Journal C'est à Dire 186 - Mars 2013

R E T O U R S U R I N F O

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Dominique Rondot nouveau maire du Barboux

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Cumul Il y a cumul et cumul. Les deux pages que nous consacrons ce mois- ci à celui qui fut l’élu le plus emblé- matique du Haut-Doubs, le regret- té Edgar Faure, montre à quel point les mentalités ont évolué. Dans les années soixante-dix, l’illustre homme réussissait la prouesse de cumuler les fonctions de maire de Pontarlier, conseiller général du can- ton de Pontarlier, député du Doubs, président de l’établissement public régional (le Conseil régional d’aujourd’hui) et… président de l’Assemblée nationale, quatrième personnage de l’État ! Quarante ans après, il paraît impensable de confier à un seul homme (ou une seule fem- me) autant de mandats. Le pro- blème aujourd’hui est que l’on risque de tomber dans l’excès inverse à force de vouloir laver plus blanc que blanc. Le non-cumul, un principe avec lequel presque aucun élu, même de gauche, n’est à l’aise, est une manière louable d’assainir une vie politique qui a cristallisé par ce genre d’excès, toutes les méfiances à son encontre de la part d’électeurs bien conscients qu’on ne peut pas être au four et au moulin, aussi talentueux soit-on. Mais là où se situe l’excès, c’est dans le radi- calisme de la plupart des citoyens qui estiment que la règle doit impo- ser un mandat et un seul. Idée contre laquelle se bat la députée du Haut-Doubs Annie Genevard qui esti- me, elle, qu’on ne peut pas être un bon député si on n’a pas un pied dans la réalité, donc en restant mai- re. Ce en quoi elle n’a sans doute pas tout à fait tort… Le non-cumul soit, mais la caricature que la loi a prévu d’en faire risque de tour- ner au grotesque. Sur cette base, est-il logique de placer un de ses adjoints tout en continuant à gérer en coulisses les affaires ? Si le prin- cipe se justifie aisément dans les très grandes collectivités, il apparaît inadapté aux plus petites. Il faut se méfier aussi de la position de ceux qui s’affichent comme des chantres du non-cumul et qui, par le tru- chement d’un système français qui multiplie les structures satellites (syn- dicats, S.E.M., etc.) se retrouvent à cumuler bien plus de fonctions non-électives que de mandats. Ain- si en est-il de Patrick Genre ou de Jean-Louis Fousseret, partisans affi- chés du non-cumul mais qui multi- plient les responsabilités dans les Pays, intercommunalités ou autres conseils d’administration ? Est-ce plus sain ? Pas sûr.

D ans notre précédente édi- tion, nous avions posé le débat de la réforme des rythmes scolaires voulue par le gouvernement, mais que toutes les communes, qu’elles soient de gauche ou de droi- te, ont bien du mal à mettre en œuvre. Beaucoup d’entre elles ont d’ailleurs saisi l’option lais- sée par le ministre de l’Éducation de repousser l’application de cette réfor- me en 2014. C’est le choix qu’a fait Morteau. Le conseil municipal a validé le 6 mars dernier à l’unanimité le report de la réforme. “Nous ne souhaitions pas engager une réforme “à l’arrache”, c’était impossible la mettre en place pour septembre 2013” justifie Dragana Vojinovic, l’adjointe mor- tuacienne aux affaires scolaires. D éjà 2 ème adjoint de Rémy Buliard jusqu’en 2005 puis 1 er adjoint de Jean-Marie Richard depuis cette date, Domi- nique Rondot succède donc à ce dernier, décédé en décembre. Comme le prévoyait la loi, les habitants sont retournés aux urnes début mars pour élire trois conseillers afin que l’équipe muni- cipale soit au complet pour se choisir un nouveau premier magis- trat. “Tout cela s’est passé dans des circonstances très particu- lières après le décès subit de Jean-Marie. Nous lui avons d’ailleurs à nouveau rendu hom- mage lors de la séance d’élection du nouveau maire en respec- tant une minute de silence” explique Dominique Rondot qui désormais dirige la municipalité. “J’assurais déjà l’intérim depuis trois mois. Tout le monde a bien travaillé, les élus comme la secré- taire de mairie Dominique Maillot qui nous a été d’un grand secours” confie-t-il. Pour lui, devenir maire est une nouvelle responsabilité, un nou- vel engagement en plus de ceux, professionnels, déjà assumés en tant que responsable d’Interbio Franche-Comté et pour quelques jours encore à la présidence du groupement Agrobio du Doubs.

