Journal C'est à Dire 181 - Octobre 2012

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V A L D E M O R T E A U

Morteau Marlène, l’horlogère à l’heure du cyclo-cross mondial Cycliste au Vélo-Club des cantons de Morteau-Montbenoît, Marlène Morel-Petitgirard est la bonne sur- prise du début de saison en cyclo-cross. Parmi les meilleures Françaises, elle peut jouer les trouble- fête même si la conjonction entre son emploi et sa passion lui impose des sacrifices.

Venez découvrir des saveurs différentes tous les week-ends de Novembre (sur réservation avant chaque jeudi)

U n bout de femme au grand talent.À 24 ans, Marlène Morel-Petit- girard est la “bonne”

Sauté de porc aux poulardes

surprise du cyclisme régional et français. Sociétaire du Vélo-club des cantons de Morteau-Mont- benoît depuis cette année, la jeu-

ne femme native de Vernierfon- taine brille en cyclo-cross après des années galères dues à une fracture de la rotule. Elle a trou- vé avec le club du Haut-Doubs une stabilité et une aide technique qui lui permettent aujourd’hui de s’imposer comme l’une des meilleures féminines de sa dis- cipline en terminant notamment seconde d’une manche du chal- lenge national derrièreLucie Chai- nel puis une victoire à Baden, lors d’un cyclo-cross international. Dimanche 21 octobre, un jour sans, elle a participé à la manche de Coupe du Monde à Tabor, en République Tchèque. À la clé, une 20 ème place et une légère déception. “Je n’avais pas de jambes” dit-elle après coup. Par- ti avec Laurent Ditlecadet, son conseiller technique, elle n’a pu espérer rivaliser avec les meilleures mondiales. Il faut dire qu’en partant de la dernière ligne, la remontée paraissait dif- ficile. “Il y avait aussi peut-être un peu de pression” concède-t- elle. Et peut-être de la fatigue ? Contrairement à d’autres cyclistes évoluant avec elle, Mar- lène Morel-Petitgirard travaille la semaine et s’entraîne le soir. Horlogère dans une société du Val de Travers à Buttes, elle

se lève à 5 heures du matin pour quitter son domicile de Sain- te-Colombe, près de Pontarlier, pour rejoindre son travail où elle a obtenu des horaires adaptés. Elle peut sortir plus tôt le soir et s’entraîner soit sur la route, soit sur son home-trainer . Autant dire que la jeune femme est moti- vée. Mais un brin déçue de n’avoir pu décrocher sa quali- fication en équipe de France pour participer aux championnats d’Europe. “C’est un peu frustrant car cela ne récompense pas son travail” souffle Laurent Ditle- cadet qui la suit dans tous ses déplacements. Pour le président du club Jean- François Ducrot, les bons résul- tats de la jeune Mortuacienne sont une bonne publicité et rap- pellent qu’à la fin des années 2000, le V.C.C.M.M. possédait une équipe féminine. Il cloue le bec à ceux qui critiquent le recru- tement de jeunes étrangers (Aus- traliens, Canadiens ou Néo- Zélandais) et prouve que Mor- teau sait dénicher des pépites régionales. Entraînée par Vincent Véry, la jeune sportive a encore besoin de temps pour s’imposer à haut niveau et doit gérer ses appré- hensions, notamment dans les

Sam.3/Dim.4

Sam. 10/Dim.11 Morue au four Sam.17/Dim.18 Tripes provençales Sam. 24/Dim.25 Riz aux fruits de mer

Bar Cadre et Ambiance Latino pour un moment de détente et de convivialité

parties techniques. “Je suis moins casse-cou qu’auparavant” confir- me-t-elle, comme si la douleur de son genou ne l’avait pas quit- tée. Il n’empêche, elle se rattrape sur les parties roulantes où il faut de la force pour se sortir du bourbier. Marlène qui se juge “solitaire” n’espère pas devenir une cyclis- te professionnelle mais souhai- te se faire plaisir dans sa dis-

cipline. Elle en aura l’occasion le 4 novembre en Suisse, puis à Besançon lors du challenge inter- national (18 novembre). Ses courses se termineront en février prochain avec l’idée et l’envie de bien figurer aux championnats de France le 12 janvier à Nom- may. Marlène a peut-être un coup à jouer en Franche-Com- té. E.Ch.

Marlène Morel-Petitgirard sous les couleurs du V.C.C.M.M. en coupe du Monde de cyclo-cross.