Journal C'est à Dire - 188 Mai 2013

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L A P A G E D U F R O N T A L I E R

Horlogerie

“Julien Coudray 1518”, la renaissance Une nouvelle marque fait son entrée sur le marché de l’horlogerie de luxe. Il s’agit de “Julien Coudray 1518”. Installée au Locle, elle se distingue par la création de montres mécaniques dont la fabrication fait appel aux origines du savoir-faire horloger.

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E n Suisse, l’émulation horlogère a donné naissance au Locle à “Julien Coudray 1518”. Cette nouvelle marque, qui fait son entrée dans le giron du luxe, porte le nom de celui qui fut l’horloger des rois Louis XII et François 1 er . L’artisan blésois aurait même, dit-on, inventé la montre por- table en 1518. En endossant l’identité du personnage histo- rique, “Julien Coudray 1518” nous donne la clé de son posi- tionnement : perpétuer l'héritage du passé par le savoir- faire et la technologie. Innover, sans trahir les origines du métier, c’est le pari relevé par son fondateur Fabien Lamarche, 44 ans, qui a dédié vingt ans de sa vie “à la réalisation d’un idéal horloger” confie-t-il. Un idéal qui prend forme depuis cinq ans au sein de la manufac- ture du Locle dans laquelle coha- bitent 40 métiers et autant de collaborateurs, dont la plupart sont des métiers d’art, manuels (angleur, graveur, émailleur, entre autres). “Julien Coudray 1518” fabrique les pièces de chaque montre, de l’échappement au boîtier. “Il faut dix à trente ans d’expérience pour maîtriser

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Bruno Karbiche, Ismaël Mathis, Fabien Lamarche et Hervé Lamarche, forment le noyau dur de “Julien Coudray 1518”.

suit l’entrepreneur. Les technologies modernes ont évidemment leur place dans le processus de fabrication des montres “Julien Coudray 1518”, afin d’accompagner l’innovation, mais elles ne s’imposent pas au travail de l’artisan. Il y a des décors auxquels seule la main de l’homme peut donner leur éclat. Ainsi, cette entreprise lais- se à d’autres la course à la pro-

duction. Dans la manufacture du Locle, on accorde le temps nécessaire à la fabrication de chaque montre (quatre semaines pour un cadran), des pièces uniques dont certaines sont de petites œuvres d’art. Lorsque les compétences humaines pas- sent avant la performance de la machine, toute la difficulté de l’entreprise est de perpétuer des savoir-faire uniques. L’apprentissage et à la forma- tion de futurs collaborateurs est donc une priorité. “Nous sommes une manufacture au sens noble du terme. Ce n’est pas du vent” indique Ismaël Mathis qui tra- vaille sur les prototypes. Il ajou- te : “Ici c’est la passion de l’horlogerie qui nous guide. Une passion qui nous a été transmi- se par nos professeurs de Mor- teau comme Jean Binétruy ou Bertrand Chalon qui nous ont appris le métier. Je voulais fabri- quer des montres comme j’ai appris à le faire à l’école. Et bien ici je suis servi !” Fidèle à sa philosophie, “Julien Coudray 1518” travaille des métaux précieux tels que l’or ou

certains de ces métiers. Il m’a fallu une quinzaine d’années pour constituer mon équipe” raconte Fabien Lamarche. Dans les ateliers du Locle, on répète les mêmes gestes que les pion- niers de l’horlogerie qui par- venaient à donner naissance entre leurs mains à des montres mécaniques d’exception sans l’outillage actuel. “Mon but est de leur rendre hommage” pour-

Fabien Lamarche, fondateur de “Julien Coudray 1518” connaît les rudiments de tous les métiers de la manufacture.

disent ses collaborateurs. Pen- dant des années, Fabien Lamarche s’est formé à tous les métiers qui composent aujour- d’hui la manufacture. “Je pré- fère commercialiser des produits que je connais. J’ai commencé par développer les métiers, trou- ver le nom de la marque et ensuite, j’ai lancé la commer- cialisation.” L’enjeu désormais pour “Julien Coudray 1518” est de trouver sa place sur le mar- ché international de l’horlogerie de luxe. T.C.

facture utilise 1,5 kg de platine pour réaliser un garde-temps dans ce métal. Au regard de cet- te exigence de fabrication, “nous ne produirons jamais plus de 200 à 300 montres pas an” remarque Fabien Lamarche. Ce quadragénaire est un per- sonnage atypique dans le petit monde de l’horlogerie de luxe. Avant d’être un chef d’entreprise, un commercial, il est d’abord un technicien. “Il touche à tout. S’il le faut, il est capable de fabriquer un outil”

le platine, sans compromis sur la matière. Un kilo d’or est nécessai- re pour fabriquer une montre (mou- vement, cadran, boîte, couronne, boucle). La manu-

200 à 300

montres par an.

Tous les décors des montres sont réalisés à la main.

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