Journal C'est à Dire 180 - Octobre 2012

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V A L D E M O R T E A U

Morteau “L’existence de la M.J.C. n’est pas menacée” En proie à des difficultés financières, la M.J.C. de Morteau a enga- gé un premier plan de redressement. La nouvelle directrice met tout en œuvre pour redresser la barre.

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D u courage il lui en fau- dra, de la patience également. Arrivée à la tête de la M.J.C. de Morteau en juin dernier, la nou- velle directrice de la structure, Nathalie Farah, a du pain sur la planche. Elle reprend une

structure secouée par la décou- verte récente d’un trou de 85 000 euros sur un budget glo- bal de 510 000 euros. Son pre- mier travail est donc, comme elle le dit elle-même, de “remettre de l’ordre dans les comptes et appor- ter une rigueur dans la gestion.”

Une gestion que le précédent directeur dont la M.J.C. s’est séparée, Steve Dupuis, a laissé filer. Le conseil d’administration présidé par Véronique Lambert et la directrice se sont donc atte- lés à la tâche, prenant les pre- mières décisions douloureuses à travers un premier plan de redressement. “Nous avons pris la décision de ne pas renouveler certains C.D.D., nous proposons à certains salariés en C.D.I. des avenants à leur contrat de tra- vail. Et nous n’avons pas recon- duit certaines activités défici- taires. Pour autant, tous les salaires ont été payés jusqu’à maintenant” explique Nathalie Farah, arrivée de Mouchard où elle était directrice d’un centre de formation et d’insertion socia- le. L’activité batterie par exemple n’a pas été reconduite, comme n’a pas été renouvelé le poste d’animateur en percussions. “Deux contrats d’apprentissage ne seront pas renouvelés non plus.” Un deuxième plan de redres- sement est à l’étude dans cette structure qui emploie 18 sala-

riés (soit moins de 10 équiva- lents temps plein), pour ten- ter de retrouver le plus rapi- dement possible l’équilibre, “d’ici l’année prochaine” avance la directrice. L’assemblée généra- le du 25 octobre prochain devrait permettre de prendre les autres décisions nécessaires. Forte de ses 650 adhérents, la M.J.C. de Morteau n’est pas menacée pour autant. La Ville

du conseil d’administration. Si sa situation financière est très délicate, “l’existence de la M.J.C. n’est pas menacée” , assu- re Nathalie Farah qui peut apparemment compter sur “une équipe de salariés soudés qui comprennent la situation et font le maximum pour que la M.J.C. se porte mieux. On y croit” ajou- te la directrice. L’assemblée générale du 25 octobre donnera sans dou- te d’autres pistes de réflexion à l’équipe de bénévoles qui cha- peautent la structure et à qui les dérapages financiers de la M.J.C. depuis deux ans ont visi- blement échappé. Manque de vigilance, laxisme du précédent directeur ? Peu importe la cau- se, aujourd’hui, il s’agit de sau- ver la M.J.C. de Morteau, véri- table vecteur de lien social depuis plus de 45 ans. J.-F.H.

jamais lâché la M.J.C., nous continuerons à la soutenir, mais il faut que la M.J.C. fasse une partie du chemin.” La plupart des animations et des activités au programme sont maintenues, avec même quelques nouveautés en cette rentrée 2012 comme les cours de rock, le théâtre d’improvisation ou la gym pilates (une méthode qui vise à amé-

de Morteau a assuré la structure de son sou- tien, tout en restant extrêmement vigilante. “Je pense qu’on sera amené à apporter une

liorer la posture et la musculature à travers des séries d’exercices). En revanche, d’autres rendez-vous tradition- nels seront suspendus.

“On y croit” ajoute la directrice.

Pas de festival de cinéma cet- te année par exemple. “Pour ce festival, on souhaite redéployer une équipe de bénévoles afin que ce rendez-vous retrouve son âme initiale. On espère pouvoir le reconduire en 2013” note Véro- nique Lambert, la présidente

aide complémentaire en 2013, commente Annie Genevard, mai- re de Morteau. Dès l’année pro- chaine, nous établirons une convention qui fixe les obliga- tions de chacun. Nous serons obligés de devenir plus forma- listes et vigilants. Nous n’avons

La présidente Véronique Lambert (à gauche) et la nouvelle directrice Nathalie Farah, main dans la main pour redresser la M.J.C. de Morteau.