Journal C'est à Dire 164 - Mars 2011

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Quand les usines foutent le camp… …elles sont reconverties en logements. Visite à Char- quemont où les locaux de l’usine Haenni sont en vente depuis octobre. À Maîche, un complexe immo- bilier remplace l’usine “France Ébauches”. Économie

A près la sueur du tra- vail, place au dortoir. Triste sort que celui réservé à nos usines, celles qui ont fabriqué ce cher Pays Horloger, réputé pour son savoir-faire, sa compétitivité, sa rigueur, sa précision. Aujour-

d’hui, la marque de fabrique Plateau perd de sa superbe à mesure que les usines de micro- techniques ferment leurs portes. La dernière en date : Bernard- Haenni à Charquemont. Dans son berceau charque- montais, Haenni dort - paisi-

L’usine B.H. à Charquemont est en cours de reconversion après sa délocalisation au Locle.

blement - depuis juillet 2009, date de l’arrêt de la production de cadrans moyenne gamme. Trente emplois ont disparu. L’usine a déménagé… et délo- calisé sa production au Locle, en Suisse voisine, “pour se rap- procher notamment de nos clients” justifie Antoine Gérard, directeur du groupe IMI, regrou- pant 7 sociétés spécialisées dans les microtechniques. 13 salariés ont suivi le déménagement, les autres ont choisi le licenciement. À Charquemont, une page de l’économie locale se ferme. Une autre s’ouvre puisque le bâti-

ment devrait accueillir des loge- ments ou des commerces, voire les deux. La première hypothèse est la plus probable. Antoine Gérard ne cache pas qu’une fer-

ment vide : il pourrait se rem- plir car “le bâtiment est en ven- te depuis novembre, dit le direc- teur d’IMI. La procédure d’enlèvement des déchets et de

reconversion que tous espèrent la plus rapide possible. À Maîche, la vitesse supérieu- re a été passée rue de Saint- Hippolyte dans l’ancienne usi- ne “France Ébauches” trans- formée en complexe immobilier où 25 logements sont dispo- nibles. Six sont encore à vendre, les autres ont trouvé des acqué- reurs. Lentement mais sûre- ment, le Plateau obtient un nou- veau savoir-faire : celui d’un ter- ritoire dortoir. Il s’en serait volontiers passé !

meture “est diffici- le à vivre car fermer une usine, c’est arrê- ter la vie.” La bou- langerie installée rue Victor-Hugo vendant

fermeture d’usine menée avec la D.R.I.R.E. est en cours de réalisation. Des acheteurs potentiels se sont fait connaître.”

“Arrêter une usine, c’est arrêter la vie.”

pains et croissants aux anciens salariés ne prétendra pas l’inverse. Depuis un an et demi, les allées et venues sont moins nom- breuses, le parking désespéré-

Pour l’heure, il est encore trop tôt de connaître la destinée du site. L’identité des promoteurs est tenue secrète. La mairie de Charquemont dit travailler avec la société pour envisager la

E.Ch.

Le Haut-Doubs, nouveau territoire dortoir ?

Prochainement

Valable chez les commerçants participants du plateau de Maîche