Journal C'est à Dire 184 - Janvier 2013

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V A L D E M O R T E A U

Varappe et Montagne rend les chalets de Châtel Depuis quarante ans, le club mortuacien louait deux chalets dans la station de ski des Alpes. Le propriétai- re les a vendus. Varappe a donc quitté sa base de Hau- te-Savoie, gardant pour elle une histoire qui va mar- quer pour longtemps la mémoire de l’association. Association

En bref…

Montbenoît À lʼinitiative du conseiller géné- ral Alain Marguet, la sous-pré- fète de Pontarlier Laura Rey- naud a parcouru le canton de Montbenoît le 23 novembre dernier et rencontré les maires de ses 16 communes. La jour- née a commencé par la visi- te de la scierie Maugain à Saint-Gorgon-Main installée dans cette localité depuis 1996 avec un atelier qui sʼest modernisé et étendu pour trai- ter avec un système de sécha- ge et dʼaspiration quelque 8 000 m3 de bois annuelle- ment. La délégation sʼest ensuite rendue dans la toute nouvelle mairie de La Lon- geville. Avant dʼaller à Gil- ley sur le site de lʼentreprise Vermot et ses 120 emplois locaux. Fruitière La bonne fruitière. Dans lʼarticle consacré au mont dʼor fermier paru dans notre pré- cédent numéro, le G.A.E.C. Mamet nʼadhère pas à la frui- tière des Frenelots comme cela a été mentionné par erreur, mais bien à celle des Suchaux. Dʼautre part, la frui- tière des Frenelots a changé de dénomination et de site de production pour devenir la fruitière Les Fins Comté.

voles de Varappe convertis en menuisiers, électriciens, coutu- rières, plombiers, se sont retrous- sé les manches pour les amé- nager plusieurs week-ends durant, afin de pouvoir les occu- per dès l’hiver 72-73. L’endroit n’avait rien d’un quatre étoiles ! Le confort des chalets était rus- tique et il le restera. Venir y séjourner, c’était se préparer à dormir sur des paillasses en mousse dans un dortoir non chauffé, glissé dans un sac de couchage. Inutile de chercher la douche, il n’y en avait pas. Des toilettes peut-être ? Oui, un trou en prise directe avec le torrent, derrière la porte en bois,

sur le balcon. C’était un endroit assourdissant où par - 20 °C l’occupant ne s’éternisait pas. De l’eau chaude au moins ? Même pas, sauf à faire bouillir la marmite sur le poêle qui fonc- tionnait grâce au bois provi- sionné lors des corvées orga- nisées par le club à l’automne. Ces conditions de vie en col- lectivité faisaient partie du char- “Le chalet était notre second domicile. C’était une maison de copains au confort rustique où il faisait bon se retrouver été comme hiver” raconte Patrick Jeannoutot, président de Varap- pe en 1986 et 1987. “On partait au minimum le vendredi soir pour en profiter au maximum. Au retour, le dimanche soir, inuti- le de dire aux parents ce qu’on avait fait. “Vous sentez Châtel !” disaient-ils en respirant nos habits largement imprégnés de la fumée des fourneaux” sou- rit Jean-Paul Huguenin qui a présidé le club de 2002 à 2006. Au début des années quatre- vingt, l’association a enregistré jusqu’à 600 nuitées en une sai- son hivernale. Ce gîte, par cher, a accueilli des générations de skieurs. À sa manière, Varappe et Montagne a contribué à promouvoir la sta- tion de ski des Alpes dans le Val me des chalets où l’on venait pour l’ambiance de l’après-ski : chan- ter, veiller, trinquer.

de Morteau et au-delà. En signe de reconnaissance, la commune de Haute-Savoie a élevé le club au rang de Citoyen d’honneur en 1999 sous la présidence de Sylvie Personeni. “C’est dire si la vie de Varappe est intimement liée à ces chalets” explique-t- elle. L’histoire s’achève avec Serge Deprez, l’actuel président qui a dû se résoudre à s’en séparer un jour ou l’autre. “Il faut se rendre à l’évidence. L’échéance aurait été de toute façon assez proche étant donné leur état et les règles de sécurité de plus en plus contraignantes auxquelles il aurait fallu se plier” remarque- t-il. Depuis quelque temps, les chalets étaient aussi moins fré- quentés. Le club qui fêtera en 2014 ses cinquante ans conti- nuera à grandir sans eux. Dépen- dant depuis peu de la Fédéra- tion Française des Clubs Alpins et de Montagne, il compte actuel- lement 185 adhérents qui vien- nent pratiquer dans de bonnes conditions d’encadrement, et quel que soit le niveau de cha- cun, du ski de randonnée, de l’alpinisme, de la randonnée pédestre, de l’escalade, de la cas- cade de glace, de la spéléologie ou du V.T.T. T.C. rendu les clefs des cha- lets. Selon lui, s’ils n’avaient pas été ven- dus, l’association aurait

V arappe et Montagne a rendu pour de bon les clefs des chalets de Châtel à leur pro- priétaire qui vient de les vendre. Une page se tourne dans l’histoire du club mortuacien qui louait ces deux maisons tra- ditionnelles savoyardes dans la station de ski depuis 1972. La porte se referme donc sur qua-

rante ans de souvenirs. Ils mar- quent la mémoire de Varappe qui avait trouvé à Châtel le pied- à-terre qu’elle cherchait pour favoriser la pratique du ski alpin et du ski de randonnée. L’histoire a démarré avec Michel Comte, membre du club, âgé alors de 27 ans, qui a déniché ces deux chalets inhabitables en l’état. Rapidement des béné-

“Vous sentez Châtel.”

Des générations de skieurs ont séjourné aux chalets de Châtel.

Renseignements : 03 81 67 38 85 et 06 33 21 48 07

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