Journal C'est à Dire 166 - Mai 2011

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P L A T E A U D E M A I C H E

Goumois 17 000 personnes

vont boire l’eau du Doubs En attendant le résultat d’analyses, les habitants doivent limiter leur consom- mation au robinet. Pomper l’eau du Doubs à cette période est une premiè- re. Malgré la pollution touchant la rivière, le S.I.V.U. se veut rassurant.

L e plateau de Maîche s’assèche. La source de Goumois, capable de cracher 3 500 m 3 d’eau limpide est sur la réserve depuis mai. Seulement 3 000 m 3 cou- lent à hauteur de Goumois. La faute à la sécheresse. Ce coup de pompe, imprévu au printemps, oblige le S.I.V.U. du plateau de Maîche (17 com- munes) à pomper l’eau dans le Doubs. “Il est arrivé deux fois d’alimenter les 17 000 habitants du Plateau avec l’eau du Doubs : en 2003 et 2009, mais jamais à cette période” annonce Pierre

Jacquet, le président. Après avoir dénoncé la mor- talité de truites lors d’une mani- festation sur le pont de Gou- mois avec le photographe Yann

les 200 000 habitants de Mont- béliard boivent déjà l’eau du Doubs à Mathay, sans souci aucun. “Notre station neuve (2 millions d’euros ont été inves-

Arthus-Bertrand same- di 16 mai, les habitants du Plateau vont boire cette eau, source de débat. Faut-il avoir peur ? “Non, répond

tis) est aussi performante que celle de Montbéliard, annonce Pierre Jacquet. Il n’y a pas de crainte à avoir : nous demande- rons simplement aux per-

“Pas de coupure dans la journée.”

Un millier de personnes s’est mobilisé le 16 mai pour la pollution du Doubs à Goumois. Le photographe Yann Arthus-Bertand était là.

cette semaine. Elle sera distri- buée dans les 300 km de réseau. Pour remédier à ce problème de sécheresse, le S.I.V.U. va lan- cer des études de forage. But de la manœuvre : trouver une ressource supplémentaire. Si

le nombre de consommateurs augmente, la consommation stagne à 800 000 m 3 par an. Un satisfecit . En attendant, de nou- velles mesures de restriction d’eau pourraient être prises, “mais nous n’imaginons tout de

même pas des coupures dans la journée. Le bétail et les entre- prises ont besoin de cette eau” conclut-il. L’eau, une denrée rare sur le Plateau, à écono- miser d’urgence. E.Ch. Renseignements : Fournet-Blancheroche, jardins de la ferme des Louisots (gratuit). 03 81 68 25 49. www.les- louisots.com. Fournets-Luisans, arbo- retum. 03 81 67 25 42. Tarif : 2 euros. Goumois, jardins de l’hôtel (gratuit). 03 81 44 20 75. www.hoteltaillard.com

catégoriquement le président. Seulement 20 % de l’eau du Doubs sera pompée, l’autre par- tie venant toujours de la sour- ce. Il y aura des contrôles tous les jours” dit-il. Rappelons que

sonnes de limiter de boire l’eau du robinet avant l’arrivée des premières analyses.” L’eau du Doubs devant être pompée la première semaine de juin, les analyses arriveront à la fin de

Nature Jardins et jardiniers à cœur ouvert À découvrir samedi 4 et dimanche 5 juin : les jardins de l’hôtel Taillard à Goumois, de la ferme des Louisots à Fournet-Blancheroche et l’ar- boretum du Lavot à Fournets-Luisans.

Belleherbe Signer ses papiers sans se déplacer Un point Visio-Public installé à la Mai- son des services de Belleherbe offre aux habitants la possibilité d’effectuer des démarches administratives sans se dépla- cer à Morteau ou à Maîche.

P our les cuisiniers de l’hô- tel-restaurant Taillard à Goumois, le marché se situe à deux pas de la cuisine. Tous les matins, ou presque, ils déambulent sur le lopin de terre situé derrière le fron- ton de l’hôtel pour récupérer ce que la terre de la vallée a laissé pousser. Ensuite, plantes aromatiques, persil et haricots se retrouvent dans l’assiette. Elles relèvent le goût des plats. Aux “cuistots” d’imaginer la suite. “On profite d’un bon cli- mat. Lorsqu’il gèle à Maîche, nous passons souvent à côté. C’est un jardin d’appoint pour nos cuisiniers” explique Élia- ne Taillard, la maîtresse de maison et “responsable” du jar- din “biologique”.

Comme d’autres, il sera visible les 4 et 5 juin (le vendredi sur rendez-vous) dans le cadre de l’opération “Rendez-vous aux jardins” initiée par le minis- tère de la Culture. Tirés au cor- deau, persil, côtes de bette de toutes les couleurs, haricots, petits pois, herbes aromatiques et même absinthe, poussent. Les visiteurs le découvriront, les astuces avec : “Ce jardin, c’est aussi un moyen de décom- presser” dit Jean-François Taillard, le patron. À Fournet-Blancheroche, les jardins de la ferme seront visibles de 10 heures à 18 heures (gratuit). Près de 300 variétés de plantes vivaces acclimatées y sont traitées de façon libre et exubérante. À

B elleherbe se rapproche de la ville et de ses ser- vices. Grâce au visio- phone installé à la Maison des services, appareil permettant d’accéder en visiophonie à dif- férents services publics (Pôle emploi, C.A.F., M.S.A., La Pos- te, Pôle Emploi, C.P.A.M.), les habitants du secteur ont la pos- sibilité d’effectuer des démarches administratives, consulter des informations directement à l’écran, trans- mettre et recevoir des docu- ments, les concernée. Ils n’ont plus besoin de se rendre à Morteau lorsqu’il faut signer un papier relatif à la recherche d’emploi ou se rendre à Maîche, chef-lieu de canton. “Outre l’attractivité du terri- toire, cet échange direct, en temps réel, est une solution de visiophonie enrichie destinée à réunir des interlocuteurs dis- persés géographiquement” explique la société Orange, qui a installé ce projet en mai à la Maison des services de Bel- leherbe en présence des élus. Pour les personnes peu à l’ai- se avec les nouvelles technolo- gies, un conseiller du service public pilotera depuis son pos- te l’ensemble des démarches et des fonctions de mise en rela- tion. Le Point Visio-Public offre Transmettre et recevoir des documents. signer le cas échéant, et dia- loguer avec un agent apparte- nant à l’admi- nistration

à distance la convivialité d’un contact direct avec les admi- nistrations, grâce à la qualité de l’image, où les agents sont visibles en taille réelle et échan- gent “les yeux dans les yeux”, une technologie brevetée. Faciliter l’accessibilité des centres administratifs aux citoyens, c’est donner du sens au service public de proximité. Le service est gratuit pour les utilisateurs.

Les magnifiques jardins de l’hôtel Taillard

pour le plaisir des yeux.

Fournets-Luisans, l’arboretum du Lavot emportera le visiteur dans 30 hectares où les arbres

sont plantés comme un parc à l’anglaise (tarif : 2 euros). E.Ch.

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