Journal C'est à Dire 187 - Avril 2013

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P L A T E A U D E M A I C H E

Le Russey

Le haras poursuit sa mission La mairie du Russey et les éleveurs ont sauvé le bâtiment dédié à l’étalonnage au Russey, que les Haras nationaux avaient délaissé. L’activité a repris.

G érard Maillot, Henri Per- rin, Noël Sire, Michel Lombardot, Charles Boillin…Tous ces amoureux du cheval installés dans le Haut- Doubs ont le sourire depuis le mois dernier. Après que les Haras nationaux aient signifié leur souhait de se séparer du haras du Russey, les incerti- tudes planaient sur l’avenir de l’étalonnage dans le Haut- Doubs. Le maire du Russey Gilles Robert et ces passionnés de chevaux ont mis toute leur énergie pour sauver ces bâti- ments situés à l’entrée de la commune et perpétuer la mis- sion d’étalonnage qui y était assurée depuis des années. “Il faut reconnaître que Michel Lombardot et Charles Boillin, en tant que présidents dépar- temental et régional de la filiè- re nous ont vraiment poussés à

La trésorerie en danger Les services publics en milieu rural ont décidément la vie dure. Réor- ganisation, optimisation ou économies structurelles, quels que soient les arguments utilisés en haut lieu, sur le terrain, c’est toujours l’incompréhension. Et à chaque fois il faut se battre. Le Russey

La reprise du haras par l’association des éleveurs est officielle depuis le mois dernier (photo M.-C. Boiteux).

ainsi qu’un agent de la com- mune du Russey qui assure le fonctionnement des lieux, pro- priétés de la commune. Le haras du Russey couvre le même territoire

dispose de six chevaux : 4 com- tois, un cheval pour faire les chevaux de sang et un autre pour faire les poneys. Ces six étalons assureront en insémi- nation artificielle la reproduc- tion des 150 juments dissémi- nées sur cette partie du Haut- Doubs auprès des éleveurs. L’objectif de l’association est clair, maintenant que la struc- ture a redémarré : “qu’il y ait de plus en plus de poulains dans la nature chaque année.” En clair, l’association vise l’équilibre sur le plan économique.

reprendre. Et Gilles Robert a tout fait pour sauver l’activité. C’est vraiment une satisfac- tion” se félicite Henri Perrin, le vice-président de cette nouvelle asso- ciation des éleveurs qui

qu’auparavant. “Il n’est pas question d’aller empiéter sur les étalon- niers privés” dit M. Per- rin. Pour exercer ses activités de reproduc- tion, l’association a

L es gouvernements pas- sent, les menaces res- tent. Celles pesant sur les services publics sont même récurrentes et pèsent tantôt sur une gendarmerie tantôt sur le Trésor Public. C’est bien ce qui se passe ces der- niers mois sur le plateau du Russey où l’avenir de la tréso- rerie semble en suspens. “Nous l’avons appris à l’occasion d’une alerte lancée par les organi- sations syndicales” explique le maire et conseiller général Gilles Robert, inquiet pour la structure qui couvre conjoin- tement Le Russey et Morteau. Alors comme à chaque fois, les élus se sont mobilisés pour défendre les intérêts de leur territoire et faire valoir leurs arguments auprès des déci- deurs. “Nous avons alerté les parlementaires, à savoir la députée de la circonscription et les trois sénateurs du Doubs.”

6 étalons pour 150 juments.

De là, l’élu a obtenu un rendez- vous auprès de la direction régionale des finances publiques. Une administration qui s’est d’emblée montrée ras- surante dans ses propos, assu- rant qu’on n’en est pas à par- ler fermeture contrairement à ce qu’affirment les syndicats.

la maison des services ouver- te au Russey était un inves- tissement important et censé favoriser le maintien des admi- nistrations présentes. Lors d’un récent rendez-vous avec le directeur régional en compagnie de la députée Annie Genevard et du président de la

reprend le flambeau des Haras, avec l’ancien agent des Haras, réembauché par l’association,

notamment loué un cheval aux Haras et trois autres à des éta- lonniers privés. Au total, le haras

C.C.P.R. Denis Leroux, les mêmes arguments ont été entendus. Loin des attentes des élus locaux qui attendent de

“Néanmoins, un pro- blème de fonctionnement est posé. Notre démarche est exploratoire mais il n’y a aucun projet.”

Maîche

Toujours les mêmes discours.

La Christophe Moreau aura-t-elle lieu ? L’ancien coureur cycliste

Habitué à de tels discours qui rassurent sans rien exclure, Gilles Robert réagit : “Tous les services ont ce même raison- nement à savoir qu’on est trop petit donc qu’il faut regrouper. C’est inacceptable. Qu’on nous donne plutôt les moyens de fonc- tionner !” Tous les élus de la communauté de communes ont donc réagi par une motion col- lective puis plusieurs maires à titre individuel rappelant que

nouvelles propositions et l’assurance de voir le Trésor Public maintenu au Russey. Tout comme la gendarmerie ou l’Équipement. “Les services publics en milieu rural sont essentiels pour le maillage du territoire” martèle Gilles Robert, très attentif comme tous ses collègues au suivi de ce dos- sier. D.A.

L a cyclosportive “Chris- tophe Moreau” est annoncée sur les routes du Haut-Doubs dimanche 23 juin, sur les traces d’un certain Thibault Pinot, jeu- ne coureur franc-comtois qui avait le 8 juillet dernier,remporté l’étape duTour de France 2012 au nez et à la barbe desmeilleursmondiaux. Annoncée début janvier, professionnel organise le 23 juin entre Belfort et Por- rentruy, sur les traces de l’étape du Tour de France 2012, son épreuve cycliste. Problème : plus aucune communication ne filtre sur l’épreuve.

l’épreuve ouverte à tous les cyclistes n’est pas sûre de démar- rer depuis Belfort pour emprun- ter ensuite la côte de Maîche, Trévillers, puis Goumois, et enfin rejoindre la Suisse et Porren- truy où est jugée l’arrivée. Le site Internet promis par Chris- tophe Moreau début janvier n’est toujours pas en ligne. À quelques semaines de l’épreuve, sa tenue paraît donc compromise d’autant que les autorisations administratives ne seraient pas réunies. Les Suisses doivent également leur aval pour passer la frontière au pont de Goumois. Christophe Moreau (à droi- te) est aujourd’hui consul- tant cyclisme sur la chaîne télévisée Eurosport.

La course devait passer par Trévillers.

La construction de la maison des services protégera-t-elle des mauvaises surprises ?