Journal C'est à Dire 184 - Janvier 2013

D O S S I E R

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Christian Patois, collectionneur averti Ce natif de Frambouhans est un collectionneur patenté depuis près de trente ans. Timbres, cartes postales… tout l’intéresse. Frambouhans

N atif de Frambouhans où il a d’ailleurs tou- jours vécu, c’est dans ce village qu’étaient installés ses parents Laure et Vic- torin, ce dernier ayant créé sa petite entreprise de galvano- plastie. Christian fréquente l’école communale avec précise-t-il “mes- se et catéchisme tous les matins” avant d’aller rejoindre les bancs de l’enseignement républicain ! Il poursuivra ensuite au lycée Victor Hugo à Besançon de la classe de sixième jusqu’à la ter- minale. De retour à la maison après ces études, il participe avec ses parents à la bonne marche de l’entreprise familia- le puis s’installe comme artisan

Christian Patois a été à l’origine de la création du club philatélique du plateau.

LA BONNETERIE DE FRAMBOUHANS L es gens d’ici l’appelaient la tricoterie. Cet

mère, puis avec les timbres, une collection qu’il affinera au fil des années pour se spécialiser sur ceux de toute la France et du thème Europa. Bien sûr, les pièces collectées sont aujour- d’hui en nombre important mais comme il le dit lui-même, “les

ans les cartes postales anciennes, de son village surtout et aussi spécifiquement des bureaux de poste et des gares, notamment celle de Frambouhans dont il possède un très beau cliché. Un tel collectionneur ne pou- vait rester dans son coin. Il a donc été à l’origine de la créa- tion du club philatélique du pla- teau en 1985 avec Henri Leiser, club ouvert à tous les passion- nés de timbres, cartes postales, monnaies. La trentaine de membres se donne rendez-vous chaque troisième samedi du mois au château du Désert à Maîche et organise une à deux fois par an une bourse d’échanges. Des rencontres ami- cales et conviviales qui sont ouvertes à tous ceux qui dési- rent partager leur passion.

atelier fondé par Alire Patois a compté jus- qu’à 30 ouvrières occu- pées à fabriquer des produits expédiés dans toute la France, y com- pris en outre-mer. On pouvait lire sur les documents officiels de la bonneterie l’ensemble de ses spé- cialités : mailles unies et fantaisies, jacquard rectiligne, maillots de bain, layette mailles retournées et recti- lignes et tous les articles de tricotage, laine, soie et coton.

dès 1973 et ce jusqu’en 1985 dans le domaine du chromage de boîtes de montres. À l’issue de cet- te période, Christian Patois rejoint l’entreprise de son frère Bernard. Mais sur le plateau de Maîche, il est aussi connu

collections ne sont pas figées et les timbres cir- culent.” À ce stade, il est bon de faire un petit rappel sur l’histoire du timbre-pos- te. Ce petit objet qui passe trop souvent inaperçu au quotidien

Chaque troisième

samedi au château du Désert.

depuis des années pour être un collectionneur averti. Une pas- sion qui l’occupe depuis sa plus tendre enfance. D’abord avec les correspondances commerciales que lui fournissait sa grand-

est apparu dans notre pays en 1849, date à laquelle ce n’est plus le destinataire qui paie l’envoi mais l’expéditeur. À ce volet de sa collection, Christian a ajouté depuis plus de vingt