Journal C'est à Dire 187 - Avril 2013

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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Finances publiques

La Ville de Neuchâtel

voit l’avenir en rose

C’ est àdire :Après avoir mis de l’argent en réserves, vous avez bouclé l’exercice 2012de laVil- le de Neuchâtel avec un excé- dent de 3,6 millions de francs suisses. Quelle est la recette miracle ? Alain Ribaux : Pourquoi tout va si bien actuellement ? C’est parce qu’on fait très attention à ce qu’on dépense. On a pu le fai- re justement parce qu’on a eu un début de crise à l’automne 2008. On a décidé à ce moment- là de serrer les boulons. C’est uniquement quand il y a des Ribaux, le directeur des finances neuchâteloises. Les comptes sont bons à Neuchâtel. Le chef-lieu de canton a bouclé son exer- cice 2012 en excédent ! De quoi faire des envieux du côté des collectivités locales françaises… Le point avec Alain

crises qu’on arrive à faire cela. C’est malheureux, mais c’est ain- si. Et en parallèle, la situation ne s’est pas révélée aussi mauvai- se que cela, la crise de 2008 n’a duré chez nous que quelques semaines et l’activité est repar- tie de plus belle. Ce budget 2012 bénéficie donc de l’effet

te hausse est liée à la forte acti- vité des entreprises de nos ter- ritoires, notamment Bulgari et Panerai dans le secteur horlo- ger, et Philip Morris dans le tabac, dont les affaires flambent en ce moment. La plupart de nos entreprises se portent à mer- veille, elles contribuent donc davantage aux recettes com-

Alain Ribaux à l’occasion du baptê- me d’un Airbus par la Ville de Neuchâtel.

d’anticipation que nous avions initié en 2008. Depuis cette date, nous n’avons pas desserré les boulons. Nous avons maintenu la baisse de notre endet-

munales. Les recettes liées à la fiscalité sur les personnes phy- siques se portent tout aussi bien, c’est notam- ment dû à la hausse continue de la popula-

“Nos entreprises se portent à merveille.”

rayonne. Quelle est l’ambition de Neuchâtel ? A.R. : L’idée est que notre région se relève et soit plus visible en Suisse, que Neuchâtel compte un peu plus sur la scène natio- nale. Nous avons cette perspec- tive. Cela passe notamment par de gros investissements que l’on a les moyens de consentir, com- me le réaménagement global des rives du lac et du port, en cours, ou le développement de notre pôle technologique baptisé Micro- city qui accueille l’antenne “green- tech” du Polytechnicum de Lau-

Nous avons procédé aussi à la mutualisation de certains ser- vices. Les charges de person- nel ont été en baisse de 2,1 mil- lions de francs par rapport aux prévisions cette année. La fortune nette de la Ville, c’est- à-dire les réserves, atteint 50 mil- lions de francs, on pourrait envi- sager au pire 10 ans de budget en déficit de 5 millions grâce à ces réserves. Càd : Vous avez dit récem- ment lors d’une conférence de presse vouloir une ville qui

sanne. On espère attirer des entreprises de recherche dans le domaine du solaire dont on se fait une spécialité. Càd : Comment se présente 2013 sur le plan budgétaire ? A.R. : Nous serons au niveau de 2012, le budget sera à nouveau bénéficiaire, il n’y a pas de dou- te là dessus. On est parti très fort cette année. C’est sûr que ça facilite la vie de partir avec des finances communales aussi bonnes… Propos recueillis par J.-F.H.

tement, amorcée il y a sept ans déjà, et nous n’avons pas rou- vert les vannes dans le fonc- tionnement. Càd : Mais il n’y a pas que les économies qui vous permet- tent d’atteindre un tel résul- tat ! A.R. : Non, nous avons la chan- ce de bénéficier d’une forte haus- se de nos recettes fiscales. Cet-

tion de la ville depuis une dizai- ne d’années qui apporte tous les ans 1 ou 2 millions de recettes supplémentaires. Càd : Comment maîtrisez- vous les dépenses de fonc- tionnement ? A.R. : Chaque fois qu’il y a un départ à la retraite, nous faisons une analyse précise et globale du fonctionnement d’un service.

