Journal C'est à Dire 164 - Mars 2011

D O S S I E R

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Valorisation d’un bien La piscine n’est pas toujours un argument de vente Selon certains professionnels de l’immobilier, un bassin extérieur n’est pas un argument fort pour vendre une habitation. En revanche, la piscine le devient si elle est intérieure.

L a Fédération des Profes- sionnels de la Piscine (F.P.P.) prétend qu’un bas- sin est une valeur ajoutée pour une maison. Elle observe que, selon les régions, lorsqu’un par- ticulier vend son bien, sa valeur marchande peut être majorée de 20 % du fait de la présence d’un tel équipement. Si l’on en croit des professionnels de l’immobilier, cette règle ne s’appliquerait pas à la région bisontine. La piscine extérieure n’est plus argument de vente d’un bien, comme elle a pu l’être il y a quelques années. “Les normes liées à la sécurisation des bas- sins et l’entretien de celui-ci sont deux éléments qui font qu’aujourd’hui la piscine n’est

plus un argument de vente” obser- ve-t-on dans une agence immo- bilière locale. Une maison esti- mée 300 000 euros, équipée d’une piscine à 30 000 euros, sera ven- due à un prix inférieur à 330 000 euros. En revanche, la réflexion est dif- férente s’il s’agit d’une piscine intérieure. Dans ce cas, cet élé- ment de confort “est un vrai argu- ment de vente. C’est une valeur ajoutée pour l’habitation esti- me un professionnel de l’immobilier qui ajoute : sous réser- ve toutefois que le bâtiment qui abrite le bassin soit équipé de tous les systèmes de déshumidifica- tion de l’air.” Côté construction, les promoteurs ne confirment pas le côté très

tendance de la piscine. La deman- de des particuliers pour ce gen- re d’équipement est régulière mais c’est forcer le trait que de parler d’un véritable engouement. Une des raisons serait liée à la taille des parcelles qui se réduit, 800 m 2 environ aujourd’hui. T.C.

Retour de la croissance Les pisciniers sortent la tête de l’eau Même si la conjoncture est instable, le marché de la piscine privée retrou- ve le chemin de la croissance depuis quelques mois en France.

de piscines privées sur le territoire national a doublé. Il est passé de 708 000 bassins à 1,465 million dix ans plus tard ! Plus de la moitié des piscines sont enterrées. Les autres sont des piscines hors sol. Face à une demande croissante du public soucieux de mesurer lʼimpact sur lʼenvironnement dʼune piscine, la F.P.P. a calculé lʼéquivalence en dioxyde de car- bone (CO2) de lʼexploitation dʼun bassin. Selon cet organisme, elle ne dépasse pas 200 kg de CO2 par an, soit 1,2 % de lʼémission moyenne annuelle dʼun ména- ge français.

A près deux années de baisse liées à la crise économique, le marché français des piscines privées est reparti à la hausse en 2010. Les derniers chiffres de lʼObservatoire de la Fédéra- tion des Professionnels de la Piscine (F.P.P.) font état dʼune croissance de 13,5 % sur les douze derniers mois. Le retournement du marché a eu lieu dès le troisième trimestre 2009, conséquence dʼun été particulièrement ensoleillé. Cet-

te saison-là, le nombre de piscines signées a fait un bond de 7 %. La pro- gression sʼest confirmée au quatrième tri- mestre 2009 (+ 38 %) pour se poursuivre en 2010. Le 5 mai, la F.P.P. dressera un nouvel état des lieux du marché français qui malgré la conjoncture socio-économique chaotique est un des plus dynamique au monde. En effet, il est au deuxième rang mondial après les États-Unis ! Entre 2000 et 2009, le nombre

Ce n’est pas forcément la piscine qui amène l’acquéreur à acheter la maison.

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