Journal C'est à Dire 182 - Novembre 2012

8

V A L D E M O R T E A U

Comment préparer sereinement ma retraite tout en réduisant mes impôts?

Livre Le cinéma, sa raison d’écrire Ancien critique de cinéma, Didier Roth-Bettoni, originaire de Morteau, dédicacera le 1 er décembre à la librairie Rousseau son nouveau livre “Les plus beaux baisers du cinéma.”

une petite balade à travers des souvenirs d’émotions. Càd : Comment s’organise cet ouvrage ? D.R.-B : Les 150 baisers sélec- tionnés sont extraits pour la plu- part de films américains et fran- çais sur une période qui s’étale

toujours pu dénicher la bonne photo. Ce qui explique pourquoi on a parfois été contraint d’éliminer des films. Inverse- ment, d’autres auxquels on n’avait pas pensé immédiate- ment ont attiré l’attention car les photos étaient splendides. J’ai pris beaucoup de plaisir à

C’ est à dire : Pourquoi aborder ce thème très glamour ? Didier Roth-Bettoni : Je sou- haitais faire un livre qui symbo-

lise le cinéma et les relations intimes. J’ai privilégié un livre de photos pour faire fonctionner la nostalgie des gens sur des acteurs qu’ils aiment bien. C’est

des années 20 à aujour- d’hui. Le livre est struc- turé en 6 ou 7 parties : les baisers mythiques, torrides, transgressifs, amusants. Des choses s’imposaient d’elles- mêmes comme le baiser

faire ce livre. L’objectif, c’est de réveiller des souve- nirs. On joue sur cet- te fibre pour que cha- cun se reconnaisse. Au fil des pages, cer- tains se souviendront

“Ce sujet n’a jamais été traité sous forme de livre.”

emblématique qu’échangent Vivien Leigh et Clark Gable dans “Autant en emporte le vent”. Après avoir déterminé une pre- mière liste, il restait à se procu- rer les bonnes photos. Càd : De quelle manière avez- vous procédé ? D.R.-B : On a fonctionné avec un collectionneur qui avait des milliers de clichés. La sélection a nécessité des heures et des heures de travail. On a conçu un livre tout public qui se découvre comme un bon album de photos qu’on feuillette pour le plaisir. Càd : Existe-t-il des ouvrages similaires ? D.R.-B : Aussi surprenant soit- il, ce sujet n’a jamais été traité sous forme de livre. Càd : Certains baisers vous plaisent-ils plus que d’autres ? D.R.-B : Ce sont presque tous des coups de foudre. On n’a pas

peut-être de leur premier baiser échangé dans une salle obscure. Càd : A quand remonte cet- te attirance vers le cinéma ? D.R.-B : Adolescent, j’écrivais déjà des critiques dans le maga- zine Phosphore. Après mes études à Tours, j’ai travaillé dans le journalisme de cinéma pendant 20 ans à Paris. Puis je suis parti deux ans en Bretagne tenir une librairie. , je vis en Bourgogne. Càd : Vous exercez toujours dans la critique de films ? D.R.-B : Non. Aujourd’hui mon activité principale c’est écrire des beaux livres, des documen- taires en lien avec le cinéma. Je présenterai aussi à la librairie Rousseau, un livre sur le film La Boum et un autre sur le festival de Cannes. Càd : Avec toutes ces expé- riences, la passion du ciné-

Protection Retraite Le PERP d’AXA

Une solution d’épargne progressivement sécurisée avec une scalité favorable.

Jean-Paul BULLIARD - Agent général 12 rue Pasteur 25500 MORTEAU Tél. 03 81 67 02 13 - Fax 03 81 67 14 14 mail : assurances.bulliard@wanadoo.fr PARTICULIER - PROFESSIONNEL - ENTREPRISE N° ORIAS 07013192

ma reste intacte ? D.R.-B : Je vois beaucoup moins de films qu’avant mais je me fais plaisir. Càd : Comment se porte selon vous le cinéma français ? D.R.-B : On observe une bon- ne fréquentation dans les salles. C’est plutôt bon signe. Plein de risques pèsent sur le cinéma fran-

çais qui réussit néanmoins à pro- poser une offre de qualité. Càd : Quels sont les films qui vous ont marqué cette année ? D.R.-B : Je citerai “Camille redouble”, un film à la drôle et très grave et “Promotheus” dans le registre de la grosse produc- tion américaine. Propos recueillis par F.C.