Les Éplatures, l’aéroport de proximité L’aéroport de La Chaux-de-Fonds continue à développer ses vols touristiques. Après la Corse, nouvelle destination programmée dès le 6 juin : l’île d’Elbe. La Chaux-de-Fonds

places sont déjà réservées” se félicite Michel Ryser, le directeur de Croisi- tour. Pour l’île d’Elbe, dont le premier vol est programmé le 6 juin, 144 disponibilités sont prévues jusqu’au dernier vol le 1 er août. “Les réserva- tions vont bon train pour cette nouvelle destination.” L’aéroport de La Chaux-de-Fonds mise donc sur son potentiel touristique. “Le parking est à moins de 50 mètres de l’avion, les formalités sont rapides puis le pilote vient chercher ses passagers. 1 h 10 plus tard, vous êtes sur votre lieu de vacances” résume Simon Loichat, le directeur des Éplatures. Mais cet équipement est avant tout un aérodrome d’affaires. Un des avions port régional est un des petits bijoux du canton. Il est un des outils fonda- mentaux pour faire venir ici des man- agers et des entreprises” estime Chris- tian Barbier, chef du service de l’économie au canton de Neuchâtel. Tous les mercredis, de mi-mai à début juillet, puis à nouveau à partir de septembre, l’aéroport des Éplatures reconduira également ses vols sur Paris (aérodrome de Pontoise), pour 850 F.S. l’aller-retour. Dernière nouveauté de l’année pour l’aérodrome des Épla- tures qui poursuit ses travaux de mod- ernisation, il devrait accueillir son tout premier vol transatlantique avec un Falcon en provenance de Boston. Et des liaisons d’affaires vers l’Italie du Nord devraient également démarrer prochainement. Pour l’aéroport des Éplatures, ça plane… J.-F.H. de l’entreprise Cartier l’utilise régulièrement par exemple. “La mobilité et l’accessibilité pour l’attractivité d’une région sont fondamentales. Cet aéro-

C’ est cher si on ne prend que le vol sec, mais sacrément pratique pour les habitants des montagnes neuchâteloises voire de France voi- sine. Pas de bouchons, pas de prob- lème de parking, pas d’attente à l’embarquement et pas de stress. En 1 h 10, vous voilà sur l’île de Beauté, à Calvi. Même temps de trajet pour la nouvelle destination mise en place début juin depuis les Eplatures : l’île d’Elbe au large de la Toscane. Le tarif : Les prix sont toutefois beaucoup plus avantageux pour des séjours d’une semaine. En partenariat avec les agences de voyage Croisitour et la société VT Vacances, la compagnie aérienne Air Glaciers (la plus ancienne de Suisse) vous emmène sur l’île italienne à par- tir de 1 724 F.S. la semaine, avec hébergement et petit-déjeuner compris. Pour la Corse, le séjour d’une semaine démarre à 1 438 francs suisses. Les premiers vols vers la Corse ont débuté en 2011 depuis les Éplatures. L’an dernier, 655 passagers s’étaient envolés depuis La Chaux-de-Fonds pour aller passer une semaine de vacances en Corse à bord de ces petits avions de tourisme de 8 places. Pour cette saison estivale, Croisitour a 880 places disponibles. “Les vols démar- rent le 17 mai. Près de la moitié des 950 F.S. l’aller-retour. C’est environ 300 francs suisses de plus qu’à partir de Genève. Mais les Éplatures misent avant tout sur la proximité et le gain de temps.

L’an dernier, 655 passagers pour la Corse.

Stéphane Jaillet (à gauche), directeur de VT Vacances, Simon Loichat le directeur de l’aéroport et Michel Ryser, le responsable de l’agence Croisitour.

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