Journal C'est à Dire - 188 Mai 2013

D O S S I E R

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Au RUSSEY Programme de DEUX MAISONS NEUVES MITOYENNES par les garages en 2013

L es banques reflètent assez logiquement le profil éco- nomique des secteurs où elles sont implantées.On ne sera dès lors par surpris d’apprendre que l’agence centra- le du Crédit Agricole à Pontarlier (sept agences et 55 collaborateurs répartis sur le Haut-Doubs) soit la championne régionale de son groupe en prêts immobiliers. “On finance en moyenne 5 pavillons par semaine. 80 % de la pro- duction crédit du secteur, c’est l’habitat. Au global, cela repré- sente près de 80 millions d’euros injectés chaque année dans l’économie du bâtiment” , confir- me Claude Roussel, le directeur de l’agence centrale de Pontar- lier. Autre indicateur du dyna- misme de ce territoire fronta- en devises restent encore infé- rieurs. Les frontaliers contrac- taient généralement des prêts à taux variables. On privilégie désormais de plus en plus des taux fixes pour les sécuriser et éviter les mauvaises surprises.” Le directeur n’oublie pas non plus les non-frontaliers. Face aux prix du foncier, ils tendent de plus en plus à s’éloigner de la bande frontalière. “Notre agen- ce Crédit Agricole sur Levier fait des volumes records par exemple.” Autre évolution à signaler avec la hausse non négligeable des crédits accordés pour financer des travaux allant dans le sens de l’amélioration de l’habitat : rénovation, extension, énergie, confort… Crédit Agricole : retour aux fondamentaux Banques LA BULLE IMMOBILIÈRE DU HAUT-DOUBS À L’ÉPREUVE DES BANQUES L’accès au crédit est-il plus facile avec des taux d’emprunt historiquement bas en euros comme en devises ? Dans un contexte immobilier plus tendu, les banques semblent plus attentives à la viabilité des projets. Démonstration. La baisse des transactions se répercute aussi au niveau des établissements bancaires qui demandent aujourd’hui plus de garanties dans la sécurisation des prêts habitat. 5 pavillons financés par semaine. lier, le Haut-Doubs représente en volume plus de 40 % des prêts immobiliers souscrits au Crédit Agricole Franche-Comté. Pour autant, la situation n’est plus aussi euphorique sur ce micro-marché dopé par la vitalité économique de la Suisse et par la for- ce de sa monnaie. Si l’horlogerie haut de gam- me a toujours le vent en poupe, d’autres secteurs mar- quent le pas chez nos voisins. “On constate aussi une baisse du volume des transactions même si les prix sur la zone de Pontarlier ou Morteau restent sensiblement supérieurs ou égaux à ceux de Besançon” , poursuit le directeur. Le climat national de crise n’épargne pas le Haut-Doubs même si ses conséquences sont ici moins marquées. Les ache- teurs prennent plus le temps de réfléchir. Comme toujours dans ces circonstances, les banquiers sont pointés du doigt dans leur façon de régir l’accès au cré- dit. “On travaille toujours dans la même logique d’accompagner au mieux les clients tout en pre- nant en compte le contex- te actuel. Aujourd’hui, face au risque de tasse- ment des prix qui pour- rait s’avérer préjudi- ciable en cas de reven- te prématurée d’un bien, on demande plus d’apport person- nel. On revient aux fondamen- taux. Ceci pour sécuriser le client et le prêt” , explique Claude Rous- sel. Le coût du crédit n’a jamais été aussi attractif avec des taux his- toriquement bas, que ce soit en euros ou en devises. “Les taux

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“On travaille toujours dans la même logique d’accompagner au mieux les clients”, indique Claude Roussel, le directeur de secteur du Crédit Agricole de Pontarlier.

Crédit Mutuel :

le bon prêt au juste prix

I l n’y a pas que le commerce qui s’embellit du pouvoir d’achat des frontaliers. Cet- te manne profite aussi aux banques. Éric Daclin, le direc- teur du Crédit Mutuel, parle de “très forte progression” en évo- quant les prêts habitat. “On enregistre une hausse de 16 % en 2012 et de 17 % au premier trimestre 2013.” Ces données concernent le Haut-Doubs fores- tier où le Crédit Mutuel dis- pose de deux agences à Pon- tarlier, une à Doubs et une aux Hôpitaux-Neufs. Soit 34 colla- borateurs. “Chez nous, l’immobilier représente deux tiers des nouveaux prêts, com- plète Éric Daclin qui n’a pas ressenti de ralentissement en ce début d’année. Le tassement économique n’a pas eu de réper- cussions sur le nombre de prêts souscrits à l’agence centrale du Crédit Mutuel Pontarlier.” Il s’inquiète de la persistance des Avec l’importance de l’immobilier dans leur por- tefeuille de crédits, les banques locales sont plus performantes et attentives dans l’évaluation des biens. Expertise immobilière.

“On intervient davantage sur la viabilité du financement”, observe Éric Daclin, le directeur du Crédit Mutuel Pontarlier.

surestimé. “On essaie d’évaluer au mieux la valeur des biens. C’est la tendance. On n’a pas durci les conditions de prêts mais on est plus fin dans l’estimation du bien et son poten- tiel de revente. On intervient davantage sur la viabilité du financement. Avec l’expérience, on est en capacité de proposer une vraie expertise immobiliè- re au service de nos clients.” L’agence centrale Crédit Mutuel Pontarlier, c’est en moyenne 53 millions d’euros injectés dans l’économie locale. Dans l’habitat mais aussi en prêts à la consom- mation et dans le soutien à l’investissement des entre- prises.

signifie que les vendeurs ne trou- veront pas forcément des ache- teurs au prix où ils ont acquis leurs biens.” La fin du droit d’option, en réduisant de 6 à 7 % le pouvoir d’achat des frontaliers, risque également de bouleverser le marché local de l’immobilier.

mauvaises conditions météo. Les reports de chantier fragilisent les trésoreries chez les pro- fessionnels du bâtiment. Pour florissante qu’elle

Les prêts en devises, on s’en doute, sont toujours plus nombreux que les prêts en euros. “En volu- me, cela représente 50 % de plus au premier tri-

Plus 17 % au premier trimestre 2013.

soit, la bulle immobilière du Haut-Doubs a aussi ses failles. “Le potentiel se réduit sur la zone frontalière où les prix res- tent encore très élevés. Ce qui

mestre 2013” , confirme le ban- quier. La baisse des taux peut donner un coup de fouet, si on a les moyens d’acheter et si le prix du bien convoité n’est pas

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