Journal C'est à Dire 180 - Octobre 2012

É C O N O M I E

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Avoudrey S.I.S. forme et embauche à tour de bras La société basée à Avoudrey dispose d’une cellule de formation reconnue par l’éducation nationale en plus de ses ateliers de maroquinerie. 17 élèves sont sortis de l’atelier d’apprentissage avec un job à la clé. Jusqu’en 2014, 300 emplois seront créés à Valdahon et Avoudrey tous les ans !

M arion travaillait dans la vente de vête- ments. Priscille, elle, s’occupait de jeunes enfants. Un jour, les deux jeunes femmes ont décidé de réorienter leur vie professionnelle. Les voilà

devenues ouvrières en maroqui- nerie après avoir intégré l’école de maroquinerie d’Avoudrey (E.M.A.) créée en 2011 pour répondre aux demandes des clients de prestige. “J’ai appris par Pôle emploi que S.I.S. recrutait et

spécialisée dans le luxe (maro- quinerie, bracelets), la jeune fem- me a appris le métier en alter- nance. Surtout, elle a décroché un job en contrat à durée indé- terminée dans cette entrepri- se pesant 38 millions de chiffre d’affaires, déployée sur 5 sites (Avoudrey, Valdahon, Le Locle, à Madagascar et deux sites en Chine). “L’objectif est de former encore plus de personnes, dit Jean-Pierre Tolo, le directeur général. Nous recruterons 100 personnes par an jusqu’en 2014.” La société présidée par Chris- tian Parrenin sera alors compo- sée de 750 personnes contre 480

qu’elle formait en même temps. J’en ai profité” dit Marion, une des dix-sept titulaires du C.A.P. de maroquinerie. Grâce à 400 heures de forma- tions données et rémunérées au sein de l’entreprise d’Avoudrey

Le recteur d’académie Éric Martin remet les diplômes de C.A.P.

nal, Sylvie Laroche n’a pas caché son intérêt pour cette société capable de former et embau- cher : “A l’heure où l’on parle de chômage qui s’accroît, une tel- le nouvelle rappelle que nous possédons un savoir-faire unique en Franche-Comté.” Et le recteur d’académie de louer ce diplôme : “S.I.S. assure sa responsabilité sociale. On croit beaucoup à ce diplôme. Il faut le communiquer aux jeunes collégiens” lâche Éric

Martin. À Valdahon, la société projette de créer une crèche d’entreprise et une cantine. S.I.S. pense au bien-être de ses salariés… Un moyen idéal pour éviter une fui- te de ces derniers vers la Suis- se. “Sur 100 personnes formées, seulement 5 sont parties en Suis- se” conclut le directeur. Ne res- te plus qu’à postuler… E.Ch.

aujourd’hui ! Aucun critère d’âge ou de diplôme n’est demandé. Seule la dex- térité compte.

La société est passée de

480 à 750 salariés.

La remise des diplômes qui avait lieu le 29 août dernier avait valeur de passage de cap, après un long travail mené avec les organismes de formation, l’Éducation nationale, le lycée des Huisselets de Montbéliard. Vice-présidente du Conseil régio-

Renseignements : E.M.A-S.I.S. - 26, rue de la Gare - B.P. 04 - 25690 Avoudrey France. Tél. : 03 81 43 23 11 - e-mail : contact@sis-fr.com

S.I.S. est la seule entreprise en France à avoir une école interne en plus de ses ateliers.

Morteau Roland Devillers passe le relais chez Point S

Il voulait réussir la transmission de son entre- prise. Roland Devillers est rassuré d’avoir cédé ses deux garages Point S à Régis Mougin, un garçon qui tient la route.

À 68 ans, Roland Devillers passe la main. Il vient de céder ses deux garages Point S de Morteau et de Maîche à Régis Mougin, propriétaire de l’enseigne Planète R.M. Autos de Valdahon spécialisée dans la vente, l’achat, la reprise et la réparation de véhicules neufs et occasion toutes marques. “Nous avons eu un contact. J’ai senti qu’il avait le profil pour faire perdurer cette affaire que j’ai créée en 1980. J’ai décidé de lui transmettre car il a un par- cours et c’est un véritable ges- tionnaire” remarque Roland Devillers, soulagé que l’entreprise soit entre de bonnes mains. il a ses attaches familiales dans le Haut-Doubs, et de dévelop- pement économique. En effet, il veut profiter de la complé- mentarité de Point S et de Pla- nète R.M. Autos pour élargir l’offre de service des deux enseignes. “Nous allons amener chez Point S à Morteau et Maîche l’activité vente de véhicules neufs et occasion qui est propre à Val- dahon. Dans le même temps, nous élargirons les prestations Sa satisfaction est parta- gée par Régis Mougin pour qui cette opération est à la fois synonyme de “retour aux sources” , car

mécaniques de ces deux garages. À Valdahon, nous allons créer un Point S en plus de Planète R.M. Autos” annonce Régis Mou- gin. Cette stratégie de développe- ment rassure Roland Devillers convaincu que la pérennité de la société est assurée. Il s’apprête donc à quitter Point S l’esprit tranquille après 32 ans de car- rières passés dans l’univers du pneu. Pendant toutes ces années, il n’a jamais éprouvé la moindre lassitude. “J’ai manipulé envi- ron 300 000 pneus. Je me suis éclaté dans mon métier où j’ai toujours aimé le contact avec la clientèle. L’aspect conseil était important pour moi. J’ai

l’habitude de dire que le pneu est le trait d’union entre la route et la voiture. C’est un élé- ment de sécurité. Lorsque des gens me disent : “maintenant que

“J’ai vendu des belles améri- caines.”

tu es en retraite tu vas pouvoir profiter” , je leur réponds que cela fait 68 ans que je profite” lance l’infatigable sexagénaire qui ne regrette pas d’être resté actif au- delà de l’âge légal de la retraite. Mécanicien de formation, Roland Devillers a commencé à tra- vailler à 17 ans à Besançon. Au début de son parcours, il a exer- cé plusieurs métiers liés à l’automobile y compris celui de vendeur. “J’ai vendu des belles

Régis Mougin et Roland Devillers entourés de toute l’équipe du garage Point S de Morteau dirigé désormais par Jean-Christophe Bôle. Dominique Martin, reste responsable du Point S de Maîche.

américaines à Besançon” se sou- vient-il. Un jour, il a choisi de céder à l’envie de se mettre à son compte. Roland Devillers a décidé de voler de ses propres

ailes et d’implanter l’enseigne Point S aux Fins tout d’abord, puis au centre-ville de Morteau, avenue Charles-De-Gaulle, où elle trône depuis 22 ans. Le gara-

ge de Maîche ouvrira à la fin des années quatre-vingt-dix. Roland Devillers quittera la structure dans deux mois. Il entend bien rester opération-

nel pendant ce laps de temps. L’automne et la perspective des premiers flocons de neige, est la saison où les marchands de pneus sont sur le pont.

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