Journal C'est à Dire 176 - Avril 2012

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V A L D E M O R T E A U

Football Championnes en herbe C’est paradoxal et pourtant, alors que les adhésions à la Fédération Française de Football connaissent un certain recul, le nombre de filles adhérentes à l’E.F.F. (École de Foot Féminin) est en constante augmentation.

Coup de griffe au Grill du Trappeur Fermé depuis 14 mois, l’ex-Grill du Trappeur rouvre ses portes sous une nouvelle enseigne, La Patte d’Ours. Les Fins

Q ui a dit que le football n’intéressait que les gar- çons ? Pas les filles de l’U.S. Les Fins en tout cas. Mal- gré le vent, ce jour-là sur la pelou- se du stade du Bas-de-la-Chaux aux Fins, elles enchaînent les passes, les contrôles et les dribbles avec une motivation infaillible. Depuis quatre saisons déjà, une quinzaine de filles de 10 à 15 ans s’entraînent durement pour peut- être un jour marcher dans les pas de l’équipe de France féminine qui s’est classée troisième à la dernière Coupe du Monde. Si leur enthousiasme égale celui des garçons, quelques différences se dégagent tout de même au niveau du jeu et de l’entraînement comme l’explique Nadine Pourchet, ancienne joueuse aujourd’hui reconver- tie dans l’entraînement. “La mentalité est différente, les filles ont un style de jeu moins brutal que celui des garçons. Elles sont également plus à l’écoute.” Au niveau technique, elle confirme que quelques talents se déga- gent. Le but est maintenant de démocratiser la pratique du foot- ball féminin. Les bons résultats de l’équipe de France et la qua- lification de Lyon pour la fina- le de l’U.E.F.A.Women’s Cham- pions League le 22 avril dernier

ont participé à la médiatisation et donc à la popularisation de cette pratique. Même si Nadi- ne Pourchet confie amusée que “certains pères, ayant eux-mêmes été joueurs, sont parfois réticents au fait que leur fille joue aus- si…” Gaétan Henriot est le coordina- teur et gérant des équipes de filles dans le district Doubs-Sud. Selon lui, la stratégie de la Fédé- ration en direction du foot fémi- nin privilégie désormais le déve- loppement de la masse et non plus de l’élite. Pour ce faire, des actions de communication sont

organisées avec assez de succès dans les écoles. “Il s’agit d’attirer plus de joueuses pour mettre en place le perfectionnement des clubs et essayer ensuite de gui- der les jeunes espoirs” dit-il. Actuellement, seuls Les Fins et Pontarlier disposent d’une équi- pe féminine, ailleurs les ama- trices jouent en équipe mixte. Gaétan Henriot estime à un petit millier le nombre de foot- balleuses dans la Franche-Com- té, avec peut-être parmi elles les futures Gaétane Thiney ou Corine Franco. M.B.

N ouvelle enseigne, nou- velle équipe.Après 14 mois de fermeture, l’ex- Grill du Trappeur rouvre ses portes aux Fins sous le nom de La Patte d’Ours. Ambiance canadienne pour ce res- taurant où la carte tourne autour de pommes de terre au four, de grillades de viande de bœuf et de bison origine Haut-Doubs, de salades et desserts maison. “Pré- server l’accueil, l’assiette et le ser- vice, voilà notre recette” explique Christophe Beddeleem. C’est lui, le tenancier du Restaurant du Port à Villers-le-Lac qui a repris l’établissement de la route de

Christophe et Aymeric Beddeleem ont repris le restaurant des Fins qui propose un service tardif les vendredis et samedis soir. (Renseignements : 03 81 64 18 66).

Besançon, suite “à un concours de circonstances”, avec son fils Aymeric,cuisinier de métier. “À

“Tous les commerces sont là.”

très optimiste pour la suite. Je dis souvent que notremétier,on émar- ge sur le bonheur. À mon sens, il y a une place sur leVal de Mor- teau pour la Patte d’Ours” ajou- te-t-il. Si le décor de la salle a été peumodifié, la cuisine a été entiè- rement refaite. La réouverture du restaurant est une bonne nouvelle pour Fré- déric Roland, qui gère le bar- tabac Le Celtic Café situé dans la prolongation de La Patte d’Ours. “Ici, c’est un peu le

“centre-ville” des Fins. La plu- part des commerces sont là. Depuis la fermeture du Grill du Trappeur, c’était plus calme le week-end. Le fait que le restau- rant ne soit plus allumé, ça créait une place sombre qui n’était pas très engageante pour les clients. Cette fois-ci, c’est reparti, La Patte d’Ours ne peut apporter que du plus” observe Frédéric Roland qui estime que cette acti- vité est complémentaire à la sienne.

chaque fois que je passais devant ce restaurant, celame faisait mal au cœur de le voir fermé” obser- ve Christophe Beddeleem qui va désormais partager son temps entre Les Fins et Villers-le-Lac, le temps d’accompagner la nou- velle équipe qui va faire vivre la Patte d’Ours et ses 150 cou- verts. “Ils sont dix, ils sont jeunes, ils ont de l’enthousiasme. Je suis

Les jeunes footballeuses de l’U.S. Les Fins sont entraînées par Nadine Pourchet, ancienne joueuse elle-même.

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