Journal C'est à Dire 165 - Avril 2011

V A L D E M O R T E A U

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Météo Déjà menaces de sécheresse La première décade du mois d’avril a battu tous les records mesurés à pareille époque. Très chaud, mais surtout très sec. Vigilance.

Pays Horloger Un emploi pour le Parc naturel du Doubs

E n présence de Jean Bourgeois, maire de Villers-le-Lac et repré- sentant du Pays Horloger, Jose- ph Parrenin, maire de Maîche et conseiller régional, Philippe Rouault, président de la commune des Brenets, ain- si que des représentants des cantons du Jura, de Neuchâtel et de Berne, l’assemblée générale de l’A.P.N.D.R. a élu Laurent Schaffter à sa tête. Ce Suisse connaît par- faitement le dossier du Parc naturel puis- qu’il a dirigé durant huit ans le Départe- ment cantonal jurassien de l’environnement et de l’équipement. Il entend poursuivre L’Association pour le Parc naturel régional du Doubs (A.P.N.R.D.), côté suisse, veut un débat démo- cratique autour de la création du parc. Côté français, on relance le dossier avec un emploi à la clé.

L emercureafranchiplusieurs fois la barre des 25 °C à Besançon audébut dumois d’avril, les 21 °C dans le Haut- Doubs. Le record absolu a même été établi le 2 avril avec une poin- te à25,3 °CàBesançon.Du jamais vu de mémoire de météorologue, ensachant que les enregistrements de température existent depuis 1885. Ce printemps 2011 s’éveille inon- dé de soleil. La température moyenne continue à progresser dans la continuité d’un phéno- mène constaté depuis 20 ans. “On observe ainsi chaque année des petits signes de réchauffe- ment climatique. Les petits pics de canicule ont tendance à se multiplier, ce qui n’empêche pas d’avoir aussi des pointes froides” , indique Claude Gresset de Météo France à Besançon. Ce météorologue estime que la température moyenne a grim- pé d’environ 1 °C en 30 ans. Loin d’être anodin. Ce début d’année se caractérise aussi par la faible pluviométrie. On est seulement à 50 % des précipitations habi- tuelles à Besançon. Et le déficit est encore plus important en montagne où les nappes n’ont pas pu profiter de la fonte des neiges. Les Suisses annoncent seulement 20 % des précipita- tions habituelles sur le massif de la Dole qui culmine à plus de

1 500 m. “Une situation inédi- te depuis 1997. Pour l’instant, il n’y a rien de catastrophique mais on regarde avec attention com- ment cela va évoluer” , indique le météorologue bisontin. Partout la floraison explose. Chez les maraîchers, on a planté les patates avec 15 jours d’avance. Cette précocité n’a rien d’exceptionnelle si l’on la com- pare avec celle du printemps 2007. “Le mois d’avril 2007 était encore plus sec que maintenant. On avait connu un hiver extrê- mement doux contrairement à 2010-2011 avec des moyennes très basses en novembre et décembre” , relativise Claude Gresset. La pousse rapide de l’herbe accentue cette impres- sion de précocité. Les vaches sont déjà au champ dans le Haut-Doubs. Tout va bien. Pour l’instant. Mais gare peut-être aux gelées tardives. “Plus ça pousse vite, plus c’est tendre et plus ça gèle”, note un maraîcher en retraite qui craint aussi les effets du vent du nord qui “aug- mente le dessèchement de cer- taines plantes comme les salades qu’il faut parfois arroser pour éviter qu’elles ne périssent.” A priori un retour vers la nor- malité est attendu prochaine- ment. La baisse des tempéra- tures semble l’attester. Atten- dons mai pour en profiter.

sur la voie tracée en déve- loppant durablement les aspects économiques, envi- ronnementaux et sociaux du projet de Parc du Doubs. Le nouveau président sou- haite étudier la création

“Un emploi créé côté français.”

Le Parc du Doubs aide financièrement à la réalisation de projets d’ordre environ- nemental ou économique. Un nouvel emploi, à partir de mai, va relancer le P.N.R.

d’un Centre d’interprétation des éner- gies renouvelables et s’est fixé pour objec- tif l’obtention du label de parc suisse en 2012. Rappelons que le Parc du Doubs (côté suis- se) a déposé en janvier pas moins de 27 projets concrets auprès de l’Office fédé- ral de l’environnement, pour un montant de 4 millions de francs suisses. Dans un premier temps et pour lancer ces 27 pro-

jets, un budget de 318 000 francs suisses est prévu en 2011. Côté français, le Pays Horloger travaille toujours à l’élaboration de ce Parc mais les moyens financiers sont plus faibles. Jose- ph Parrenin réfute l’idée selon laquelle le projet de labellisation sommeillerait : “Un comité stratégique nous permettra d’avaliser la charte. À partir du mois de mai, un emploi d’agent de développement

sera créé (financé par la Région et le Pays Horloger). Il n’y a pas d’essoufflement, au contraire” dit-il. “Les rapports franco- suisses sont bien engagés, mieux qui ne l’avaient été lorsque les Suisses voulaient par exemple interdire l’entrée dans les champs” ajoute de son côté Jean Bourgeois pour le Pays Horloger. Long serpent de mer, le Parc naturel du Doubs est sur de nouveaux rails.

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