Journal C'est à Dire 165 - Avril 2011

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L A P A G E D U F R O N T A L I E R

En Suisse, les radars flashent moins Environ 30 000 contraventions pour vitesse excessive ont été dressées à La Chaux-de-Fonds en 2010, en baisse depuis 2008. Prudence, trois nouveaux radars arriveront dans le canton. Sécurité

années. Cinq personnes ont per- du la vie sur les routes neuchâ- teloises l’année dernière (6 en 2009), un chiffre qui égale l’année record de 2008. Les radars fixes de Serrières, Fontainemelon, Villiers et Valan- gin (gérés par le canton) ont contrôlé l’an dernier 10 039 718 véhicules pour un total de 64 522 amendes d’ordre et 539 P.V. (devant le tribunal). Si ces résultats historiquement bas sont encourageants, la poli- ce cantonale a prévu d’installer trois nouveaux radars : un dans le sens Neuchâtel-La Chaux-de- Fonds, un autre à proximité de tunnel de la Clusette dans le Val-de-Travers et un dernier au Pont-Noir. E.Ch. dʼinfractions, lors de 6 contrôles, pour un montant total de 57 760 C.H.F. dans le canton de Neuchâtel. En 2010, ce sont 117 966 contraven- tions qui ont été dressées par la police neuchâteloise, contre 142 402 en 2009. Zoom Lecteur de plaques : 623 étrangers retrouvés Le lecteur automatique de plaques a permis dʼidentifier 623 auteurs étrangers

Christian Jouillerot et toute son équipe vous souhaitent une bonne année 2011

L e record tient toujours. En 2004, en pleine nuit à La Chaux-de-Fonds, un automobiliste en délit de fuite était contrôlé à 150 km/h au lieude 50.Depuis quelques années, la police du canton de Neuchâ- tel et celle de laVille de La Chaux- de-Fonds notent toutefois une bais- se des accidents et des contraven- tions pour dépassement de vites- se. Faut-il y voir un lien entre les deux ? “Oui, les gros excès de vitesses sont en baisse” analy- se Blaise Fivaz, chef de servi- ce de la police de la ville qui ne prévoit pas l’installation de nouveaux radars fixes dans les

mois à venir dans la cité hor- logère. “Actuellement, La Chaux- de-Fonds possède 11 mâts (radars) et trois caméras que nous pouvons déplacer. Les

17 000 et 22 000 véhicules par jour. Motif de satisfaction pour la Ville : aucun accident mortel n’est à déplorer. Tout comme à La Chaux-de-

Fonds, la police neuchâ- teloise dresse un bilan 2010 en matière de sécurité routière assez bon avec des chiffres du nombre d’accidents,

radars fixes sont instal- lés dans les points névralgiques, aux abords des écoles, du centre…” Alors que le trafic croît, le nombre d’amendes

“Attention avenue Léopold- Robert.”

18 €

diminue (33 664 en 2008, 30 156 en 2009 et 30 419 en 2010). Les points les plus contrôlés demeu- rent les mêmes : le boulevard de la Liberté ou l’avenue Léo- pold-Robert qui à eux deux voient passer respectivement

blessés et de morts qui demeu- rent les plus bas depuis 1970. La police neuchâteloise a enre- gistré 812 accidents de la circu- lation en 2010 908 en 2009), ce qui représente le taux le plus bas des dix dernières

55 €

Trois nouveaux radars sont prévus entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds.

Déclaration d’impôt 2011

Le retour de bâton du taux de change Des frontaliers vont devoir payer des impôts sur des revenus qu’ils n’ont pas perçus après avoir décidé au mau- vais moment de bloquer leur taux de change en accord avec leur banque. Explications.

L es contribuables reçoivent en ce moment leur déclaration d’impôt sur le revenu. Les ser- vices fiscaux s’attendent déjà à des réclamations de la part de cer- tains frontaliers qui vont se retrouver à payer des impôts sur des revenus qu’ils n’ont pas perçus. C’est incroyable mais vrai ! Les salariés concernés sont

moindre effort, juste par le jeu des monnaies. En décembre dernier, à un salaire égal de 3 000 C.H.F., une personne qui avait fait le choix de blo- quer son taux de change quelques mois plus tôt alors qu’il était déjà au niveau intéressant de 0,68 euro, aura perçu 325 euros de moins que son voisin qui aura préféré suivre le cours du jour

ceux qui ont souscrit auprès de leur banque à un service qui leur permet de bloquer le taux de change sur une pério- de déterminée qui n’excède tou- tefois pas un an.

qui a atteint un niveau his- torique de 0,80 euro fin 2010. Mais à la veille de recevoir leur déclaration d’impôt, la plupart des frontaliers per-

2 500 euros d’écart.

dants ont une seconde raison d’être amère. Ils seront imposés sur ces reve- nus qu’ils n’ont pas perçus. La faute à qui ? Aux services fiscaux qui appli- quent pour le calcul de l’impôt le taux de change forfaitaire moyen déter- miné chaque année par la Banque de France. En 2010, ce taux est fixé à 0,73 (1 franc suisse = 0,73 euro) ! Le calcul est donc vite fait pour le fron- talier qui a bloqué son taux de chan- ge à 0,68 euro sur un an. “Admettons qu’il déclare 50 000 C.H.F., il sera impo- sé non pas sur les 34 000 euros qu’il aura effectivement perçu, mais sur 36 500 euros conformément à

Cette mécanique est à double tran- chant. D’un côté, elle garantit au client un taux de change constant, et par conséquent son pouvoir d’achat, quel- le que soit l’évolution de la monnaie helvétique face à l’euro. C’est une sécu- rité en cas de dépréciation du franc suisse. Mais à l’inverse, le taux de change blo- qué pénalise le salarié frontalier quand la monnaie suisse continue de s’apprécier par rapport à l’euro, ce qui est le cas aujourd’hui. Il passe alors à côté d’une augmentation sensible de ses revenus qui survient sans le

Le service des impôts a déjà reçu des réclamations de la part de frontaliers.

Les impôts rappellent à juste titre que ce mode de calcul ne fait pas que des malheureux. À l’inverse de certains de leurs camarades, des frontaliers ne seront pas imposés sur des revenus qu’ils ont perçus. “Cela s’est déjà pro- duit” rappellent les services fiscaux. Il s’agit de frontaliers qui ont bloqué le taux de change qui se révélera être plus avantageux que celui arrêté par la Banque de France au moment de la déclaration d’impôt. Des frontaliers qui ont bloqué leur taux de change en

décembre dernier quand il était au niveau historique de 0,80 euro pour- raient avoir de bonnes surprises à la fin de l’année prochaine si courant 2011 le franc suisse entre dans un cycle de dépréciation par rapport à l’euro. Le taux de change forfaitaire fixé par la Banque de France serait alors revu à la baisse. Finalement, le taux de change bloqué, c’est un peu comme la bourse, on ne gagne pas à tous les coups. Le tout est d’avoir du nez.

l’application du taux de change forfai- taire de la Banque de France” explique le service des impôts. Un comble pour les frontaliers concer- nés qui se sont retournés vers leur banque en lui demandant de leur four- nir un document attestant du taux de change bloqué, dans l’espoir d’obtenir l’indulgence des services fiscaux. “Nous ne pourrons pas en tenir compte pré- viennent ces derniers. Ce qui se pas- se entre la banque et un client ne nous regarde pas.”

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