Journal C'est à Dire 166 - Mai 2011

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P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

Économie Avoudrey, terre de l’emploi Avoudrey est une vraie terre d’emploi avec 600 salariés pour 850 habitants. Malgré le fait que la société S.I.S. reprenne les locaux laissés vides par l’usine Technotime à Valdahon pour poursuivre son développement.

S i un concours du village regroupant la plus for- te activité économique sur son territoire com- paré au nombre d’habitants était organisé, alors Avoudrey serait sacré champion avec environ 600 emplois pour 850 habitants. La bourgade accolée à la rou- te des Microtechniques a tout du village gaulois économique parvenu à trouver la potion magique pour attirer et sédui- re des usines. Raison premiè-

re de cette originalité : l’histoire et l’implantation géographique. “Deux grandes sociétés - S.I.S. et Amiotte-Suchet - sont origi-

refontaine-Vercel chaque année. La mairie aurait-elle un trésor à gérer ? “Non” , répond le pre- mier magistrat, obligé cette

année d’augmenter de 1,5 % la taxe d’habitation, laquelle demeure néanmoins l’une des plus faibles du Doubs. Cet argent

naires d’ici et se sont développées” relate le maire Joël Barrand, à la tête d’une commu- ne qui perçoit environ 150 000 euros de taxe

“150 000 euros par an de taxes.”

sur la valeur ajoutée des entre- prises (V.A.E.) dont 52 000 euros sont reversés à la communau- té de communes du Pays de Pier-

sera réinvesti dans le dévelop- pement communal avec la créa- tion d’une maison des services au centre du village. Ouvertu- re prévue en septembre 2012. Cette maison regroupera une micro-crèche, un accueil péri- scolaire, une bibliothèque et un cabinet médical au rez-de-chaus- sée. Coût de l’opération : envi- ron 1 million d’euros. Derrière ce reluisant tableau se cache une autre réalité, plus complexe : l’augmentation de la pression foncière limite la possibilité d’agrandissement des grandes enseignes indus- trielles ou agroalimentaires. Avoudrey manque de place. Outre Amiotte-Suchet qui sou- haite développer son activité (lire ci-dessous), la société Ter- re comtoise est en cours de négo- ciation pour trouver un terrain de 1,5 hectare, toujours à Avou-

Le maire d’Avoudrey Joël Barrand se réjouit de la bonne forme économique des entreprises.

drey. Le plus gros employeur (S.I.S. avec 400 salariés) a, lui, trouvé la parade en reprenant un bâtiment industriel laissé vacant à Valdahon : “50 emplois vont se libérer d’Avoudrey pour rejoindre Valdahon dans les anciens bâtiments de l’usine Technotime d’ici l’été” rappor- te son directeur Jean-Pierre Tolo. Il ne s’agit, selon lui, en aucun cas d’une délocalisation “mais d’une régénération car les postes laissés vacants à Avou-

drey seront rapidement rem- placés.” Spécialisée dans la confection de produits de luxe, la société connaît un développement rapi- de. Le directeur rappelle au pas- sage “la chance” que possède Avoudrey d’accueillir deux gros employeurs et réclame un peu plus de considération de la part des élus : “On regrette le manque d’ambition de la commune. Voilà plus dix ans que l’on deman- de une crèche, que l’on met en

exergue le problème du loge- ment, de la connexion Internet… Notre rôle est de créer des emplois, pas de gérer ces pro- blèmes-là. On ne nous déneige même plus notre parking” souffle le plus gros employeur. Le maire Joël Barrand se dit à l’écoute. Ces petits problèmes, sans doute que de nombreuses communes aimeraient se les poser. Ici, l’économie est le pou- mon du village. E.Ch.

La société S.I.S. est le plus gros employeur du village avec environ 400 salariés.

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