Journal C'est à Dire 180 - Octobre 2012

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Fournet-Blancheroche La nouvelle vie d’un baby-foot du siècle dernier

Quand il découvre dans le hangar à bateaux du res- taurant de ses beaux-parents un vieux baby-foot d’un autre temps, Gilles Poupeney n’a qu’une envie, le voir fonctionner à nouveau. Un tour de force rendu possible grâce à… un facteur d’orgues, Gérald Cattin.

D ans le restaurant des Combes que la famille Faivre-Pier- ret a tenu pendant près de quarante ans à Vil- lers-le-Lac, un baby-foot devait autrefois servir à distraire la clientèle. “Ce baby-foot, je ne l’ai jamais vu ailleurs que dans l’ancien hangar à bateaux”

deux rives du Doubs, amenant beaucoup de citoyens helvètes à venir profiter de leur temps libre dans les cafés et restau- rants français. “Les poignées étaient cassées, la structure désassemblée, les parties métal- liques rouillées et il manquait pas mal de joueurs” détaille Gérald Cattin qui ne va pas

explique le gendre des anciens tenanciers, Gilles Poupeney, un habitant de Fournet- Blancheroche. L’objet est imposant : 90 cm

pour autant reculer devant la tâche qui l’attend. Plus de cin- quante heures de tra- vail seront nécessaires pour redonner vie à

Tout à rénover ou à reconstruire.

de large sur 2 m de long alors qu’un baby-foot d’aujourd’hui ne mesure qu’1,50 m. “Il était dans un état lamentable, cassé, ondulé, inutilisable” détaille Gilles. Mais pas question de le jeter car par chance, il a dans son entourage un spécialiste du bois, Gérald Cattin, facteur d’orgues de profession, un véri- table orfèvre en la matière. Il va alors totalement reprendre en main l’objet délabré, sans doute d’origine suisse si l’on en croit les recherches effectuées et la logique des échanges qui existaient à l’époque entre les

ce baby-foot. Les poignées hexa- gonales en corne ont laissé pla- ce à d’autres en bois, matériau qui a aussi servi à recréer de toutes pièces les bonshommes soigneusement alignés le long des barres métalliques qui n’ont plus un brin d’oxydation. “J’ai tout décapé et traité. Et refait des buts qui n’existaient plus” poursuit le talentueux artisan. Un travail fastidieux, passion- nant et original qui permet aujourd’hui à la famille Pou- peney de jouer entre amis ou en famille au baby-foot. D’ailleurs, évidemment, la tou-

Gilles Poupeney (à droite) est heureux de pouvoir défier Gérald Cattin sur son vieux baby-foot.

te première partie jouée sur ce bel objet rénové a opposé Gilles à Gérald. Le premier a certes emporté la partie, mais le second a gagné un profond res- pect de la part de ce voisin qui ne regrette pas d’avoir cru que ce jeu pouvait malgré son état avoir une nouvelle vie.

Santé

Sages-femmes : une présence utile et rassurante Il y a trois ans encore, les plateaux de Maîche et du Russey étaient un désert médical pour les futures mamans. Pas de sages-femmes proches en cas de besoin et donc moins de sécurité au cours de la grossesse et en cas d’urgence. Ce n’est heureusement plus le cas.

D.A.

P our les habitantes du pays de Maîche et dans une moindre mesure celles du plateau du Rus- sey, rencontrer une sage-femme impliquait de se déplacer dans le Val de Morteau dans le meilleur des cas et plus souvent encore vers Montbéliard ou Besançon. Pas toujours évident et agréable, et encore moins quand le terme est proche. Ce que confirme Hono- rine Grassi, sage-femme salariée en milieu privé et installée éga- lement en tant que libérale. “Le constat était évident, il man- quait ce service sur le secteur pour les futures mamans.” Les professionnelles qui s’y sont installées ont donc très vite trou- vé leur place, devenant le maillon indispensable dans la chaîne médicale auprès des ambulanciers, des sapeurs-pom- piers et des médecins généra- listes. “En cas d’urgence, ils savent qu’il y a quelqu’un de for- mé sur place et donc que l’éloignement des centres hos- pitaliers ne sera plus forcément un problème.” La sage-femme accompagnera en effet les secou- ristes tout au long du trajet et si nécessaire procédera tout sim- plement à

Honorine Grassi a récemment encore procédé à un accou- chement dans l’ambulance des pompiers à Mont-de-Laval.

de-Laval” explique Honorine. En plus de cette présence ras- surante le moment venu, les

cologique de prévention avec notamment les frottis et tout ce qui concerne la contraception, la rééducation du périnée et une aide pour le retour à la maison” précise la jeune femme. Une présence locale qui a donc en plus de l’aspect rassurant d’évidentes répercussions pra- tiques : “Plus besoin de poser des journées ou des demi-jour- nées de congé pour un rendez- vous” conclut-elle. D.A.

sages-femmes ont un autre rôle dans l’accompagnement des futurs parents et des mamans en particu- lier. “On propose de nombreuses prestations

l’accouchement. “Avant, il fallait attendre l’arrivée du S.A.M.U. Aujourd’hui, on peut réagir sans les attendre et s’il le faut la maman

Avant, pendant et après l’accouchement.

met son bébé au monde à la mai- son (ce qui lui est déjà arrivé six fois) ou dans l’ambulance… com- me il y a peu de temps à Mont-

en plus du suivi de grossesse comme les cours de préparation à l’accouchement, la surveillance par monitoring, le suivi gyné-

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