier-traiteur. À 17 ans, il vient de décrocher le prix de meilleur apprenti de France.

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L e7avril,àNantes,Antho- ny Simonadécrochéleprix de Meilleur apprenti de Francecharcutier-traiteur. À17ans,lejeunehommede Gran- d’Combe-Chateleu s’estimposéau terme d’un concours de trois jours face à 17 autres participants venus de toute la France. “La rencontre était assez fraternelle. C’est une fierté d’être M.A.F.” avoue-t-il. L’étudiant est en formation au C.F.A. de Besançon où il termi- Simon a trouvé sa voie. Il par- tage son temps entre l’école et la maison Courbet à Besançon, un traiteur reconnu sur la pla- ce, qui l’accueille pour sa for- mation. Son maître d’apprentissage est le meilleur ouvrier de France Fabrice Cour- bet. C’est lui qui l’a encouragé à participer à ce concours qu’il a préparé avec exigence et déter- mination. “Je me suis entraîné pendant trois mois. Il a fallu fai- re et refaire les produits. Par ne son C.A.P. charcu- terie, après être sorti major de promotion l’année dernière du C.A.P. boucherie. À l’évidence, Anthony

d’effectuer son tour de France à la manière des compagnons, pour voir comment se cuisinent les spécialités locales. “Je veux aller en Bretagne pour les fruits de mer, dans le Sud-Ouest pour voir le canard, et dans le Sud pour les poissons. À terme, je revien- drai en Franche-Comté. Je ne veux pas brûler les étapes. Je vais laisser du temps au temps.” L’enthousiasme d’Anthony Simon est un plaidoyer pour l’apprentissage, trop longtemps délaissé au profit des filières générales dont certaines condui- sent à des impasses. “Pendant vingt ans, les professions de bou- cher et de charcutier ont été déni- grées. Nous ne sommes que onze dans ma promotion. Or, ce sont des métiers nobles, qui ont chan- gé avec le temps, et dans lesquels on peut très bien gagner sa vie. À mon sens, les bouchers-char- cutiers sont des artistes à leur façon, capables de préparer de beaux produits.” A l’heure où beaucoup de jeunes s’interrogent sur leur orientation, le discours d’Anthony Simon fera peut-être naître des vocations. T.C.

exemple, j’ai réalisé 18 fois les ballottines de pintade. Je devais être capable de les préparer les yeux fermés” explique Anthony Simon. Le jury composé essen- tiellement de meilleurs ouvriers de France a noté les candidats sur le goût et la texture des pro- duits, mais aussi sur leur orga- nisation, la propreté, la pré- sentation du buffet. “Fabrice Courbet m’a encouragé tout le long de la préparation du intégrera le Ceproc à Paris (centre européen des professions culinaires) pour passer un bre- vet de charcutier-traiteur, sui- vi d’un brevet de maîtrise. “À ter- me, je tenterai le concours de meilleur ouvrier de France, sachant qu’il faut avoir 23 ans pour se présenter.” En attendant, une fois ses diplômes en poche, Anthony Simon n’a pas l’intention de se fixer trop vite à un endroit. Curieux de tout, il a l’intention concours” reconnaît Anthony Simon qui est plein d’ambitions pour la suite. Son projet est déjà tout tracé. L’année prochaine, il

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“Je tenterai le concours de M.O.F.”

Anthony Simon en compagnie de son maître de stage, Fabrice Courbet, meilleur ouvrier de France. Le 7 mai, la mairie de Grand’Combe a organisé une réception en son honneur.

L’industrie ? Quelle drôle d’idée ! Morteau

visite de l’entreprise ! On a quelques petits chefs-d’œuvre en dessin et des écrits étonnants” remarque la société de Villers- le-Lac.

voulons que les jeunes s’engagent dans les métiers de l’industrie, il faut qu’ils sachent que celle- ci existe toujours, bien que l’on veuille nous convaincre du

P our la troisième année consécutive, la société Isa France de Villers-le-Lac a ouvert ses portes aux écoles dans le cadre de la semaine de l’industrie. En mars, plus de 350 élèves du Doubs, de la 4 ème à la classe d’ingénieurs E.N.S.M.M. en passant par les lycéens et les B.T.S., sont venus prendre la mesure du fonctionnement de cette entreprise industrielle spé- cialisée dans la fabrication hau- te précision de pièces destinées principalement à l’horlogerie. Isa France se livre chaque année à l’exercice dans le but de fai- re naître des vocations. “Si nous L’entreprise Isa France de Villers-le-Lac est attentive à faire découvrir ses métiers aux collégiens dans le but de faire naître des vocations.

Programme d’habitation sur les hauteurs de la ville !

Jean-François Bat- logg, le principal du collège Jeanne d’Arc se félicite de cette ini- tiative. “On s’aperçoit

contraire” estime la société de Villers-le-Lac. Il faut dire que l’actualité économique qui s’écrit sur fond de

“Il y a beaucoup de caricatures.”

désindustrialisation du pays n’aide pas les futures généra- tions d’actifs à se rêver un ave- nir dans le secondaire. Afin de mesurer la perception que les élèves de 3 ème et de 4 ème ont de l’industrie, Isa France a proposé un concours sur le sujet aux collèges de Frasne et de Morteau (Jean-Claude Bou- quet et Jeanne d’Arc). “Par exemple, toutes les classes de 4 ème de Jeanne d’Arc (soit environ 100 gamins) ont travaillé sur la représentation qu’ils se faisaient de l’industrie avant et après la

que dans la tête des jeunes, le mot industrie ne signifie pas for- cément entreprise. Il y a beau- coup de caricatures autour de cela. Pour certains élèves, l’industrie, c’est Zola. À mon sens, c’est la preuve qu’il y a un impor- tant travail à faire sur l’information et l’orientation. L’initiative d’Isa France va dans ce sens. Nous sommes très bien accueillis dans cette société.” Le 20 juin, les élèves de 4 ème de Jeanne d’Arc ont été récom- pensés pour leur travail sur le thème de l’industrie.

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Le 20 juin, les élèves de 4 ème de Jeanne d’Arc ont été récompensés pour leur travail sur le thème de l’industrie.

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