Journal C'est à Dire 184 - Janvier 2013

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A G E N D A

Le hip-hop prend racine à Morteau Loin de l’image réductrice d’une culture des banlieues, le hip-hop s’apparente à une vraie discipline de la danse contemporaine. Le festival de Morteau en fait la démonstration depuis huit ans. Danse

“T ous les gens qui aiment la danse s’y retrouvent” note Céline Cha- telain, responsable de la pro- grammation culturelle à la Vil- le de Morteau. Le hip-hop n’est plus l’apanage d’une petite mino- rité, urbaine et rebelle. Il est devenu multiforme et multi- culturel. “C’est un vrai spectacle de danse contemporaine” ajou- te-t-elle. Preuve de cette popu- larité croissante, le festival de hip-hop organisé à Morteau pour la neuvième année consécuti- ve, draine un public de plus en plus familial. “Les gens y vien- nent en famille parce qu’ils se sont aperçus que la danse, ça appartient à tout le monde et ça touche tout le monde. Toutes les générations assistent désormais au festival” se félicite la coordinatrice.

“Nuage” par la compagnie Anothaï, le vendredi soir.

“Enveloppe timbrée” par la compagnie Trafic de styles le jeudi soir.

peu à peu cette culture dans le paysage culturel local dont le festival “Un vent de hip-hop sur Morteau” est le temps fort. Le rendez-vous annuel, dont le bud- get avoisine les 32 000 euros cette année, attire désormais non seulement le public local,

vaillé sur le thème de la peau. Le vendredi soir, c’est une trou- pe de Belfort, 9Z Crew, qui se produira sur la scène du théâtre de Morteau avec son spectacle “À la source”, créé en collabo- ration avec une compagnie de Bienne (Webo Sisters). La com- pagnie Nuage assurera la secon- de partie de cette soirée du ven- dredi avec un artiste seul sur scène qui explore dans ce solo ses racines laotiennes en met- tant en scène un hip-hop cana-

lisé, maîtrisé et apprivoisé avec douceur et rêve. La compagnie Mira terminera le festival le samedi soir avec son spectacle intitulé “Cuerpo”. Les artistes expérimentent dans ce spectacle étonnant un lan- gage hybride issu des croise- ments des univers de trois dan- seurs, d’une violoniste et d’un comédien-musicien. Les réser- vations sont ouvertes à l’office du tourisme. J.-F.H.

mais des curieux de Belfort, Montbéliard, Besançon et de Suis- se voisine. La neuvième édition se déroule cette année du 17 au 19 janvier.

Un hip-hop canalisé, maîtrisé et apprivoisé.

Morteau organise le seul festival de Franche-Comté dédié à cet art qui mixe les cultures et les arts :

musique, danse, arts plastiques, mixage, etc. Si bien que com- mence à émerger dans le Val de Morteau, après huit éditions du festival, des ateliers de sensi- bilisation et l’implication des écoles, un petit réseau qui ancre

Elle démarre le jeudi soir avec une première partie réservée à la chorégraphie préparée par les collégiens et les lycéens de Morteau, suivie du spectacle “Enveloppe timbrée” par la com- pagnie Trafic de styles qui a tra-

Un vent de hip-hop sur Morteau Du 17 au 19 janvier Théâtre de Morteau 10 euros la soirée, 21 euros le pass trois jours Réservations au 03 81 67 18 53

“Cuerpo”, par la compagnie Mira.