Journal C'est à Dire 167 - Juin 2011
16
M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S
Ville-du-Pont En attendant l’eau courante
P as un jour ou presque sans que Thierry Rufe- nacht et Daniel Lon- champt ne scrutent, inquiets, le ciel du Haut-Doubs. Le printemps sec a mis à rude épreuve les nerfs de ces deux agriculteurs de Ville-du-Pont obligés de faire appel à des camions-citernes pour être ali- mentés en eau potable. Quatre mois que leur citerne était à sec, du jamais vu ici. En jeu : l’alimentation du bétail, des machines et de la famille. La pluie tant attendue est fina- lement venue remplissant cha- cune des deux citernes de la ferme du Pré au Bey et de la ferme tenue par Thierry Rufe- nacht. La particularité de ces deux immenses bâtisses éri- gées à 1 000 mètres d’altitude est de ne pas être reliées au Deux fermes de Ville-du- Pont ne sont pas reliées au réseau d’eau, obli- geant la municipalité à envoyer des camions remplir les cuves durant la sécheresse. Plongeon dans un autre temps.
Les époux Lonchampt (à droite) et leur voisin Thierry Rufenacht peuvent à nouveau boire l’eau de leur citerne depuis le retour de la pluie. Ils redoutent une nouvelle sécheresse.
pompé l’eau dans la citerne du village pour ensuite la condui- re jusqu’à ces deux hameaux. Le coût est intégralement sup- porté par la commune. Au bud- get primitif, 6 000 euros ont été votés. Avec les conditions par- ticulières de 2011, la facture risque d’être corsée. “ Si les années de sécheresse perdurent encore, il faudra vraiment réfléchir à raccorder ces deux fermes, constate le maire Jacques De Gri- baldy. Il y a environ 1 km de réseau à créer mais c’est surtout un problème de remon- tée d’eau par gravité auquel nous devons faire face pour les alimenter” dit l’élu qui aujour- d’hui ne peut plus compter sur les services de la collectivité pour lancer les études mais doit passer un cabinet. Forcément, les coûts augmentent. En attendant, nos deux agri-
culteurs jouent les funambules de la récupération d’eau. “ Entre le ménage et l’eau pour les vaches, il me faut 1 500 litres par jour. J’essaye d’économiser au maximum, calcule Daniel Lonchampt. L’eau de la traite du matin sert le soir pour le prélavage de la machine. J’économise ainsi 50 litres.” Thierry Rufenacht fait de même. Dans sa ferme accueillant 65 bêtes, il a besoin de 2 500 litres par jour si bien que dès qu’il pleut, tous les seaux sont récupérés et ser- vent de récipient. “ C’est tout de même la première fois que nous sommes à sec aussi tôt dans l’année. C’est rare… Le mois d’avril a été long !” ajou- te Daniel. Le plus dur pour ces deux agriculteurs : éviter la panne sèche tout en essayant de limiter au maximum les allées et venues des camions
coûteux pour la collectivité. “ On essaye toujours de faire monter les camions lorsque nous voyons que nous allons être à sec et que la météo n’annonce pas de précipitations les jours à venir” commente Thierry Rufenacht. Les pluies orageuses de juin ont redonné le moral à nos pay- sans. Les cuves sont pleines. Justine, 7 ans et Maxime, 9 ans, peuvent à nouveau boire l’eau de leur citerne, qui paraît- il, est aussi bonne et surtout plus fraîche que celle de Ville- du-Pont. Seul Émilien, 6 mois, le petit dernier de la famille Lonchampt est privé de l’élixir. Lui carbure à l’eau en bouteille. En attendant un jour d’être raccordées au réseau, les deux fermes s’adaptent donc mais redoutent que les années se suivent et ne se ressemblent. E.Ch. munes veut donc déménager. Reste à trouver un espace, un terrain, pour l’accueillir. “Pour le moment, ce n’est qu’un projet. Rien n’est officiel. Aucun lieu n’est défini et seule la démocratie et la réflexion permettront d’ici 2012 d’en savoir plus” coupe Christian Coutal, le président de cette collectivité. Pour l’instant, aucune mairie ne s’est positionnée. D’ici à l’automne, un choix devrait être porté sur l’une des seize com- munes. Reste à savoir où ? Faut- il prendre en compte un centre géographique ou le centre de population. Dans le premier cas, Bugny serait en bonne position. Dans le cas où la population serait prise en compte, Gilley remporterait la palme. L’idée serait de créer ou posséder un espace qui pourrait accueillir des réunions et services. Les seize communes : Arc-sous-Cicon, Arçon, Aubonne, Bugny, Gilley, Hauterive-la-Fresse, La Chaux, La Longeville, Les Alliés, Maisons-du- Bois-Lièvremont, Montbenoît, Montflovin, Ouhans, Renédale, Saint-Gorgon-Main, Ville-du-Pont
Arc-sous-Cicon E.S. Les Fonges : 20 ans que le ballon tourne L’entente sportive Arc-sous-Cicon, Aubonne, Saint- Gorgon-Main fête ses 20 ans les 2 et 3 juillet. Une grande fête avec match de gala. Cerise sur le gâteau : la présence de Mickaël Isabey.
