Journal C'est à Dire 180 - Octobre 2012

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S A N T É

Maternité Les derniers bébés de Saint-Jacques Début octobre, les services de maternité de la Mère et l’Enfant à Besan- çon déménagent à Minjoz où un espace plus vaste et fonctionnel attend les mamans. À l’approche du départ, comment s’organisent le per- sonnel de santé et les mamans ? C’est la fin d’une époque.

D avid et Audrée habi- tent Cernay-l’Église, à proximité de Maîche. Le couple attend un heureux événement : la naissance de jumeaux, un garçon et une fille. Ils devraient pousser leurs premiers cris vers le 20 octobre. Et comme 2 300 autres bébés venant au mon- de par an à l’hôpital de Besan-

avant d’arriver à Besançon pour savoir si je prends le tunnel ou la côte de Morre. On espère le nouvel hôpital… pour des ques- tions de confort” dit-il. Pour l’occasion, toutes les équipes de santé seront dou- blées. Les mamans donneront vie en toute sécurité même si durant plusieurs jours, une véri- table course contre-la-montre

plus besoin de traverser une cour pour emmener les bébés en néo- natalogie par exemple (espace Bersot). Nous aurons également une salle kangourou permettant aux enfants malades de rester avec leur maman dans la même chambre” se réjouit Catherine Linher, cadre de santé et res- ponsable du Pôle. Pendant ce temps, six à sept bébés par jour pointeront le bout de leur nez. “Mais tout est pré- vu” rassure Catherine Linher. La pédiatrie et l’obstétrique par- tiront les premiers où de magni- fiques locaux les attendent. Toutes les chambres seront indi- viduelles, six salles d’accouchement, une salle de césarienne et trois salles de pré- travail seront disponibles. Du grand luxe comparé aux locaux actuels pour le moins vétustes. Malheureusement, des locaux plus vastes ne signifient pas plus de personnel. “Il y aura des mutualisations comme les bran- cardiers qui nous permettront

çon, les futurs petits du Haut-Doubs naîtront dans le secteur public. Reste à savoir dans quel- le structure ? Saint- Jacques ou Minjoz ? C’est la surprise, sachant que

attend les 800 profes- sionnels de Saint- Jacques. Un vrai défi logistique. Et un arra- chement géographique pour certains habitués à travailler ici depuis 40

800 personnes en moins au centre-ville.

Oscar dans les bras de Céline sa maman, sous le regard de son papa Jean-François, fait partie de l’un des derniers bébés nés à Saint-Jacques à Besançon. Les autres naîtront à Minjoz.

le déménagement du Pôle mère- enfant situé au centre-ville inter- viendra aux alentours du 8 octobre. Une dizaine de couples sont concernés. “On ne s’inquiète pas, annonce David le futur papa. Nous avons un numéro de téléphone à appeler pour savoir si nous devons nous rendre à Saint-Jacques ou à Minjoz. J’appellerai un peu

ans. “Beaucoup de mes collègues n’ont pas envie de monter à Min- joz car ça les éloigne de leur domicile. Et il y avait une ambiance ici que l’on n’aura pas là-bas” témoigne désabusée une fonctionnaire. D’autres s’impatientent : “On travaillera avec des équipements neufs com- me les tables d’accouchement. Les mamans n’auront surtout

de mieux travailler” nuance la direction. Le personnel ne semble pas convaincu, d’autant que l’effet nouveauté pourrait pro- voquer 500 accouchements sup- plémentaires, à croire un res- ponsable. Dijon l’a vécu avec une augmentation de 700 naissances dans son nouveau site ! Bref, les

sages-femmes, auxiliaires de puériculture, infirmières puéri- cultrices… ne chômeront pas. À l’inverse, la Polyclinique de Franche-Comté pourrait perdre quelques mamans. Seuls le ser- vice psychiatrie et le pôle admi- nistratif resteront encore au centre pour quelques années

encore. À Besançon, une page se ferme. Mais une autre s’ouvre… La preuve avec Oscar né le 21 août (3,380 kg) qui fait partie des derniers bouts de chou de la mat’ Saint-Jacques. Bon vent aux petits Bisontins. E.Ch.

PUBLI-INFORMATION

Le Relais du Pont Neuf renaît de ses cendres Détruit par un incendie en avril dernier, le restaurant situé dans la vallée du Dessoubre rouvre ses portes samedi 6 octobre. Le décor a changé… pas les prix ni la qualité.

L e Relais du Pont Neuf à Cour-Saint-Maurice renaît de ses cendres. Le jour de Pâques, le restaurant surplombant le Des- soubre était détruit par un incendie. “Ce jour-là, j’avais dû laisser 65 clients sur le trot- toir…” se remémore Jacquy Jacottet, le gérant et cuisiner. Six mois plus tard, la fameu- se truite au vin jaune où la fri- ture de carpes seront à nou- veau dressées sur les tables à compter du samedi 6 octobre. Ce temps nécessaire a permis à la structure de refaire tota- lement le site, du sol au pla- fond. Le bar, noir anthracite, est magnifique. Quelques mètres plus loin, la salle de restaurant et ses 65 couverts a elle aussi eu droit à une peau neuve. Une magnifique baie vitrée ouvre sur l’extérieur. Les

Jacquy Jacottet heureux de pouvoir rouvrir son établissement aux clients après l’incendie d’avril.

gérants en ont profité pour mettre aux normes handica- pés ce lieu situé dans la vallée relayant Belleherbe à Maîche. Propriétaire du fonds, pas des

remercier tous ceux qui les ont aidés à se remettre sur pied. Ils pensent d’abord à leurs amis et familles venus prêter la main mais aussi au propriétaire des murs. “Ils nous a aidés financièrement et moralement. Il faut le dire !” dit Jacquy Jacottet. Cette aide lui a permis de ne pas licen- cier ses deux employés. A partir de ce 6 octobre,

l’établissement sera ouvert tous les jours sauf le dimanche soir et lundi (saison hiver). Outre la restauration, un minigolf est également disponible ain- si qu’un chalet en location. Les menus, à la carte, seront pro- posés midi et soir. Arrivés il y a six ans dans ce lieu magique, les Jacottet sont rem- plis d’énergie et heureux de retrouver leur clientèle ou de passage. OUVERT EN HIVER TOUS LES JOURS sauf le dimanche soir et le lundi

murs, Jacquy Jacot- tet entrevoit donc le bout du tunnel mal- gré une baisse de 80 % de son chiffre d’affaires.

“On remercie le propriétaire.”

Avec sa femme Carole, les res- taurateurs veulent en effet

LE RELAIS DU PONT NEUF à Cour-Saint-Maurice, vallée du Dessoubre Tél. 03 81 44 39 92

Une adresse pour des repas traditionnels succulents.

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