Journal C'est à Dire - 188 Mai 2013

D O S S I E R

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Un contre-exemple Belleherbe : plus d’offres que de demandes

I l existe bel et biendeuxHaut- Doubs. Le premier où la ter- re se monnaie à prix d’or. Le second où le lopin de terre est facile d’accès pour le porte- monnaie,mais peu demandé.C’est

La mairie de Belleherbe a créé un lotissement pour densifier le village. Deux ans plus tard, encore huit parcelles sont à vendre malgré un prix attractif de 33 euros du mètre carré. Idéalement placées, elles n’attirent toutefois pas les foules.

vers nos lotissements mais aus- si vers les lotissements privés. Nous voulons avoir du monde.” Il n’empêche, l’offre ne bouscu- le pas au portillon. “Nous avons eu beaucoup de demandes de per-

la dure loi de l’offre et de la demande. Belleherbe, village de 587 habitants dominant la vallée duDes-

sonnes mais leurs pro- jets n’ont pas abouti” poursuit le maire qui reste néanmoins

Densifier le village.

soubre fait partie des lieux où le terrain demeure accessible. Trop loin de l’eldorado suisse pour espé- rer pratiquer les prix du Val de Morteau ou de Pontarlier, on vend un mètre carré de terrain viabi- lisé à 33 euros.Encore faut-il trou- ver des acheteurs. La mairie en atteste. Il y a deux ans, Belleherbe lan- ce le projet de création d’un lotis- sement de 14 parcelles. Le lieu est idéalement placé. Certes ven- teux, il est situé au sommet du village, offrant une vue à couper le souffle sur la vallée ou plus loin la Suisse. Si le village aper- çoit nos voisins helvètes, il n’en ressent que très peu les effets puisque les ventes peinent à se concrétiser. “Sur les six par- celles que nous avons vendu, deux ont été achetées par des tra- vailleurs frontaliers” nuance tou- tefois le marie de la commune, Philippe Franchini, preuve que l’effet de bande frontalière touche la zone. L’objectif de l’édile et de son conseil municipal n’est pas de faire un coup commercial. “Nous voulons densifier le vil- lage. Si des personnes veulent construire ici, nous les orientons

confiant. Si le contexte économique n’est pas favorable, Belleherbe comp- te bien sur ses atouts pour envi- sager sereinement l’avenir.Après l’arrivée d’une maison des ser- vices, d’une maison médicale, et bientôt d’un nouveau groupe sco- laire, le village a des atouts à faire valoir… et également des terrains à vendre au hameau de la Violette. Là-bas, sur la route menant à Pierrefontaine-les- Varans, trois parcelles ont été viabilisées. Une a trouvé pre- neur pour un prix affiché à 23 euros le mètre carré. Deux sont encore à vendre.

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Valdahon

Comment Valdahon maîtrise-t-elle les prix ? Pour permettre l’accession à la propriété du plus grand nombre d’acquéreurs, la mairie a gardé la maîtrise du foncier constructible. Les prix des terrains sont raisonnables.

Sur les 14 parcelles à vendre sur le nouveau lotissement, 6 ont trouvé des acquéreurs.

Programme d’habitation sur les hauteurs de la ville !

Valdahon limite la spéculation foncière. La municipalité a créé dernièrement un lotissement à l’entrée de ville… non loin d’une zone commerciale.

A vec presque 5 000 habitants, la commune de Valdahon confirme son attractivité. La bourgade se développe tant sur un plan éco- nomique que résidentiel.Pourtant,malgré une poli- tique activemenéepar lamairie enmatière d’habitat, la petite ville ne parvient pas à répondre à toutes les demandesmême si les derniers lotissements ont lar- gement répondu à l’offre.Les acquéreurs posent des jalons à Valdahon car cette commune les intéresse à plusieurs titres. “Les demandes sont là. Il y a des

moteurs. Pour éviter que s’applique la règle de la spéculation, elle a donc gardé la maîtrise du ter- rain à bâtir. En revanche, les promoteurs privés interviennent sur des opérations immobilières au centre-ville. Ils construisent des logements pour de la location, offrant ainsi une complémentarité En procédant ainsi, la municipalité parvient éga- lement à mieux appréhender l’aménagement d’équipements publics nécessaires à la vie d’une cité de cette taille. Car la difficulté pour les com-

munes où sortent de terre des lotis- sements est d’anticiper les répercus- sions qu’a sur la collectivité une aug- mentation de la démographie. Ce sont par exemple les écoles à dimensionner, de coût du déneigement des voiries à estimer.Autant de charges que les élus

listes d’attente. Valdahon attire davan- tage que Vercel ou Avoudrey” témoigne l’agence Valdahon Immobilier. Elle profite d’une situation géographique idéale, elle abrite tous les services, et surtout le prix du mètre carré loti est deux à trois fois moins élevé que

“Le P.L.U. nous donne une trame.”

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dans certaines communes de la bande fronta- lière. Il y a deux ans, les parcelles encore dis- ponibles étaient proposées à 52 euros T.T.C. le mètre carré. Elles sont aujourd’hui à 60 voire 70 euros… ce qui reste deux fois moins cher que le Val de Morteau. Ces tarifs aussi bas découlent aussi de la politique volontariste de la municipalité qui n’a jamais vou- lu abandonner le foncier constructible aux pro-

n’ont pas intérêt à occulter. L’équilibre n’est pas toujours facile à trouver. “Le P.L.U. nous donne une trame. Il nous permet d’avoir une réflexion plus pré- cise sur les équipements à mettre en œuvre” pré- cise la municipalité qui crée un éco-quartier de 90 maisons. Elle pourrait donc accueillir environ deux cents enfants.

E.Ch.

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