Journal C'est à Dire 163 - Février 2011

S A N T É

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Aussi bien soigné à Pontarlier qu’à Besançon L’hôpital diagnostique rapidement un A.V.C. et peut le soigner grâce à une caméra reliée avec le C.H.U. de Besançon. Les patients n’ont plus besoin d’être transférés. Des vies ont été sauvées. Télémédecine

9 heures aux services des urgences de l’hôpital de Pontarlier. Une Pon- tissalienne de 69 ans est placée en observation après avoir alerté les pom- piers : en se levant, la dame a perdu connaissance. Elle n’a pu se relever seule. Un pre- mier diagnostic est établi mais pour être certain à 100 % que la patiente n’est pas victime d’un accident vasculaire céré- bral (A.V.C.), le docteur Fran- cis Vallet fait appel à la télé- médecine. Grâce à une camé- ra haute définition apposée au-

rière son ordinateur : “Mada- me, répétez après moi… tendez votre jambe droite, levez les bras…” Sans être physique- ment présent dans la chambre, il donne ses instructions au patient, le questionne. Après dix minutes, l’examen est sans appel : la Pontissalienne n’est pas victime d’un A.V.C. Équi- pé depuis deux ans de la télé- médecine (à la fois aux urgences et au service de médecine 2), l’hôpital pontissalien utilise cet équipement inventé par la société bisontine “Covalia” dans 5 % des cas. “En moyenne, la

Zoom L’A.V.C.

n’épargne personne Lʼ attaque cérébrale. Un phénomène qui touche chaque année en France 150 000 personnes. Fourmille- ments ou maux de tête sont quelques-uns des signes avant-coureurs dʼun accident vasculaire cérébral (A.V.C.). La rapidité du diagnostic est capitale pour un patient qui présente ces symptômes. Un examen neurologique sʼavère primordial mais reste com- plexe pour un médecin urgen- tiste, dʼoù lʼintérêt du télédia- gnostic qui permet de gagner du temps et de lʼargent.

dessus du lit du malade, il se relie en un clic au service de neurochirurgie du Professeur Thierry Moulin installé au

caméra sert une fois par semaine” , calcule le docteur Francis Val- let. La technologie au ser- vice du médical, voilà

8 000 télédiagnostics ont été établis.

À Pontarlier, deux salles sont équipées de la télémédecine. Le docteur Francis Vallet est relié en direct avec le service de neurochirurgie de Besançon.

centre hospitalier universitai- re de Besançon, à 60 kilomètres de là. La connexion est simple, rapi- de. Encore faut-il qu’un bug informatique n’interfère pas dans le bon déroulement de l’opération. Une fois les liai- sons établies, le médecin bison- tin prend le relais assis der-

un principe qui pourrait sau- ver les hôpitaux régionaux “car nous pouvons désormais “throm- bolyser” les patients. C’était inter- dit auparavant car réservé à l’unité de neurologie de Besan- çon” précise Francis Vallet. Concrètement, le délai pour détruire un caillot est de moins de 3 heures Souvent, il flir-

tait avec la limite lorsque le patient devait rejoindre la capi- tale comtoise. Aujourd’hui, Pon- tarlier utilise ce traitement d’urgence en vue d’améliorer le pronostic fonctionnel et vital. Outre le temps précieux, une économie est réalisée sur le

transfert des malades : depuis 2001, 8 000 télédiagnostics ont été établis en Franche-Com- té. Au total, seuls 40 % des patients ont été transférés vers Besançon, soit 30 % de moins qu’auparavant. À Pontarlier, deux personnes

ont bénéficié de la thromboly- se, dont une jeune patiente demeurant à Morteau victime d’un A.V.C. Sans ce diagnostic et une prise en charge rapide, elle serait - sans doute - para- lysée à vie. E.Ch.

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