Journal C'est à Dire 165 - Avril 2011

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V A L D E M O R T E A U

Une pétition contre l’implantation de commerces aux Champs Caresse Le plan d’occupation des sols de Morteau autorise les aménageurs à implanter des commerces ou des activités libérales aux Champs Cares- se. Des riverains s’opposent à un tel projet. Morteau

Environnement

Après avoir supprimé provisoirement les bennes suite à des incivilités à répétition, la communauté de communes du Val de Morteau a instauré un nouveau système de collecte, avec notamment une plateforme à Grand’Combe-Chateleu. les nouvelles règles Déchets verts :

D es pneus, de la ferraille, desfenêtresetmêmedes machines à laver. La société gestionnairedes déchets verts sur le territoire de la communauté de communes duVal deMorteau(C.C.V.M.)aditstop,las- se d’avoir à trier les déchets verts des détritus indésirables qui ris- quaient de détruire les broyeuses.

lecte, fermé par des grilles en dehors des heures d’ouverture, est principalement destiné aux habitants de Montlebon, de Grand’Combe et des Gras. Il est situé au lieu-dit les Douffrans, sur la route de Cornabey. Sur- veillé pour l’instant par un employé communal les jours de semaine “et par un étudiant le

n’ont plus de benne à disposi- tion, “ils peuvent se rendre aux ateliers municipaux pendant les heures d’ouverture.” Mais ce système mis en place depuis le 1 er avril doit encore évo- luer selon la C.C.V.M. Pour l’instant, le site de Grand’Com- be n’est qu’une plateforme de stockage. À terme, il est prévu d’aménager une plateforme de broyage, “pour limiter les frais de transport notamment.” Res- te à trouver un terrain adéquat. “Cela se fera dans les trois ou quatre ans à venir.” Cette pla- teforme de broyage permettra de développer les solutions de co-compostage en lien avec le milieu agricole. En attendant, cette organisation définitive de la filière “déchets verts” sur le Val de Morteau, les habitants devront s’habituer à cette nou- velle réglementation, avec des horaires d’ouverture auxquels ils devront bien s’adapter. Tous les ans, la C.C.V.M. dépense envi- ron 100 000 euros pour la ges- tion des déchets verts. J.-F.H.

1600tonnesétaient ain- si triéestouslesans.Mais la mesure prise en août dernierparlaC.C.V.M.de supprimer les 15 bennes danslescommunesavait

samedi” , il est ouvert le lundi, le mercredi et le vendredi de 13 h 30 à 16 h 30 ainsi que le samedi de 10 heures à midi et de 13 h 30 à

Bientôt une plateforme de broyage.

fait bondir les riverains, estimant que tous payaient pour quelques “brebis galeuses”. Depuis le 1 er avril, un nouveau système est en place. “Avec la société Sapolin qui gère la col- lecte, on avait décidé provisoi- rement de mettre des bennes gar- diennées dans plusieurs com- munes avant de trouver une solu- tion définitive qui a décidé de créer une plateforme de déchets verts à Grand’Combe-Chateleu” expliquent les services de la C.C.V.M. Ce nouveau lieu de col-

17 heures. “Insuffisant” plaident déjà certains utilisateurs qui se sont cassé le nez au grillage en fin d’après-midi. “Précisons que la déchetterie des Fins est ouver- te jusqu’à 19 heures” ajoute la C.C.V.M. Pour les habitants du Bélieu, de Morteau et des Fins, la solution de la déchetterie des Fins res- te la solution la plus facile. Pour ceux des Combes, “on a signé une convention avec la déchet- terie de Gilley.” Enfin, pour les habitants de Villers-le-Lac qui

Pour l’instant, le plan d’occupation des sols n’autorise pas la construction de maisons individuelles dans la partie basse du lotissement des Champs-Caresse compte tenu de la proximité de la route.

D ébut avril, des habitants du lotissement des Champs-Caresse ont lancé une péti- tion “contre la construction de com- merces rue des Champs-Caresse” pré- cise le courrier transmis à la mairie de Morteau par les pétitionnaires. Le plan d’occupation des sols (P.O.S.) autorise en effet les aménageurs à destiner deux parcelles situées en bordure de la R.D. 437 à des activités commerciales ou libérales. Sur la base de ces éléments, les ser- vices de l’État ont donc instruit favorablement ce courrier. Selon nos informations, une gran- de enseigne commerciale qui cherchait à se déve- lopper sur Morteau s’est intéressée déjà à ces terrains. Pour ces habitants mécontents, une activité com- merciale est incompatible avec le caractère rési- dentiel de ce nouveau quartier. Ils organisent leur défense sur la base du règlement de lotis- sement “dans lequel il est stipulé que ce dit lotis- sement est réservé à des constructions à usage d’habitation” écrivent-ils dans leur pétition. Ils redoutent que l’implantation d’une activité le permis d’aménager. Ces surfaces sont “inconstructibles pour du logement en raison de la bande de recul de 35 mètres par rapport à la route départementale” rappelle la municipalité en réponse à

commerciale dans le prolongement de la rue des Champs-Caresse nuise à la tranquillité des rive- rains et à la sécurité des enfants. “Nous sommes aujourd’hui très inquiets d’imaginer que cet endroit protégé puisse devenir pour nos enfants un lieu de tous les dangers. Ceci d’autant plus que le centre-ville de Morteau, où certains com- merces sont vides semble beaucoup plus appro- prié” écrivent-ils encore. Annie Genevard, maire de Morteau, joue les média- teurs dans ce dossier. Elle a rencontré les amé- d’aménager des surfaces commerciales, que l’aménageur “s’est engagé à réserver ces parcelles à des services ou professions libérales installés en maisons individuelles et générant peu de trafic.” Pas de grandes enseignes commerciales donc sur ces parcelles. Annie Genevard a précisé par ailleurs par courrier, que “la ville va mettre en œuvre un P.L.U. (plan local d’urbanisme) dans lequel nous demanderons (mais sans assuran- ce de l’obtenir) que puissent se construire sur ces parcelles et de façon dérogatoire des maisons individuelles.” nageurs pour leur faire part des inquié- tudes des habitants du quartier. À la suite de cet entretien, elle a précisé aux pétitionnaires qui avaient l’intention de déposer un recours contre le permis

“Un lieu de tous les dangers.”

Le nouveau site de dépôt de Grand’Combe est fermé par une grille et surveillé par un gardien pendant les heures d’ouverture.

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