réseau d’eau. “ Il y a bien eu des projets il y a une dizaine d’années de la part de la municipalité pour nous raccorder mais cela n’a jamais
“2 500 litres par jour.”
abouti” explique Daniel Lon- champt, de la ferme du Pré au Bey. Comme son voisin et collègue agriculteur, c’est la première fois qu’il a dû faire appel depuis janvier aux camions pour le ravitailler. Depuis cette date, ce sont environ 70 camions citernes de 10 m 3 d’eau qui ont
I ci, point de querelles de clo- chers. Un but : se faire plai- sir sur le terrain. Depuis 20 ans, les footballeurs des villages d’Aubonne, Arc-sous-Cicon et Saint-Gorgon-Main jouent sous la même tunique, l’E.S. Les
à 19 ans (entente avec la Barèche, les Sapins et Étalans). Samedi, un tournoi de foot lan- cera la fête avant le grand ren- dez-vous de la soirée : un mat- ch de gala opposant les anciens du Besançon Racing Club
Fonges. La cohésion fonctionne aussi bien sur la pelouse que dans les vestiaires. Cette année, les deux équipes seniors accè-
(B.R.C.) à une équipe du Haut-Doubs. L’ancien Sochalien Mic- kaël Isabey sera de la partie tout comme les Tournoux, Spielmann,
42 seniors et 70 enfants.
Montbenoît Qui pour accueillir la com’com ? La communauté de communes de Montbenoît veut déménager de son village d’origine. Elle interroge les seize communes pour trouver un espace plus vaste.
dent à l’échelon supérieur (2 ème division pour l’équipe premiè- re entraînée par Jérôme Gur- ry) et 4 ème division pour l’équipe réserve. Ces deux montées se fêteront en même temps que l’entente sportive U.S. Les Fonges organisera son ving- tième anniversaire, samedi 2 et dimanche 3 juillet. Au total, le club regroupe 42 seniors et 70 enfants âgés de 6
Renou, Amiotte, Maître. Le soir, un repas et bal termineront la soirée. Le dimanche, une messe ren- dra hommage à Jean-Michel, gardien de but de l’entente décé- dé à l’âge de 37 ans après un accident de la route. À midi, un pique-nique est organisé avec l’ensemble des dirigeants et joueurs qui ont mouillé le maillot.
A uthentique est l’espace. Problème, il n’est pas fonc- tionnel. C’est dans un bâtiment historique, accolé à l’abbaye de Montbenoît que la communauté de communes pos- sède ses installations et salle de réunion. Ici, le bureau de la
secrétaire fait front à une gran- de cheminée en pierre. Plutôt
allant de l’économie à l’assainissement.
sympa. Mais le décor, si beau soit-il, ne fait pas oublier les problèmes d’accessibilité dont est
Outre l’escalier empê- chant les personnes à mobilité réduite d’accéder à l’accueil, les
“Pour plus de services.”
victime cette collectivité gérant les dossiers de 6 700 habitants
deux bureaux sont aujourd’hui exigus. La communauté de com-
Les vingt ans de l’E.S. Les Fonges samedi 2 et dimanche 3 juillet au stade d’Arc-sous-Cicon.
Les bureaux actuels de la com’com de Montbenoît.
Made with FlippingBook Learn more on our blog