Les handballeuses au bout de leur rêve

L es jeunes joueuses d’Orchamps-Vennes sont de retour du Danemark où elles ont pu se mesurer à de jeunes équipes locales. Leur victoire : avoir trouvé elles- mêmes les financements pour participer à ce voyage. “Rendre l’impossible possible et revenir avec la tête remplie de souve- nirs” , tel est le résumé des trois derniers mois de l’équipe fémi- nine de moins de 16 ans de handball d’Orchamps-Vennes. Le projet était ambitieux. Les jeunes joueuses l’ont réalisé en récoltant suffisamment d’argent pour s’envoler vers le Dane- mark et réaliser leur rêve en par- tant à la rencontre de Mouna Chebbah (ancienne handbal- leuse bisontine) et Cléopâtre Darleux, à Viborg, l’un des tout meilleurs clubs de hand fémi- nin au monde. “Au cours de ce voyage de cinq jours, les filles ont pu découvrir la très jolie vil- le de Copenhague, avec son

L’équipe des 16 ans d’Orchamps- Vennes à Viborg, au Danemark.

Dominique Rondot, le nou- veau maire de la commune.

quartier haut en couleur de Nyhavn, son palais Royal et son parc Tivoli” raconte l’un des accompagnateurs. Elles ont sur- tout affronté plusieurs équipes danoises d’un très bon niveau, notamment l’académie de Viborg qui possède plusieurs joueuses internationales, une équipe de Copenhague et l’équipe de Vallensbaek qui avait fait de l’occasion un véritable événement international. “Le tableau des scores annonçait clairement la couleur en affi- chant un France-Danemark, le tout accompagné par une Mar- seillaise chantée fièrement” rap-

porte un des participants au voyage. Les Oricampiennes ont eu la chance de visiter les ins- tallations de Viborg H.K. en com- pagnie de Cléopâtre Darleux, gardienne de l’équipe de Fran- ce et double vice-championne du monde. Elles ont posé fiè- rement devant les 3 ligues des champions remportées par le club et assisté à un entraîne- ment des professionnelles. “Conscientes d’avoir vécu une expérience privilégiée, elles savent désormais que lorsqu’on se donne les moyens de réus- sir, tout devient possible” conclut un des dirigeants.

À moins d’un an des prochaines élections municipales, il s’agit de gérer les affaires en cours, notam- ment l’enfouissement des réseaux secs et l’épineux dossier de la chasse. “Nous allons travailler jusqu’en mars 2014 avec une équipe renouvelée. Si tout se pas- se bien, évidemment j’aurai à cœur de continuer.” Une nouvelle pério- de électorale s’ouvrira alors, pas- sionnée, comme c’est toujours le cas au Barboux et dans beau- coup d’autres villages.

Rythmes scolaires : Morteau repousse à 2014

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Morteau a commencé à faire ses comptes : “Selon nos premières estimations, la mise en place de la réforme coûtera entre 95 000 et 100 000 euros à Morteau” pour- suit l’élue. Et “selon la fourchette basse” , Morteau devra embau- cher 42 personnes à raison de deux heures par jour. “Ce ne sera pas facile de les trouver ! Et toutes les communes du secteur seront confrontées aux mêmes diffi- cultés” ajoute M me Vojinovic. Pour ne pas bâcler la mise en place de cette réforme, la mai- rie de Morteau prévoit une série de concertations auprès du corps enseignant, des parents et des associations locales “pour orga- niser au mieux les choses et adopter la méthodologie de tra- vail la meilleure possible.” Les premières réunions de concer- tation auront lieu avant l’été.

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Dragana Vojinovic, adjointe mortuacienne aux affaires scolaires.