Journal C'est à Dire 184 - Janvier 2013

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Damprichard La nouvelle fromagerie a ouvert ses portes Avec son comté, son morbier et sa raclette, la fromagerie de Dam- prichard s’est taillé une belle réputation. Aujourd’hui en ouvrant une boutique, les 29 producteurs de cette coopérative offrent un bel écrin à la hauteur de la qualité de leurs produits.

“L’ idée de départ était d’augmenter le nombre de places pour l’affinage du mor- bier et de la raclette qui se fait sur place alors que le comté, qui représente 74 % de notre production est affiné ailleurs. Nous avons désormais 9 000 fromages ici” explique Thierry Stortz, président de la coopérative. Pour accompagner ce déve- loppement, les agriculteurs qui appor- tent à l’année 7 millions de litres de lait à cette entité ont décidé de mettre la sur- face de vente au diapason : “Le maga- sin de la rue des écoles fait désor- mais 80 m² et deux serveuses y tra- vaillent tous les jours en matinée et l’après-midi, y compris le dimanche matin” poursuit-il avant d’en dire un peu plus sur ce projet et sur l’avenir de ce lieu et donc finalement de son métier d’agriculteur. “En accord avec l’architecte, on a créé un magasin sous forme de voûte où la pierre et le bois se marient bien. Les clients peu- vent voir depuis l’accueil les caves d’affinage

et découvrir le métier de fromager grâce à un diaporama qui défile sur un écran” détaille le président. Un lieu attirant, bien dans l’esprit terroir et ce, dès l’extérieur où une grande fresque représentant une ferme et des vaches accueille les visiteurs. L’objectif est de permettre au consomma- teur de voir d’où vient ce qu’il achète, d’assurer une certaine traçabilité de pro- duits qui pour le coup sont purement locaux. Une volonté très présente chez ces pro- ducteurs qui ont également à l’esprit une

Une superbe fresque décore la façade de la nouvelle fromagerie.

Le club de ski, une histoire de bénévoles Maîche Il y a les responsables du damage, celles et ceux qui s’occupent des forfaits, du contrôle au remon- te-pente, du ravitaillement à la buvette du cha- let… La petite station maîchoise de Goule fonc- tionne uniquement avec des bénévoles. Si cer- tains s’en vont aujourd’hui, d’autres continuent à faire vivre un certain état d’esprit.

pose-t-elle déjà à la vente d’autres fromages comme le bleu de Gex, la tomme, le gruyè- re ou encore la crème de morbier. Mais aus- si les traditionnels coffrets Jeujura, des yaourts, des confitures. Des produits qui peuvent être vendus sous forme de paniers cadeaux que les clients apprécient beau- coup. Des clients en majorité venus des environs mais les touristes ne sont pas oubliés, d’autant que le terroir est aujour- d’hui un vrai argument dans ce domaine d’activité porteur : “Nous allons donc flé- cher et adapter la signalétique pour tou- cher cette autre clientèle présente sur le pla- teau en été comme en hiver.” D.A.

autre réalité économique qui se pro- file à l’horizon 2015, la fin des quo- tas laitiers (dans les faits, les péna- lités n’étant plus appliquées, elle a pris un peu d’avance) : “Nous aurons forcément plus de volumes de lait

Clientèle locale et touristes.

à transformer donc plus de produits à écou- ler, ce qui sera plus facile avec ce bel outil de vente” note Thierry Stortz qui comme ses collègues a bien compris que plus l’offre est importante, plus la clientèle est satis- faite et donc présente. Aussi, la fromagerie de Damprichard pro-

d’édition “Ludilune”, la jeune femme réussit donc à créer une belle alchimie de tout ce qui fait sa personnalité : “J’ai toujours des idées, des petites histoires plein la tête” confie-t-elle. En attendant les aventures pro- Il était une fois “Ludilune” Claire Silvant est une passionnée. Nature, animaux, chanson, graphisme… elle a su cultiver depuis l’enfance ces centres d’intérêt et leur trouver aujour- d’hui un bel aboutissement, un conte - “Chante petit loup blanc” - qu’elle a choisi d’auto-éditer. Édition

