Journal C'est à Dire 165 - Avril 2011

L E P O R T R A I T

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Éric Martinet : assurance retraite heureuse L’assureur de la rue de La Guron prend sa retraite. Il revient sur une vie active pleine d’engagements, ouverte sur les autres. Sans remords ni regrets. Morteau

se, celle qui m’a pris toute mon énergie, tout mon temps et tous mes sous…” Puis vint une autre décennie, celle du comité des fêtes de Morteau dont il est devenu membre actif juste après la création de la Fête de la saucisse par Razu et ses potes. Il en prendra les rênes quelques années plus tard et c’est bien à lui en grande partie que l’on doit le passage de cette petite fête à l’événement retentissant que l’on a connu. “Je suis sorti de cette période usé. J'y passais tout mon temps libre, au risque de compromettre ma famil- le et mes affaires. J’ai dit stop.” On peut évoquer aussi son implication dans le jumelage Morteau-Vöhrenbach ou encore les vingt ans qu’il a consacré à la Cigale, la chorale mortuacienne. “Rien de tout cela ne me manque” com- mente-t-il lucide. À soixante ans, Éric Martinet ouvre une nouvelle page de sa vie. Ses prio- rités sont toutes simples : reprendre le sport, le ski et le vélo, continuer à fréquenter assidûment les activités culturelles locales et surtout “m’occuper de mes six petits-enfants. Ma famille, c’est désormais la priorité des priori- tés.” Éric Martinet entame paisible- ment un nouveau chapitre de sa vie. Sans regret, sans amertume… avec une belle assurance oserait-on dire. De toutes ces années au cabinet d’assurance, il reste, outre les piles de dossiers qu’il a laissées à son succes- seur, ce petit cendrier dans lequel il a conservé toutes les agrafes utili- sées pendant ces quarante ans de car- rière. Des milliers de petites pièces métalliques amassées comme autant de souvenirs qu’il a souhaité réunir, comme on conserve les petites parcelles de bonheur qui toutes empilées, font une vie bien remplie. J.-F.H.

À d’anciennes connaissances qui lui demandent : “Tu habites où maintenant ?” , il répond imperturbable : “J’habite tou- jours au 3, rue de La Guron. Je suis un gosse de La Guron, je n’ai jamais démé- nagé de ma vie.” C’est donc là qu’Éric Martinet a grandi, joué, s’est marié, élevé ses enfants et surtout travaillé. L’assureur mortuacien vient de tour-

je faisais partie de ces adolescents de Mai 68 qui n’en avaient rien à faire de rien. J’ai tout de même préparé le concours d’entrée à l’école nationale d’assurance avec l’idée de travailler au départ avec mon père. Mais sans même penser à l’idée de la transmission” avoue le jeune retraité. C’est donc sans convic- tion qu’il suit les cours de l’école d’assurance. “Au début, je me deman-

Éric Martinet n’a jamais quitté son “camp de base” : la rue de La Guron à Morteau.

son départ. “Mes enfants, je ne les ai pas attirés vers l’assurance, pas repous- sés non plus. Ils ont vu que ce métier, c’était un investissement total, de 12 à 14 heures par jour. Mon ambition a juste été de conserver ce que le père Mar- tinet avait fait. Je pense y être parve- nu.” Si la vie active d’Éric Martinet a tour- né autour de la rue de La Guron, son horizon évidemment a été plus large. Si on connaît l’homme, c’est aussi et peut-être surtout grâce à son implica- tion dans la vie locale. “On a vécu deux fois” a-t-il l’habitude de dire à son épou- se Ginette qui l’a fidèlement accom- pagné tout au long de sa carrière. La vie au bureau, et l’autre (la vraie ?) en dehors. D’abord comme pilier du tennis-club du Val de Morteau dans les années soixante-dix et quatre-vingt. Il se sou- vient être allé casser de la pierre à

Montlebon pour faire le revêtement des courts de tennis du Sauron dont il a été longtemps le “jardinier” officieux. “Je me souviens même qu’on a été cau- tion personnelle quand il a fallu construire les vestiaires du tennis au Parc. J’ai donné dix bonnes années de ma vie au tennis.” Puis dix autres années à une autre pas- sion cachée, celle des vieilles pierres. Oh, pas une lubie de “riche” qui veut sa résidence secondaire à tout prix. Non, c’était bien plus profond que cela. “Quand j’étais tout jeune scout, je rêvais déjà de ces vieilles fermes du Haut- Doubs. J’avais même fait une collec- tion de colliers de chevaux en me disant : c’est pour ma maison quand je serai grand…” Alors aujourd’hui, quand il reçoit ses amis dans la ferme qu’il a entièrement rénovée de ses mains sur les hauteurs de Villers-le-Lac, il plai- sante : “Je vous présente ma maîtres-

ner définitivement la page pro- fessionnelle. À 61 ans, il est temps pour lui d’ouvrir un nou- veau chapitre de sa vie. Pour- tant déjà bien remplie. En remettant les clés de son

dais ce que je faisais là. Puis la mayonnaise a pris. La grande révélation a été le contact avec les clients. Et même si le mon- de des assurances a beaucoup évolué, nous, en tant

“Savoir dire stop quand tout va bien.”

cabinet d’assurance à Frédéric Guillau- me le 1 er avril dernier, il n’a pu s’empêcher de penser que là se refer- mait une longue période au cours de laquelle le nom Martinet était viscé- ralement lié au domaine de l’assurance. Car c’est de son père Yves - bien connu des anciens Mortuaciens pour être l’assureur un peu fantasque qui ne se déplaçait qu’en side-car - qu’Éric a repris l’agence. D’abord salarié de son père de 1971 à 1977, il a ensuite repris les rênes de l’entreprise à 27 ans. “Avant de me diriger vers le secteur des assurances,

qu’assureurs en milieu rural, on a tou- jours maintenu ce lien direct avec nos clients.” La saga des assurances Martinet dure- ra donc 65 ans, de 1946, année où Yves arrivait avec ses deux valises à l’hôtel du Parc à Morteau (actuelle B.N.P.) et s’installait comme agent de la Pré- voyance, et 2011, année où son fils Éric range ses derniers dossiers. Sans nos- talgie. “Je pars sans regret. À un moment donné, il faut savoir dire stop quand tout va bien : les affaires, la santé, la famille.” Et tant pis si la “saga” des assurances Martinet s’interrompt avec

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