Journal C'est à Dire 184 - Janvier 2013

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P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

La côte de Fuans s’affaisse toujours ! Tout juste rénovée que les vieux démons ressurgissent dans la côte de Fuans à proxi- mité de la Roche du Prêtre. Malgré cinq mois de travaux et 1,5 million d’euros investis, 5 000 m 3 de terre se sont décrochés du flanc de la colline. Fuans

L a route départementale 431 à Fuans,axe de tran- sit entre Besançon et Maîche, fait à nouveau des siennes. Durant cinq mois pourtant, des ouvriers étaient à son chevet pour la protéger et la sécuriser des glissements de ter- rain récurrents. L’attention por- tée et surtout les 1,5milliond’euros investis par la collectivité (Conseil général) sur les 4,5 km ont réglé en partie le problème mais visi-

les pronostics… sauf ceux des anciens du village qui connais- sent l’histoire de cette zone régu- lièrement touchée par les mou- vements. Ce lieu en pente où transitent environ 5 000 véhicules par jour repose en effet sur un sol mar- neux, lui-même posé sur une roche calcaire. Conséquence : les glissements de terrain sont récur- rents, notamment lors des périodes humides combinées à

blement pas sa totalité. Suite aux précipitations excep- tionnelles du 10 novembre (56 mm de pluie en 12 heures), un glissement de terrain - d’environ 5 000 m 3 de terre - s’est pro- duit sur le flanc de colline sans causer toutefois de dégâts ni de gêne à la circulation. Scrutée dans ses moindres replis par des cabinets experts en géologie qui ont évidemment facturé leur prestation, la côte a donc déjoué

Le glissement de terrain a eu lieu dans la partie haute de la première réalisation. Là où la côte a été purgée (cette photo), rien n’a bougé. (photo archive Càd).

un dégel. L’endroit où les 5 000 m 3 de terre ont décroché du flanc de la colline avait pourtant été passé au peigne fin. Sans suc- cès. Le glissement serait la consé-

gé le sol ni enlevé les mauvais matériaux” concède le profes- sionnel. La fonte rapide de l’épais manteau neigeux ajoutée aux pluies continues a fini le travail.

me la mise en alternat de la cir- culation pour neutraliser la voie en amont”. D’ici là, une deuxiè- me phase de travaux, prévue entre 2014 et 2015, homogé- néisera le reste du tronçon (direc- tion la Roche du Prêtre) et amé- liorer notablement son niveau de service. Le Conseil général conclut que ce problème “bien qu’anormal n’est pas exception- nel (...), la géologie n’est pas une science exacte” . A l’échelle du chantier initial, le surcoût induit “restera acceptable” dit ce der- nier. E.Ch.

quence du déboisement. “Je suis le premier catas- trophé” dit le gérant de l’entreprise qui a réali- sé une partie des tra-

Heureusement, la par- tie basse de la réali- sation n’est en rien impactée par ce glis- sement.

“Je suis le premier catastrophé.”

vaux de sécurisation de la rou- te pour le compte du Départe- ment. “À certains endroits, nous avions purgé la colline à la demande de la maîtrise d’œuvre, mais à cet endroit, elle n’a rien vu. Nous n’avons donc pas pur-

Contacté par nos soins, le Conseil général rappelle “que s’il n’existe pas de risque pour la circula- tion, une évolution défavorable pourrait se manifester. Des mesures d’exploitation seraient alors immédiatement prises, com-

Le déboisement aurait causé un glissement qui nécessitera une nouvelle intervention.

Statistiques

Recensement : le Haut-Doubs, champion de la population La Franche-Comté comptait, au 1 er janvier 2010, 1 171 763 habitants, soit 54 704 de plus qu’en 1999. Morteau et Valdahon sont les champions de l’augmentation. D’autres ne connaissent pas la même fortune.

En variation de population, Consolation-Maisonnettes est la commune qui a le plus perdu d’habitants.

L eHaut-Doubsestun nou- vel eldorado. Selon l’I.N.S.E.E., c’est au sud de l’axe Maîche-Besançon quelapopulationaleplusaugmenté cesonzedernièresannéesdansnotre région. L’explication est simple : “L’attrait des jeunes ménages

(0,05 %). Depuis 1999, tous les départe- ments de la région bénéficient d’un accroissement de popula- tion. Certaines communes pour- tant sont en baisse, à l’image de Consolation-Maisonnettes où la population passe de 46 à 29 habi-

gagné 28 708 habitants. Dans le même temps, le Jura a gagné 10 677 habitants, la Haute-Saô- ne 9 816 et le Territoire-de-Bel- fort 55 032. Au niveau des villes et des vil- lages, Valdahon est la commu- ne qui a connu la variation de population la plus importante (+ 2,19 %, soit 1 061 habitants de plus) devant Valdoie (Terri- toire-de-Belfort) et Morteau (325 habitants supplémentaires, soit 6 700). Le village de Ferrières- le-Lac gagne 87 habitants (+ 96 %, 184 habitants au total) Montbenoît 287 habitants (+ 71 %, soit 704 au total). D’autres communes situées dans la partie nord-est du départe- ment, notamment autour de Clerval, de Pont-de-Roide ou dans l’agglomération de Montbéliard enregistrent encore un recul mar- qué de leur population.

tants, soit 17 de moins. Que s’est-il passé ? “La congrégation des sœurs a quitté le prieuré, tout sim- plement” explique le mai-

pour le dynamisme de la bande frontalière” esti- me l’institut de statis- tiques. En moyenne depuis

6 700 habitants à Morteau.

1999, la population franc-com- toise croît de 0,44 % par an por- tant à 1 171 763 le nombre d’habitants. Cette augmentation est essentiellement due à un sol- de naturel positif : les naissances ont été plus nombreuses que les décès. Cet excédent assure à lui seul, 0,39 % de croissance annuel- le. Par ailleurs, la région béné- ficie depuis 1999 d’échanges équi- librés sur le plan migratoire

re Alain Gaiffe, seul édile à ne pas posséder de mairie. Les bureaux de la commune sont en effet installés dans une des salles du prieuré de Consolation. Le département du Doubs pro- gresse plus vite que la moyenne régionale (+ 0,52 % par an). Les trois autres départements ont un rythme de progression infé- rieur, autour de 0,4 % par an. Entre 1999 et 2010, le Doubs a

Évolution communale de la popula- tion de 1999 à 2010 dans le Doubs.

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