Journal C'est à Dire 178 - Juin 2012

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Le Bizot

L’école est finie… pour le village et pour son instituteur Après 33 années d’enseignement au Bizot, le 5 juillet, Philippe Pianet fermera la porte de son école du Bizot. Lui part à la retraite. La classe unique est supprimée. La fin d’un long parcours personnel. Une page se tourne au village.

Derniers jours et dernières corrections pour Philippe Pianet.

C ette classe unique,la der- nière de la région, avait rouvert en 1968 avec à sa tête une institutrice non titulaire. Philippe Pianet, ori- ginaire de Villers-le-Lac, suivait alors ses études à l’École Normale

de Lyon. Fraîchement diplômé, il occupe son premier poste en zone urbaine, dans le Rhône : “J’avais une classe de C.M.2 avec 42 élèves et 18 nationalités !” se souvient- il. Un poste difficile pour des débuts et une expérience qui

n’est pas sans rappeler que “le plus beau métier du monde” n’est pas le plus facile. Après une année de service mili- taire auValdahon, Philippe effec- tue à partir de décembre 1978 des remplacements à Pierre- fontaine-les-Varans, Maîche ou encore Villers-le-Lac : “J’ai même remplacé l’institutrice qui m’avait appris à lire” souligne-t-il. À l’issue de cette année scolaire, il postule pour l’école du Bizot et y entre en fonction dès sep- tembre avec face à lui une clas- se unique de 20 élèves âgés de 4 à 11 ans. “Les élèves étaient répartis sur 7 niveaux. Autant dire que je n’étais pas formé pour cela et qu’il a fallu apprendre sur le tas.” Pour l’aider, Philippe Pia- net peut compter sur des col- lègues du secteur enseignant eux aussi à une classe unique. Le secret ? “C’est du jonglage toute la journée.” Il faut en effet

réussir à occuper tout le monde en même temps. “C’est beaucoup d’organisation, un lourd travail de préparation” note le maître. Un maître d’école étonné à son arrivée à la fin des années soixante-dix par son statut au sein de la commune, lui, le jeu- ne enseignant élevé au rang de personne importante de la com- munauté au même titre que le maire ou le curé. Dans cette fonction pas tout à fait comme les autres, en plus

ponctuellement de près de la moitié les effectifs… Il y aussi les anecdotes comme cet ins- pecteur venu en hiver avec ses chaussures de ville et tout éton- né de trouver autant de neige. Les combats aussi, menés aux côtés de Jean-Claude Lobre avec l’association de défense de l’école rurale dans les années quatre- vingt-dix. Un militantisme pre- nant et passionnant. Mais il y a surtout les rapports humains et le fait d’avoir vu grandir des enfants, puis leurs propres enfants… “On retrouve d’ailleurs souvent les mêmes caractères de génération en génération” explique Philippe en souriant. Ces familles, il continuera à les côtoyer au Bizot où il est aussi impliqué dans la vie associati- ve, ou avec son épouse et ses enfants il a construit sa vie. Une vie désormais sans école, ni pour lui, ni pour le village. D.A.

les élèves qui sont issus de ces classes sont loin d’être à la traî- ne. Au contraire. En s’entraidant entre petits et grands tout au long de ces années, ils ont des acquis supplémentaires et beau- coup plus d’autonomie.” Voilà un avis que l’on peut qualifier d’autorisé comme on dit dans les hautes sphères administra- tives. Plus de trente ans de carrière avec une seule classe, dans le même village, forcément ça lais-

de trente ans, Philip- pe Pianet a vu passé 119 enfants qu’il a eu la chance de voir gran- dir en les accompa-

se de nombreux sou- venirs. Les sorties, à la piscine ou au ski, durant les heures sco- laires ou le mercredi,

Classe unique = expérience unique !

gnant durant plusieurs années. “C’est une responsabilité parti- culière car s’il y a des lacunes, le gamin n’a eu qu’un seul ensei- gnant dans son parcours en pri- maire…” D’autant que le concept de classe unique ne fait pas for- cément l’unanimité. “Pourtant,

les fêtes de fin d’année avec le Père Noël qui arrive en traîneau, les rencontres sportives dans le Val de Morteau avec des dépla- cements dans la voiture break d’un des parents d’élèves, les gens du voyage qui arrivaient avec leurs enfants augmentant

Les sorties ont été nombreuses, notamment chaque hiver au ski (ici en 1984-1985).

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Les Clés de l’Immobilier, une agence de proximité aux Fontenelles, où le respect du client est un principe fort.

un secteur qui s’étend de Maîche à La Chenalotte. Elle est sollicitée pour ses com- pétences non seulement dans

cours d’aménagement à Char- quemont. Les parcelles d’une quinzaine d’ares sont cédées entre 50 000 et 55 000 euros. “À partir du moment où une personne achète un terrain, elle peut en disposer comme elle le souhaite. Nous pouvons aussi lui proposer un projet de construction de maison indi- viduelle clé en main pour un budget de 200 000 euros, fon- cier compris.” Une affaire à saisir.

ce à un agent immobilier pour que le bien trouve rapidement preneur. En moyenne, dans notre secteur une maison tra-

le domaine de la tran- saction, mais égale- ment dans celui de la gestion. Elle gère éga- lement des logements en location pour le

ditionnelle correctement estimée est vendue dans les trois mois. Il faut en compter six pour un bien spécial. Passés ces délais, on peut considérer qu’il

“Éviter les pertes de temps.”

compte de propriétaires. Actuellement, elle commer- cialise des parcelles viabili- sées dans un lotissement en

y a un problème. Et souvent, ce qui cloche, c’est le prix” ajou- te-t-elle. Sandra Personeni travaille sur

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