Journal C'est à Dire - 188 Mai 2013

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Musique Quatre harmonies font école commune En tout juste trois ans,

l’école de musique Duo Doubs a réussi à fédérer l’enseignement de quatre harmonies du Plateau de Maîche. Rassembler mais aussi professionnaliser pour plus d’efficacité et de qualité, un pari réus- si et qui permet avant tout d’assurer la relève.

P résident de cette asso- ciation Duo Doubs née d’une même volonté de travailler ensemble, AnthonyMérique résume le pro- jet : “Charquemont, Fournet- Blancheroche, Damprichard et Maîche ont leurs propres har- monies. Et chacune d’elles avait son école de musique dont le fonc- tionnement était souvent basé sur le bénévolat. Un système qui a ses limites. Nous avons donc

mutualisé nos forces sur le modè- le du Val de Morteau qui ras- semble huit harmonies.” Une ini- tiative qui, c’était bien entendu dès le départ, ne sonne pas le glas de chacune des entités dans les communes impliquées : “Cha- cune des harmonies garde sa propre identité. D’ailleurs, tout élève doit être attaché à l’une d’elle” précise le président. L’objectif n’est pas là en effet. Il s’agit au contraire d’offrir aux

harmonies adhérant au projet un nouvel outil, plus adapté, plus professionnel. Avec environ 90 élèves âgés de 6 à 16 ans, et un budget de 55 000 euros “presque totalement

nette, flûte, saxophone, trom- bone mais aussi percussions ou batterie, le choix est large. À l’issue de cet apprentissage de base, chaque harmonie juge si l’enfant peut ou non rejoindre

Confédération musicale de Fran- ce. Là, les évaluations permet- tent de valider les acquis.” Le fonctionnement de l’école a donc trouvé son rythme, sans fausse note, et permet à chacune des harmonies parties prenantes d’assurer son avenir en formant ses musiciens de demain. Dans vos agendas : la cérémonie de remise des diplômes de l’école de musique Duo Doubs aura lieu à Charquemont le vendredi 28 juin à 20 heures

son groupe de jeunes, une antichambre avant d’être membre à part entière de l’orchestre principal. “L’école orga- nise ponctuellement des

consacré aux rémuné- rations des 13 profes- seurs intervenants” , l’école de musique Duo Doubs a trouvé le bon tempo. “La première

Un vivier pour les harmonies.

année, les élèves apprennent le solfège, puis la seconde ils choi- sissent un instrument à vent bien sûr puisque c’est le principe dans une harmonie” explique Antho- ny Mérique. Trompette, clari-

auditions mais qui sont essen- tiellement l’occasion pour les enfants de présenter quelques petits morceaux devant un public composé de la famille et d’amis. Et nous sommes affiliés à la

De Rioz à Rio avec la même foi La date du départ approche et évidemment les préparatifs s’intensifient. On ne part pas à Rio au Brésil comme on va à Rioz en Haute-Saône… Les par- ticipants du Haut-Doubs aux prochaines J.M.J. sont passés par les deux cités homonymes avec une ferveur qu’ils ont à cœur de partager. En route vers les J.M.J.

Les enfants sont désormais pris en charge par des intervenants professionnels.

P rendre conscience de la dimension sociale et humanitaire de la situa- tion, tel est le souhait du père Francisco, en poste au Rus- sey, qui sera accompagné de quatre autres adultes dont laMaîchoise Jocelyne Sandoz pour encadrer les 24 jeunes Francs-Comtois. Cel- le-ci précise : “Nous arrivons le 13 juillet pour passer d’abord une semaine à Porto Veilho, aux portes de la forêt amazonienne. Là-bas, nous serons logés dans des familles brésiliennes et nous rencontrerons des associations qui aident de jeunes drogués à se réinsérer. Nous participerons aussi à un travail d’utilité pour la collectivité et enfin nous aurons une journée de retraite spirituelle.” Quelques jours pour être confrontés à la réalité d’un pays où le développement certes impressionnant a aussi ses oubliés. Comme dans les tris- tement célèbres favelas où jus- tement travaillent deux mis- sionnaires bisontines avec qui le groupe aura l’occasion d’échanger. Pas de place pour l’improvisation

Le groupe est d’ores et déjà bien soudé avant de vivre ensemble cette aventure.

sont aussi déjà retrouvés à Rioz avec un Z, celui de Haute-Saô- ne, dans le cadre des journées diocésaines des jeunes à l’occasion des Rameaux. Cette année, après Sydney, Madrid, Rome… c’est au Bré- sil, pays où la ferveur catholique

cément plus de monde encore” admet Jocelyne qui comme tous les participants attend beau- coup de ce premier contact, d’autant qu’avec le père Fran- cisco et les jeunes qu’ils accom- pagnent, ils auront une lour- de “et heureuse” mission au retour : “Nous allons aller dans chacun des doyennés pour par- tager notre retour d’expérience avec les paroissiens et relayer la parole du pape.” Un échange qui se fera plus directement enco- re avec un autre groupe qui depuis Bosserville près de Nan- cy suivra en direct ces J.M.J. et vivra donc à distance le périple de leurs amis. Virtuellement certes, mais tout aussi inten- sément, en communion.

tant au niveau logis- tique et administratif que d’un point de vue humain. “Il faut prendre en compte l’approche sociale et spi-

est très développée que les jeunes se donnent rendez-vous. Créées par Jean-Paul II, ces jour- nées mondiales de la jeunesse devaient être

Un Pape qui viendra en voisin.

l’occasion d’écouter le pape… Benoît XVI s’adresser aux fidèles. Mais la renonciation de celui-ci a changé la donne et c’est un nouveau souverain pon- tife qui officiera, le pape Fran- çois. Un argentin. “Il y aura for-

rituelle. Nous avons aussi tra- vaillé en amont sur la cohésion du groupe en partageant par exemple une soirée au bowling entre les adultes et les adoles- cents, ce qui nous a permis de mieux nous connaître.” Tous se

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