Journal C'est à Dire 184 - Janvier 2013

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Une réflexion sur l’offre médicale locale Alors qu’un projet de maison médicale est en débat sur le plateau du Russey, la com- munauté de communes en la personne de son président Denis Leroux ne veut pas aller trop vite et préfère mener une réflexion globale autour de l’offre de soins sur ce territoire très éloigné des centres de soins principaux. Le Russey

65 km séparent Le Rus- sey de Besançon, 55 si l’on se rend à Mont- béliard et près de 50 si la des- tination est Pontarlier. Et dans tous les cas, il faut plus d’une heu- re de route, et encore plus l’hiver

la difficulté d’y parvenir sans pour autant être fataliste : “Cela n’empêche pas que nous devons trouver des solutions adaptées et nous allons à nouveau y tra- vailler.” Le S.R.O.S. détermine les grandes orientations stratégiques de

mais d’ores et déjà, sur le pla- teau du Russey, on y réfléchit. “Bien sûr aujourd’hui, l’existence de l’hélicoptère de la sécurité civi- le et la présence sur le secteur d’un médecin formé pour répondre aux urgences sont ras- surantes” explique le président, “mais notre devoir est de pous- ser plus loin la réflexion comp- te tenu de notre éloignement.” Réflexion d’autant plus d’actualité en cette période de débats sur la désertification médicale des campagnes et, loca- lement, avec la future implan- tation d’un établissement pour personnes âgées dépendantes. “Réfléchir à une possible mai- son médicale ici implique donc

avec la neige et le ver- glas. Une réalité géo- graphique qui se heur- te aux préconisations du schéma régional d’organisation sani-

Tous les acteurs

l’évolution de l’offre de soins sur l’ensemble du territoire régional pour cinq années. Ses orien-

de la santé concernés.

taire, le S.R.O.S., pour qui un point du territoire franc-comtois ne doit pas être éloigné de plus de 30 minutes d’un accès à des urgences médicales. “Mais ne soyons pas naïfs” précise aussi- tôt Denis Leroux conscient de

tations ont été fixées au regard de l’évaluation des besoins de santé de la population, prenant en compte le contexte sanitaire actuel ainsi que les perspectives d’évolution démographique. Le prochain sera débattu en 2014

L’hélicoptère de la sécurité civile assure une partie des urgences comme partout dans le département.

acteurs locaux, sapeurs-pom- piers, médecins généralistes, infirmiers, pharmaciens… “De la formation des professionnels de santé présents localement à l’implantation d’un véhicule médicalisé, toutes les éventuali- tés méritent d’être mises sur la table dans l’intérêt des habitants

nécessairement d’engager une discussion avec l’agence régio- nale de santé (A.R.S.) au sujet des urgences” note Denis Leroux pour qui toutes les solutions doi- vent être étudiées et même inclu- re l’ensemble du Pays Horloger. Pour l’élu, la discussion doit s’ouvrir avec l’ensemble des

du secteur.” Les nombreuses réunions qui se profilent dans les mois à venir devront apporter des réponses à cette obligation pour les pou- voirs publics de trouver un nou- veau modèle de médecins en milieu rural. D.A.

Frambouhans

“Proxi Services”, comme son nom l’indique… “L’arrivée d’un nouveau commerce était une priorité de mon mandat.” Une phra- se du maire Franck Villemain qui résume bien la volonté des différents acteurs de voir cette commune de 850 habitants retrouver des services de proximité.

Consommation

Les communes réduisent l’éclairage

Premier poste de consommation d’électricité des com- munes, l’éclairage public pèse lourdement dans leur budget. Sans compter l’impact écologique pointé du doigt par le Grenelle de l’environnement. Les collecti- vités sont donc invitées et incitées à réduire la facture.

horloge astronomique pour le déclenchement et l’arrêt de l’éclairage. L’installation de bal- lasts électroniques est également source d’économies en permet- tant notamment d’augmenter la durée de vie des lampes. Enfin diminuer la tension permet aus- si de réduire la facture.” Une bonne maintenance est par ailleurs indispensable pour conserver un éclairage de qua- lité, adapté aux lieux ciblés. “Un programme de maintenance per- met de ne pas laisser en fonc- tionnement du matériel qui fonc- tionne moins bien et devient plus énergivore” explique le com- mercial qui évoque également le nettoyage des luminaires. “Un matériel mal entretenu génère une perte de flux lumineux jus- qu’à un tiers.” Autant de leviers sur lesquels les communes peuvent agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, sans que le ser- vice rendu n’en soit affecté. Et réaliser des économies cette fois salutaires pour les finances locales, donc pour les contri- buables.

