Journal C'est à Dire 164 - Mars 2011

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Charmoille La solidarité après les flammes Le 3 mars, les locaux de Frédéric Huot-Marchand situés à Charmoille partaient acciden- tellement en fumée. Le menuisier cherche un local pour abriter ses machines.

Maîche Le policier prend la plume

S on arme : les mots. Sa ligne de mire : la solidarité. Policier à la retraite, le Maî- chois Danyel Fallot publie un recueil de poèmes où le patronat et les banquiers en prennent plein la figure. Même le gouver- nement est visé par la jolie plume de l’auteur en action depuis qu’il a fait valoir ses droits à la retraite. Né à Maîche en 1955, l’écrivain a quitté le plateau pour Paris où il entre à 21 ans à la Police nationale pour y rester 31 ans durant, Le Maîchois Danyel Fallot publie un recueil de poèmes dont l’ensemble des bénéfices seront versés à l’Épicerie solidaire. Le policier retraité dégaine. re, l’Aumônier, le docteur” , il ne cache pas sa foi en Dieu et son engagement syndical. “J’étais un policier de gauche” dit-il. Revenu à Maîche, il a choisi d’éditer un recueil de poèmes intitulé “Balade autour des mots” dont l’ensemble des bénéfices sont versés à l’Épicerie solidaire du Plateau qui œuvre en faveur des personnes en difficulté finan- cière. Impliqué dans le mouvement associatif, il dit être “surpris” de cette pauvreté qu’il connaissait bien à Paris mais dont il igno- rait l’existence à Maîche. Bref, c’est une des raisons pour laquelle il a souhaité écrire. Depuis janvier, déjà 100 personnes ont ache- té son livre (12 euros). L’auteur dit avoir une sensibilité pour le poè- Impliqué dans le mouvement associatif. dans le XVI ème arrondisse- ment d’abord, puis à Nan- terre où il exerça diverses responsabilités dans le “social” policier, en deve- nant président de la Mutuelle des Policiers. Décrit comme “l’Abbé Pier-

E n quelques minutes, son local est parti en fumée et avec lui des années de labeur. Depuis le mercredi 2 mars en début de soi- rée, Frédéric Huot-Marchand a per- du son outil de production après un incendie dont l’origine serait acci- dentelle. Ce jour-là, heureusement, personne ne travaillait dans les 400 m 2 de l’usine de menuiserie- ébenisterie. “J’étais chez moi lorsque j’ai vu les flammes” se remémore le patron qui dirige trois

salariés. Le chômage technique a pu être évité. Depuis 1987 qu’il était installé au

déric. Des collègues m’ont appe- lé, ils se proposaient pour me prê- ter du matériel.” Après un appel lancé à la radio pour trouver un local, le chef d’entreprise est dans l’attente. “Pour le moment, nous tra- vaillons à l’extérieur mais nous aurons bientôt besoin d’un local.” Trois per- sonnes lui ont déjà proposé un bâti- ment.

centre du village, en face de la fontaine, c’est la pre- mière fois que le chef d’entreprise doit faire face à ce genre d’événement. La course contre-la-montre débute : la société a besoin de trouver un local de mini-

Parti en fumée en quelques minutes.

mum 300 mètres carrés. “Il y a eu un vrai élan de solidarité, dit Fré-

L’auteur Danyel Fallot et son recueil de poèmes.

me page 42 sur “le Poilu”. Notre préféren- ce ira à la page 27 où Danyel Fallot dénon- ce les expulsions de personnes en situa- tion irrégulière faites par le gouvernement français avec ce poème : 22/10/41-22/10/2007. Pour les “Guy” et les “Armen” en référence à la lettre de Guy Môquet et le discours de Nicolas Sarkozy. Le livre est disponible à la maison de la Presse à Maîche et à l’Encrier et à la librairie de Saint-Hippolyte.

Frédéric Huot-Marchand espère une reconstruction la plus rapide possible.

L’Auberge du Moulin du Plain ,

nichée dans les vastes forêts qui bordent le Doubs et la suisse à 4 kms du village de Goumois, vous convie à un moment de détente et de plaisir. Un restaurant aux plats du terroir : croûtes aux morilles, truites, suprême de poulet au Comté et au Vin Jaune. Deux salles de 40 et 60 couverts pour accueillir vos repas de famille, séminaires ou simplement le temps d’une halte gourmande.

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