Journal C'est à Dire - 188 Mai 2013

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IMMOBILIER : LE HAUT-DOUBS RÉSISTE

Bien loin de la crise immobi- lière qui sévit dans la plupart des régions de France, le Haut- Doubs maintient un insolent dynamisme. Ce constat est enco- re plus vrai dans le Val de Mor- teau où le marché est toujours aussi tendu avec des prix qui ne baissent pas. Ailleurs, les pro- fessionnels de l’immobilier gar- dent également le sourire. Avec des taux d’intérêt qui n’ont jamais été aussi bas, c’est vraiment le moment d’acheter. Encore faut- il trouver un bien en cette pério- de toujours tendue.

État des lieux Le Val de Morteau toujours dans sa bulle Le Val de Morteau fait tou-

“L e marché est tou- jours aussi fou, aussi tendu et il y a toujours aussi peu d’offres. Résultat : les tarifs n’ont pas baissé du tout.” En France, il y a certainement peu d’agents immobiliers en mesu- re de tenir ce genre de discours. Les propos d’Alexandre Bonnet, co-gérant de l’agence Morteau Immobilier, détonnent dans un contexte national et même dépar- temental où l’immobilier tra- verse une période très calme avec un nombre de transactions en chute. Dans le Val de Mor- teau, c’est tout le contraire. L’agence Morteau Immobilier a fait en 2012 sa meilleure année jours figure d’exception dans le paysage immo- bilier. Moins en verve, les plateaux de Maîche et du Russey s’en sortent tout de même bien. Plus loin de la frontière, les demandes chutent.

depuis sa création, notamment “grâce aux programmes neufs qui ont été mis sur le marché” et 2013 a démarré en fanfare. Sur le plan des maisons, “il n’y a quasiment rien en dessous de 350 000 euros” note Cédric Valion, l’associé d’Alexandre Bon- net. Seule différence par rap-

brise-roche… La situation est nettement dif- férente dès les limites du Val de Morteau franchies. Dans le Saugeais, sur le plateau de Maîche, les prix deviennent plus raisonnables et la situation moins tendue. Mais là aussi, le marché se maintient plutôt

port aux années pré- cédentes, les acquéreurs sont désormais plus exi- geants et leurs recherches plus ciblées. “Un appartement sans balcon ou sans garage devient plus difficile

bien. “Nous n’avons pas eu la baisse annoncée partout. D’une manière géné- rale, le marché ne se porte pas mal du tout. On a ici une bonne adéuqation entre ven-

“Nous n’avons pas eu la baisse

Des projets de réhabilitation sont en cours dans Morteau où la demande est toujours aussi soutenue.

annoncée partout.”

avec un marché de l’immobilier beaucoup plus calme et des prix encore plus doux. Dans le secteur de la location, tous les professionnels de l’immobilier du Haut-Doubs sont unanimes pour dire que le mar- ché se porte admirablement bien. Les terrains, enfin, se font tou- jours assez rares dans le Haut- Doubs. Compter entre 50 et 60 euros le mètre carré à Maîche, jusqu’à 120 euros au Russey et parfois plus de 190 euros dans le Val de Morteau. J.-F.H.

fois du mal à proposer les pro- duits que les gens recherchent” dit-elle. Si les prix sur le pla- teau de Maîche sont bien infé- rieurs à ceux pratiqués dans le Val de Morteau, ils se main- tiennent. “La seule différence aujourd’hui par rapport à avant 2008, c’est que les acheteurs ont repris la main. Ils discutent un peu plus et son en position de force” ajoute Sandra Personeni. Un autre élément participe à la bonne tenue du marché, même dans un contexte national plus morose, c’est “le niveau des taux

d’intérêt qui pousse beaucoup le marché actuellement” ajoute Annie Gasparini. Là où les mai- sons peuvent se négocier entre 300 000 et 400 000 euros dans le secteur de Morteau, le pla- teau de Maîche permet de trou- ver son bonheur à partir de 200 000 euros. “On remarque cependant que depuis le début de l’année, les budgets sont un peu plus modestes qu’avant.” Et dès que l’on descend de quelques kilomètres en direction de Bel- leherbe ou de Saint-Hippolyte, la situation est encore différente

à vendre. Pour les maisons, c’est pareil, elles doivent être de bon- ne qualité.” Même pénurie du côté des terrains dans le Val de Morteau où le moindre lopin de terre constructible se monnaie aujourd’hui plus de 180 euros le mètre carré, parfois même plus encore et sur des terrains en pente qui nécessitent dans certains cas plusieurs dizaines de milliers d’euros supplé- mentaires de terrassement au

deurs et acheteurs et le nombre de transactions n’a pas du tout chuté” note Annie Gasparini, responsable de l’agence Squa- re Habitat de Maîche. Sandra Personeni, responsable de l’agence Les clés de l’immo aux Fontenelles partage le même avis. “Ce n’est pas l’euphorie, mais on a l’impression que ça bouge plus depuis quelques semaines. La demande est tou- jours soutenue et nous avons par-

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