Journal C'est à Dire 187 - Avril 2013

48

É C O N O M I E

L’évolution des naissances à la maternité de Pontarlier Année Nombre de naissances

Analyse Quand la dynamique frontalière s’imprime dans nos paysages

Le travail frontalier a dopé la croissance démographique du Haut-Doubs et struc- turé le développement des communes suivant des règles très précises. Explications.

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

838 895 839 918 966

L e Haut-Doubs n’est pas la première zone fron- talière à profiter de la manne helvétique. “Les 27 250 travailleurs frontaliers francs-comtois sont assez peu nombreux comparés aux 138 000 frontaliers français, mais l’impact de ce phénomène est très déstruc- turant dans une région proba- blement peu habituée à des chan- gements aussi rapides” , explique Alexandre Moine, professeur de géographie à l’Université de Franche-Comté. Pour ce spécia- liste des thématiques transfron- talières, le développement du Haut-Doubs depuis 10 ans entre dans le cadre d’un modèle de dif- fusion sous contraintes liées à trois facteurs : les points de pas- sage, la distance à la frontière et le foncier. L’évolution démographique s’est d’abord concentrée, pendant cinq ans, sur les points de passage. On observe ensuite un étale- ment autour de ces mêmes points de passage en auréoles. Depuis cinq ans, la diffusion se produit à l’arrière de la fron- tière. Elle touche le secteur d’Orchamps-Vennes à Avoudrey du côté du Haut-Doubs horlo- ger. Elle se prolonge sur le Haut- Doubs forestier du Val d’Usiers à Levier en passant par Fras- ne. Entre les deux Haut-Doubs, le canton de Montbenoît grossit

aussi en population de façon très nette. “Deux moteurs animent ce modèle : le travail frontalier et les déplacements. Si on prend

dences. C’est l’inverse à Pontar- lier qui a perdu 0,49 % de sa population entre les deux recen- sements faute d’avoir assez de

logements. Dans le Doubs, la croissance démographique s’établissait à 5,33 %. La logique “proximité” et “point de passage” se vérifie à Jougne

la route, la diffusion est conditionnée par la R.N. 57. Si on prend la voie ferrée, on comprend mieux l’essor du Saugeais avec la gare de Gilley qui offre la possibilité d’aller tra-

1054 1054 1032 1090 1135 1155 1293 1196 1210

“Les Saugets avec une croissance record de 75 %.”

(+ 17 %) ou encore aux Verrières (+ 23 %). Les bases de dévelop- pement arrière de la troisième vague ont progressé entre 10 à 15 % sur Levier-Val d’Usiers et de 15 à 20 % vers Fuans. Le “pompon” revient à nos amis Saugets avec une croissance record de 75 %. Champions du Haut-Doubs. En termes d’équipements et de services, la demande se reporte vers les villes-relais comme Mor- teau, Villers-le-Lac et Pontar- lier notamment pour le commer- ce. Le facteur distance ne semble pas être rédhibitoire pour l’accès

La dynamique frontalière.

vailler au Locle ou à La Chaux- de-Fonds en train. Mais pour l’instant, la dominante reste la route.” Ce modèle intègre aussi des nuances territoriales liées aux coûts du foncier, à la disponi- bilité en logements et en ter- rains constructibles car le fron- talier privilégie souvent, car il en a les moyens, la maison indi- viduelle. Métabief où la popula- tion a augmenté de 55 % entre 1999 et 2009 disposait d’un potentiel “habitat” intéressant avec son parc de logements tou- ristiques qui a basculé en rési-

aux équipements de loisirs. Glo- balement, le Haut-Doubs est plutôt bien pourvu. Autre indicateur de vitalité, le nombre de naissances à l’hôpital de Pontarlier en progression constante depuis 10 ans. Enco- re beaucoup de petits frontaliers en perspectives. F.C.

Morteau

Un pôle médical aux Champs Caresses La médecine du travail du Haut-Doubs s’installera dans le bâtiment Hélios 1 dont la construction démarre début mai sur la zone des Champs Caresses à Morteau.