L es études mettent d’abord en lumière la vétusté de l’éclairage public explique Patrick Bertrand, conseiller com- mercial E.D.F.collectivités : “25 % des foyers lumineux ne devraient plus exister du fait de leur vétus- té et 40 % des lampes en servi- ce pourraient être remplacées par

munes est d’arriver à concilier économies d’énergie et maintien de l’éclairage des lieux publics afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens. “Parmi les solutions à envisager pour réaliser ces économies, le remplacement des lampes per- met de diminuer la puissance

des lampes moins éner- givores.” Des solutions existent donc pour réa- liser des économies et E.D.F. a décidé

électrique tout en main- tenant le niveau d’éclairement. Il en va de même avec le rem- placement des anciens

D’abord entretenir l’existant.

d’accompagner les communes en proposant par exemple un diagnostic éclairage public. “Il permettra de définir un projet des modifications nécessaires avec pour objectifs environne- mentaux la réduction des émis- sions de gaz à effet de serre” explique le commercial. L’enjeu majeur pour les com-

luminaires boules qui engen- drent beaucoup de pollution lumi- neuse et ne sont pas très efficients en termes de rayonnement lumi- neux” explique Patrick Bertrand. D’autres améliorations sont pré- conisées pour permettre aux communes d’améliorer la ges- tion de leurs installations : “D’abord la mise en place d’une

Belleherbe, Goumois et maintenant Frambouhans… Paul Joly connaît bien les attentes des clients en milieu rural.

D epuis la fermeture de son dernier commerce en 2008, la commune de Frambouhans et son maire alors tout juste élu avaient entrepris des démarches pour retrouver un nouveau commer- çant. S’est également greffée au dossier la fermeture du bureau de poste local il y a quelquesmois. “La question revenait sans ces- se lorsque je croisais les habi- tants : alors pour quand un nouveau commerce ? Ça ne pouvait pas conti- nuer, pas plus que l’absence d’un service postal” explique Franck Ville- main. Alors, les démarches vont se multiplier pour finalement abou- tir avec l’arrivée de Paul Joly, par ailleurs commerçant à Bel- leherbe où se situe sa boulan- gerie et à Goumois avec un com- merce multiservices “Goumois Gourmand”. La commune n’a donc pas hésité à effectuer

quelques travaux dans le local de l’ancienne Poste dont elle est propriétaire et à le louer à ce spécialiste du commerce de proximité dont l’enseigne ici est justement “Proxi”. “Nous avons ouvert le 1 er décembre avec une offre com- merciale identique à celle de Goumois dont le magasin de Frambouhans est en fait une antenne” explique Paul Joly. même des produits monastiques et régionaux, des chocolats suisses… la clientèle locale trou- ve l’essentiel ici sans oublier, élément essentiel, un relais pos- tal commerçant. “Nous pouvons assurer toutes les opérations concernant le courrier, l’affranchissement, l’envoi de recommandés, l’expédition ou la réception de colis… et ce aux Pain, pâtisseries, vien- noiseries, fruits et légumes, produits frais, épicerie de première nécessité, presse et

heures d’ouverture du magasin, c’est-à-dire même le dimanche matin !” poursuit-il. Hormis le mardi, jour de fermeture, Proxi est en effet ouvert chaque jour de 6 h 45 à 12 heures et de 15 heures à 19 heures Une amplitude horaire qui convient bien aux habitants comme aux nombreux automobilistes pas- sant par la départementale tou- te proche. Alors qu’une embauche est pré- vue rapidement pour assurer l’accueil de la clientèle dans cet- te nouvelle entité, Paul Joly affiche satisfaction et optimis- me : “Les gens sont contents et prennent déjà des habitudes.” Satisfaction partagée par le mai- re Franck Villemain, soulagé d’avoir fait aboutir cette ouver- ture : “La fréquentation des pre- mières semaines confirme la nécessité d’avoir ce type de com- merce à Frambouhans et valide nos quatre années de démarches pour y parvenir.”

Des habitants heureux.

Réduire l’éclairage public, un beau geste pour la planète et pour le budget communal.

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