Journal C'est à Dire 180 - Octobre 2012

R E T O U R S U R I N F O

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Redevance incitative : le collectif reste vigilant

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Cyril Billod et Nicolas Gomes roulent pour l’espoir

Indiscipline On fait un pari : dans moins de deux mois, plusieurs journaux nationaux titre- ront en une : “Reviens Sarko !” Encen- sé il y a encore deux mois, vénéré par les médias et donc par les élec- teurs, loué dans les sondages, Fran- çois Hollande est en passe de deve- nir le président de la plus impopulai- re de la V ème République en à peine quatre mois de pouvoir. Ne nous leur- rons pas pour autant : Nicolas Sarko- zy aurait été réélu, il serait confronté à la même impopularité, peut-être pire encore. Quand le général De Gaulle affirmait en son temps que les Fran- çais étaient des veaux, il ne se trom- pait pas. Bien plus loin de nous, César affirmait déjà que les Gaulois étaient “vite découragés et jamais contents.” Une fois de plus, force est de consta- ter que le peuple français dans sa gran- de majorité ne sait pas ce qu’il veut et n’a, au final, que ce qu’il mérite. Ce n’est pas Hollande et son équipe qui sont à blâmer, ce n’était pas non plus Sarkozy et son gouvernement dont on s’apercevra peut-être qu’ils n’ont pas si mal navigué que cela dans la tem- pête, c’est bien l’indiscipline et le pes- simisme chroniques des Français qui sont à blâmer. Manifester plutôt que tenter de trouver des compromis, pleur- nicher plutôt qu’agir, se morfondre plu- tôt que rebondir. Mais diable ! Jetons un œil de l’autre côté de l’Atlantique pour constater la manière dont les Amé- ricains ont abordé la crise. Un seul exemple qu’on peut rapporter ici loca- lement : ils ont su redresser de maniè- re spectaculaire leur industrie auto- mobile qui était pourtant moribonde il y a encore quatre ans et c’est Gene- ral Motors, alors au bord du naufrage et redevenu un des trois leaders mon- diaux, qui aujourd’hui est quasiment en passe de racheter Peugeot. Mais là- bas, l’État, actif et soutenu par le peuple américain, a agi en responsable. En France, on n’a su pour l’instant que jeter aux orties la réputation de la famil- le Peugeot, vilipendée à longueur de discours par un ministre du Redres- sement productif Arnaud Montebourg plus à l’aise dans l’agitation que dans l’action. Cette indiscipline chronique des Français est sans doute une des explications majeures du lent déclin de notre pays et de se rétrogradation impi- toyable dans tous les classements inter- nationaux, notamment celui de la com- pétitivité. Car ce n’est pas en détrico- tant systématiquement ce que le pré- décesseur a fait que le pays pourra renouer avec la croissance et, plus capi- tal encore, avec cette nécessité d’union et de combat collectif qui semble avoir quitté l’esprit français. Jean-François Hauser

nous laissera du temps pour pou- voir amplifier la contestation si les tarifs ne sont pas sérieuse- ment revus à la baisse” affirme- t-il. Enfin concernant l’installation de bornes de dépôts pour les couches bébé, “c’est un refus catégorique” rapporte-t-il. “Une nounou avec 3 enfants en bas âge, cela ne représente pas moins de 225 couches en 3 semaines. Selon M. Binétruy, ce n’est pas le problème de la com- munauté de communes. Les nou- nous doivent gérer leurs déchets en tant que professionnelles, “comme les garagistes gèrent leurs déchets de pneus” aurait affirmé M. Binétruy. Concernant enfin les personnes âgées incontinentes, celles-ci devront se faire connaître en mairie pour obtenir un forfait blo- qué à 24 levées tout en ayant l’autorisation de sortir le contai- ner toutes les semaines… “Allez dire à Mamie de se déclarer incontinente en mairie” ironise le collectif. images coupées que vous remettez une bague de fian- çailles à Héléna. Quʼen est-il avec elle ? D.M. : Depuis la fin de lʼémission (juin), nous ne sommes plus ensemble. Effectivement, je lui remettais une bague, que jʼai payée, sur une plage du sud- ouest. On voulait aller en Suis- se ou à Barcelone mais la pro- duction nous a envoyés là-bas ! Il faut arrêter de croire que lʼémission paye tout. Càd : Héléna vous aurait repro- ché dʼavoir envoyé des S.M.S. à dʼautres filles pendant lʼémission ? Est-ce vrai ? D.M. : Cʼest elle qui envoyait des S.M.S. au prétendant de Solan- ge (lʼagricultrice de Corse). Au début de lʼémission, la produc- tion a mélangé tous les préten- dants et ils se sont échangés les numéros. Alors jʼai envoyé des textos aussi pour la rendre jalou- se… Càd : Vos sentiments pour elle, cʼétait du cinéma alors ! D.M. : Jʼétais amoureux dʼelle. Càd : Avez-vous trouvé une femme depuis ? D.M. : Non. Beaucoup viennent à lʼauberge par curiosité. On a dʼailleurs fermé la semaine car on sʼest rendu compte que cer- tains venaient prendre des pho- tos et ne prenaient même pas un café ! Je dois travailler. Main- tenant, il faut attendre que cet- te médiatisation passe. Je pré- pare déjà un voyage autour de lʼaccordéon à Montréal.

