Journal C'est à Dire 180 - Octobre 2012

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Pierrefontaine-les-Varans La S.E.R.M.A.P. mise sur l’innovation Reprise l’an dernier par Gilles Devillers, la société basée à Pierrefontaine continue à innover pour poursuivre sa croissance. Dernier-né des ateliers : un robot nettoyeur qui sera présenté à Paris en février prochain.

Christian Jouillerot et toute son équipe vous souhaitent une bonne année 2011 18 €

C’ est avec la marque Miro que la S.E.R.M.A.P. (socié- té d’études et de réa- lisation de matériels agricole de Pierrefontaine) a bâti sa noto- riété, faisant de cette entrepri- se fondée en 1968 le leader fran- çais, et de loin, en matière de transfert et de traitement des déjections animales. À tel point

lers, un industriel originaire du Nord Franche-Comté, créateur de l’entreprise Devillers Oxy- découpage (Héricourt) devenue en quelques années un acteur majeur de la métallurgie et rachetée par le groupe Arcelor- Mittal. Les deux fils du précé- dent dirigeant, Nicolas et Benoît Canteneur, sont aujourd’hui res- pectivement directeur de la pro- duction et directeur des achats.

18 €

qu’un “Miro” est deve- nu dans le langage agri- cole courant le nom générique de ces évacua- teurs qui équipent la plupart des fermes fran- çaises. Mais l’entreprise de

Un des plus gros stocks d’Europe du monde agricole.

Gilles Devillers a donc fait du développement de la Sermap un nouveau challenge. L’entreprise a retrouvé son niveau d’activité d’avant 2009

Pierrefontaine ne peut pas se reposer uniquement sur sa noto- riété pour assurer sa croissan- ce. Longtemps dirigée par Ber- nard Canteneur, lui-même gendre du fondateur M. Biné- truy, la S.E.R.M.A.P. a été repri- se l’an dernier par Gilles Devil-

(en 2010, son chiffre d’affaires avoisinait les 10 millions d’euros). Entre 80 et 85 salariés travaillent pour S.E.R.M.A.P., dont une soixantaine en production, dans les immenses ateliers dont la surface atteint les 12 000 m2. À l’intérieur, un des plus gros stocks

55 € 58 €

55 €

L’entreprise s’est dotée l’an dernier d’un robot de découpe au laser ultra-performant pour façonner ses pièces.

d’Europe du monde agricole, et 4 608 références de pièces. La société pétrifontaine fabrique et commercialise essentiellement deux marques, Miro et Maury. “Nous réalisons également de la sous-traitance pour John Deere et Kuhn” note Gaël Cattin, le res- ponsable marketing. Si les racleurs, évacuateurs, agi- tateurs, séparateurs et autres épandeurs restent bien le cœur de métier de la S.E.R.M.A.P., l’entreprise continue à innover. Au fond des hangars, discret, un robot baptisé “Scarabéo” est en attente des derniers réglages, avant démonstration. Ce robot a été développé dans les ateliers

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de Pierrefontaine, il est destiné au nettoyage automatique des écuries. Une première version du robot est déjà commerciali- sée depuis une quinzaine d’années. “Nous sommes les seuls à préparer un développement de ce genre de matériel 100 % auto- nome. La dernière version du robot dont le nom de baptême n’a pas encore été dévoilé sera pré- sentée au salon de Paris en février prochain. Nous misons beaucoup sur cette innovation.” La S.E.R.M.A.P., qui réalise déjà 10 % de son chiffre d’affaires à l’export, mise également sur le développement de l’export pour asseoir sa notoriété. Ce dévelop- pement passe par la participa- tion à plusieurs salons inter- nationaux comme récemment en Russie où la S.E.R.M.A.P. a déjà réalisé quelques installa- tions. “On a également équipé les fermes royales du Maroc, des

exploitations en Roumanie, en Suisse, au Vietnam, en Algérie” énumère Gaël Cattin. Pour aug- menter sa visibilité à l’international, la S.E.R.M.A.P. explore actuellement d’autres pays comme le Canada et, plus proche, l’Allemagne. En France, la S.E.R.M.A.P. s’appuie sur un réseau de 444 concessionnaires Miro (dont le plus important, Costagri) et 263 autres pour la marque Maury. Un quadrilla- ge du territoire qui assure à l’entreprise de Pierrefontaine une solide place de numéro 1. Mais la S.E.R.M.A.P. doit aus- si son activité aux cours du lait. Car plus le prix du lait est éle- vé, plus les exploitants agricoles seront incités à investir dans du matériel. C’est le seul paramètre que la société de Pierrefontaine ne peut pas maîtriser.

C’est dans ces ateliers de Pierrefontaine-les-Varans qu’est née la marque Miro il y a 44 ans.

J.-F.H.

Les bâtiments de la Sermap, premier employeur de Pierrefontaine, s’étendent sur 12 000 m 2 .

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