La médecine du travail est éga- lement touchée par les soucis de démographie médicale, sachant que 500 médecins du travail par- tent tous les ans à la retraite en France et que seulement 130 nouveaux praticiens spécialisés dans cette discipline arrivent. Dans le Haut-Doubs, deux méde- cins du travail couvrent le ter- ritoire, et “un troisième doit bien- tôt arriver, ainsi qu’une à deux infirmières santé-travail et une équipe d’intervenants préven- tion, ergonomie et psychologues qui pourra être projetée égale- ment sur le Haut-Doubs.” Au total, A.S.T. 25 emploie 68 col- laborateurs sur le Doubs, dont 23 médecins du travail. Sur cette zone des Champs Caresses, un deuxième bâtiment baptisé Hélios 2 sera ensuite construit un peu plus haut qui comportera deux plus petites cellules commerciales, de 50 et 100 m 2 , disposant de deux loge- ments de fonction. Hélios 2 sera construit en 2014.

Le Relais d’Istria : des nouveautés à la carte Le restaurant situé à La Longeville séduit le palais des gourmands depuis trois ans. La gérante propose de nouveaux mets à la carte dans un cadre toujours aussi chaleureux.

U n nouveau bâtiment s’apprêteàsortirde ter- re àlasortiedeMorteau surlazonedesChamps Caresses,baptiséHélios1.Construit parlaS.C.I.duPlateau,il compren- dra deuxcellulesde300m 2 chacu-

A.S.T. 25. Le bâtiment de la médecine du travail accueillera les services mortuaciens installés depuis plu- sieurs années rue Traversière. L’ouverture l’an prochain de ce pôle médical n’entraînera pas

Publi-Information

ne. L’une d’elles sera occupée par la méde- cine du travail (Action santé au travail 25) du Haut-Doubs, qui a deux antennes, l’une

pour autant la ferme- ture de l’antenne de Maîche, située à proxi- mité d’Intermarché. Cette construction aux Champs Caresses est

“Un troisième médecin doit bientôt arriver.”

L eRelaisd’Istrias’estfaitune place dans le Saugeais. L’anciennefermesituéeàLa Longeville,transforméeen restau- rant, fête sa troisième année d’existence. Si l’établissement ne prépare plusdepizzascuitesdans lefouràpain,elleproposedes nou- veautés àsacarte.Outrele recru- tement d’un nouveau cuisinier, le Relais d’Istria propose un menu du jour (12,50 euros) avec un choix decruditésàvolonté,touslesmidis. “Nous avons décidé de nous concentrer sur les produits qui étaient les plus demandés par nos clients. Ainsi, friture de car- pe, filet de bœuf avec nos sauces faites maison, entrecôtes, suprê- me de volaille, planches franc- comtoises, filets de perche, sandre et filet truite papillote sont à

à Morteau et l’autre à Maîche. “Les fondations seront réalisées fin mai, l’entreprise Ruggeri attaque la construction début juin et le bâtiment sera livré avant la fin de l’année après six mois de travaux” confie Chris- tel Bulthé, le gérant de la S.C.I. qui vient de signer l’accord avec

motivée selon Ludovic Lesne, le directeur d’A.S.T. 25, par “la réfor- me des services de santé au tra- vail. Nous devons repenser l’organisation de nos services, nous avons besoin de plus de places pour mieux accueillir nos adhérents et leurs salariés” jus- tifie-t-il.

Les enfants peuvent profiter de la ferme.

la carte” présente Betty Drion, la gérante. Deux nouveautés débarquent

avec des produits du terroir voi- re des produits bio. C’est notam- ment le cas des vins.

sur les belles tables en bois du restaurant : la fondue chinoise (viande et poissons cuits dans un bouillon, accompa- gnées de sauces maison),

Le Relais, avec une capa- cité de 50 à 60 personnes, a trouvé la recette pour combler les touristes et les habitants. Elle séduit également les enfants

La maison travaille avec des produits du terroir.

et la fondue bourguignonne. Les réservations sont obligatoires pour déguster ce plat. Quand elle le peut, la maison travaille

qui peuvent faire une balade sur le dos d’Istria, le poney de la fer- me. Une belle et bonne paren- thèse pour les clients.

Restaurant Le Relais d’Istria Route de Gilley - La Longeville lieu-dit “Les Prés Vuillins” à 2 km de Gilley Réservations au 03 81 38 37 91 www.lerelaisdistria.fr

Tous les week-ends, consultez un nouveau menu sur :

Le bâtiment Hélios 1 qui accueillera la médecine du travail sortira de terre dès le début du mois de juin

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online