a évidemment un second degré de lecture pour les plus grands : ce conte explique en fait qu’il faut savoir rester soi-même, être fidèle à ses objectifs et se mon- trer persévérant.” Pour être en contact avec ses lecteurs, Claire Silvant a mis en ligne un site Internet www.ludilune.fr, un lieu virtuel d’échanges et de rencontres où chanteur, comme Claire d’ailleurs qui évolue au sein du groupe “Music Legend”. Alors, petits et grands, n’hésitez pas à faire connaissance avec ce petit loup dont la volonté d’aller au bout des choses n’est pas sans rappeler l’auteure qui lui a donné vie. D.A. les internautes peu- vent trouver des jeux en rapport avec l’histoire de ce petit animal attachant,

chaines d’un jeune écu- reuil, déjà en projet, la première histoire à sortir de son imagi- nation pour être cou-

D éjà à l’école mater- nelle, Claire Silvant s’intéressait au des- sin et y mettait une application que saluaient ses enseignantes. La rencontre à cette époque-là avec Joëlle Vien- net, une illustratrice, va finir de la convaincre de suivre ce chemin et de devenir infogra- phiste après des études en art appliqué et en communication visuelle. Un savoir-faire qu’elle

Un petit loup persévérant.

va allier à sa passion pour la nature et les animaux. Claire est notamment membre de l’association “Les gazouillis du plateau” et elle est aussi cor- respondante du centre Athénas qui prodigue des soins aux ani- maux sauvages blessés. Autre élément important dans son parcours, elle a occupé la fonc- tion d’assistante d’éducation en école primaire. En créant sa propre maison

Les anciens laissent peu à peu la place à de nouveaux bénévoles.

chée sur le papier est celle d’un petit loup blanc : “Il est minus- cule, aussi blanc que l’hermine, il chante aussi bien qu’une chouette à tel point que sa maman se demande s’il est vrai- ment un loup !” explique l’auteure. Un conte pour enfants bien sûr, mais aussi pour adultes comme l’explique Claire : “Il y

S ur les hauteurs de la vil- le deMaîche,la petite sta- tion de Goule fait le bon- heur des skieurs locaux depuis 1936, année où le peintre Paul Decrind a découvert ce site devenu grâce aux bénévoles qui se sont succédé un lieu incon-

ligne le président bien conscient par ailleurs que le bénévolat dans la société actuelle n’a plus la place qu’il pouvait avoir autre- fois. Aujourd’hui pourtant, d’autres prennent le relais pour assurer le bon fonctionnement du site :

tournable et très appré- cié pour son caractère familial. Nouveau pré- sident du club de ski, Christian Gigon confir- me : “Il a fallu du tra-

“Aux premières grosses chutes de neige mi- décembre, les coups de téléphone se sont mul- tipliés entre la tren- taine de bénévoles et ça

Une ambiance restée familiale.

a bien marché” explique le res- ponsable. Une activité qui évi- demment dépend de la météo et implique de pouvoir se rendre disponible rapidement pour assurer les ouvertures tous les après-midi en période de vacances scolaires, mais aussi tous les mercredis et samedis après-midi, les dimanches tou- te la journée et les mardis et vendredis soirs en nocturne. Et pour que perdure ce véri- table élément du patrimoine local, Christian Gigon lance un appel aux bonnes volontés pour que de nouvelles générations de gens du plateau puissent apprendre encore à skier à Gou- le : “L’ambiance est conviviale et familiale alors rejoignez- nous !”

vail, beaucoup de travail à tous ces gens. Couper les sapins, défri- cher, nettoyer, éliminer les souches, casser les cailloux…” Voilà comment est née cette peti- te station où la simple corde des débuts a fait place à un vrai remonte-pente. Plusieurs générations d’habitants du plateau y ont appris le ski. Plusieurs géné- rations de bénévoles sont déjà passées également et aujour- d’hui avec le départ des époux Gentit et Chalon, ce sont des piliers qui s’en vont. “Le club tout entier tient à les remer- cier très chaleureusement pour toutes ces années de présence et d’investissement personnel. Ils n’ont pas compter leur temps, c’est vraiment remarquable” sou-

Claire Silvant présente son premier livre, en vente en librairie et via son site Internet.