L e long feuilleton de la mise en place de la rede- vance incitative dans le Val de Morteau n’est pas ter- miné. Le collectif de défen- se des intérêts du citoyen (C.D.I.C.) qui s’est constitué au printemps reste vigilant. Son porte-parole Christophe Garressus a rencontré le pré- sident de la communauté de commune du Val de Morteau Jean-Marie Binétruy pour lui faire part des différentes revendications du collectif. “Malheureusement, très peu de choses positives en sont res- sorties constate M. Garressus : Concernant le nombre de levées, M. Binétruy reste persuadé que 18 fois par an est le bon nombre. Vous devrez donc sortir vos pou- belles toutes les 3 semaines en moyenne, cela pose un véri- table problème sanitaire et de santé publique. Concernant la grille tarifaire, nous avons obte- nu la mise en place d’une fac- ture “à blanc” mi-2013, avec le nouveau projet de grille. Cela en train dʼoffrir une bague de fiançailles sur une plage du sud-ouest à sa belle quʼil a finalement éconduit. Ces images nʼont pas été diffu- sées par M6 lundi 17 sep- tembre, à sa demande. Il a disparu des écrans. Il faut dire que les polémiques entre lui et la production nʼont ces- sé dʼenfler, Dany reprochant (Cʼest à dire de septembre) à la production de lui faire jouer un rôle, celle-ci de répondre que lʼagriculteur uti- lisait lʼémission pour pro- mouvoir son accordéon. Pour lʼanecdote, il a joué et rem- plit lʼOlympia lors de lʼanniversaire dʼAndré Ver- churen. 17 bus de Franche- Comté ont rallié Paris. “Et ce nʼest pas lʼémission qui mʼa rame- né du monde. Il y avait seule- ment 70 personnes venues de Paris.” Toutes les autres étaient de Franche-Comté. Entretien. Cʼest à dire : Pourquoi avoir interdit M6 à diffuser les images ? Dany Moureaux : Jʼaurais vou- lu voir les images avant diffusion mais cela a toujours été refusé. Jʼai trouvé que tout allait trop loin lorsque ma fille qui est rentrée à lʼécole était critiquée. Même mes parents recevaient des coups de téléphone anonymes. Cʼest la bêtise des gens. Càd : Est-il vrai dans les E ntre Dany et M6, cʼest lʼAmour vache. Vous ne verrez pas lʼagriculteur

D u 10 au 23 août, Cyril Billod et NicolasGomes ont par- couru à vélo les 1200 kilo- mètres qui séparent Mont-de- Marsan du Cap Finisterre, en Espagne. Cʼest ici, en Galice, au nord-ouest de la péninsule Ibé- rique que sʼarrête le voyage des pèlerinsdeSaint-JacquesdeCom- postelle. Les deux garçons de GrandʼCombe-Chateleunesesont pasmis en selle dans le but rele- ver undéfi sportif. Ils ont roulépour une noble cause avec “au fond du cœur, cette envie de redon- ner lʼespoir aux enfants malades et à leur famille” rappelle Cyril Billod qui a fondé lʼassociation Roulons pour lʼEspoir avec Nico- las Gomes. Avant leur départ, les deux amis ont donc vendu des kilomètres symboliques au prix de 2 euros lʼunité. La som- me récoltée sera reversée à

Cyril Billod et Nicolas Gomes, heureux d’arriver

à Santiago le 23 août.

expérience, nous avons déci- dé de nous réinvestir dans un nouveau projet. Le secret de cette aventure est quʼelle mêle la foi à lʼesprit sportif et à lʼespoir” souligne Cyril Billod. Les deux cyclistes ont pédalé entre Mont- de-Marsan et le Cap Finester- re avec cette conviction qui son- ne comme slogan : “si tu veux aller vite, roule tout seul, si tu veux aller loin, roule avec les autres.”

lʼassociation Semons LʼEspoir. Lʼidée de ce périple a germé dans leur esprit après quʼils aient participé lʼannée dernière avec 16 autres personnes à un pro- jet porté par un jeune prêtre, Christophe Bazin, qui leur a pro- posé de partir de Besançon à vélo pour rejoindre Lourdes. Le petit groupe a vendu des kilo- mètres ce qui a permis de récol- ter 10 000 euros qui ont été reversés à lʼassociation Semons lʼEspoir. “À la suite de cette

Dany Moureaux raconte ce que vous n’avez pas vu

est édité par “C.H.T. Diffusion” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser.

Mots fléchés : Jean-Marie Steyner

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2012

Crédits photos : C’est à dire, Celtivales, Cinéma Char- moille, Comice de Morteau, Foxazik, M.J.C. Villers.

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