Didier Roth-Bettoni sera en dédicace le samedi 1 er décembre de 15h à 18h à la librairie Rousseau située au 15, Grande rue à Morteau.

Les Gras Une chaîne de solidarité autour du petit Mikaël L’association “Le monde de Mikaël” organise le 24 novembre à Morteau une présentation de la méthode des 3i administrée aux personnes souffrant de troubles autistiques.

L’ association “Le monde de Mikaël” organise le 24 novembre àMorteau une présentation de la méthode des 3i administrée aux personnes souffrant de troubles autistiques. À l’entendre rire aux éclats, à le voir se déplacer sans difficultés, on pourrait s’y méprendre.Mikaël,ce jeune autis- te de 6 ans, est en pleine forme. Sylvie Brec sa maman apprécie les progrès de son fils qui suit la méthode des 3i depuis février 2011. “Les résultats sont tangibles. Il communique, se tient à table, comprend les consignes. Il voca- lise “papa”, “maman”, se recon-

par le jeu, à la fois intensive, individuelle et interactive, appe- lée la méthode des 3i. Elle se rapproche alors de l’association Autisme Espoir Vers l’École ou A.E.V.E. qui accompagne les parents dans la mise en place de cette technique de stimula- tion très contraignante en ter- me de disponibilité. Dans le cas de Mikaël, elle mobilise cinq per- sonnes par jour du lundi matin au samedi après-midi. “On a lan- cé un appel à bénévoles en jan- vier 2011.” Cet événement a déclenché la naissance d’une chaîne de soli- darité très encourageante. Com-

naît dans le miroir alors qu’avant il était dans sa bulle et vivait dans son monde.” L’histoire de Mikaël est forcé- ment particulière comme son trouble autistique détecté à l’âge de 15 mois. Comportement signi- ficatif à la crèche, confirma- tion des troubles à l’hôpital de jour de Besançon, acceptation du handicap par les parents, les épreuves succèdent aux épreuves. “Le diagnostic est très difficile à entendre, se souvient Sylvie Brec. Puis on a cherché une méthode de guérison.” Par le biais d’une amie, la maman de Mikaël découvre la méthode

Sylvie Brec la maman et Rémi Pourchet le président de l’association le Monde de Mikaël à l’intérieur du petit jardin ludique en plein air mis à disposition du jeune autiste par la commune des Gras.

me la famille vivait dans une ferme peu accessible en hiver, la commune des Gras a mis à disposition une salle pour que chaque bénévole puisse accom-

L’exemple de Mikaël a été sui- vi par d’autres familles du Haut- Doubs qui forment maintenant un petit réseau d’échange d’expériences. La réunion d’information du 24 novembre organisée en présence de Cathe- rine de la Presle, directrice d’A.E.V.E., servira à faire mieux connaître et promouvoir la méthode 3i. Elle s’adresse aux professionnels et personnes du Haut-Doubs et de la Suisse voi- sine touchés ou concernés par l’autisme. Les bénévoles prêts à s’engager auprès de Mikaël peuvent joindre sa maman au 03 81 68 82 55 ou au 06 81 67 22 43.

didats notamment pour assurer des roulements pendant les vacances. Il suffit juste d’être dis- ponible, d’aimer le jeu et les enfants. On prend aussi en char-

plir facilement sa séance de stimulation avec l’enfant autiste. Nouvelle avancée au printemps 2011 avec la création de l’association le Monde de Mikaël. Sa finali- té : apporter un sou- tien moral, humain et

ge le défraiement d’une psychologue qui se déplace une fois par semaine aux Gras” observe Rémi Pourchet, le président. Comme Mikaël ne sup- portait plus l’école, décision a été prise de le déscolariser provi-

Les bénévoles prêts à s’engager peuvent joindre sa maman.

Mikaël, le jeune autiste de 6 ans, a retrouvé une certaine joie de vivre depuis

financier. “Cette structure regrou- pe aujourd’hui une soixantai- ne de bénévoles. On est toujours à la recherche de nouveaux can-

soirement le temps de le réadap- ter par la méthode des 3i. “Mon vœu le plus cher, c’est qu’il réin- tègre l’école” , confie sa maman.

qu’il suit la méthode 3i.