Journal C'est à Dire 163 - Février 2011

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M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

Mourot s’offre une autonomie en béton La polyvalence et l’innovation caractérisent cette entreprise spécialisée dans les travaux publics et le bâtiment. Aucun doute, Mourot, c’est du costaud Gilley

L es intempéries chez Mourot, connaît pas… ou plus, depuis que l’entreprise a décidé de se mettre au chaud dans un bâtiment couvert et iso- lé qui s’étend désormais sur près de 5 500m 2 . Le vaste hangar ne

passe pas inaperçu sur la zone artisanale à la sortie du bourg en direction des Combes. “On bénéficie désormais des condi- tions nous permettant de tra- vailler toute l’année” , confie Ber- nard Mourot qui a repris en 1996 avec son frère Gérard les rênes

de l’entreprise familiale. Leur père Georges Mourot s’était lan- cé dans la maçonnerie en 1963. Histoire de gagner en autono- mie, il avait déjà investi dans une pelleteuse un peu avant de transmettre l’affaire à ses gar- çons. L’entreprise comptait alors quatre salariés. Bernard et Gérard choisissent d’abord de se diversifier dans le terrassement puis ils investis- sent en 2000 dans une premiè- re centrale à béton. Désir d’autonomie toujours. Le parc de véhicules, avec notamment les camions-toupies, s’étoffe pro- gressivement. De quoi inter- venir dans les travaux les plus variés : viabilisation de lotis- sement, concassage, broyage, déneigement, aménagement de terrains et chemins, construc- tion, bâtiments agricoles… La polyvalence se précise. “On uti- lise la centrale à béton pour nos propres chantiers ou pour du tra- vail à façon. On intervient pour des professionnels comme pour les particuliers” , poursuit Ber- nard Mourot. Les deux frères sont bosseurs. La réussite est au rendez-vous.

Devant l’impressionnante cadreuse façonneuse pour les armatures en ferrailles, Georges, Bernard et Jimmy Mourot. Trois générations portées par la même passion : le béton.

qui permet de réaliser ici un ensemble de caveaux, là des garages. “Nos techniques per- mettent de résoudre des pro- blèmes techniques assez com- plexes. C’est aussi une manière de pallier les problèmes de main- d’œuvre qui sont récurrents dans notre profession.” L’effectif s’élève maintenant à une quinzaine de salariés. Par- mi eux, Jimmy, le fils de Ber- nard qui se perfectionne dans la perspective d’une future suc- cession. Les trois générations sont là. Le pari de l’autonomie est remporté haut la main. “On gagne forcément en réactivité et en rapidité. Cela évite aussi au client d’avoir à chercher plu- sieurs entreprises.” Évidemment, c’est plus pratique. Mais ça, les Mourot l’ont compris depuis fort longtemps. F.C.

capable de lever des charges de 20 tonnes, ce manitou géant dont les roues font la taille d’un homme. “Cet engin est indis- pensable pour déplacer les pièces de béton de plus en plus lourdes.” À l’image des construc-

“C’est vrai qu’on traverse une période assez faste depuis 1996. On a peut-être manqué de bras mais jamais de travail.” L’année 2010 est marquée par une exten- sion de 2 500 m 2 du bâtiment existant. Assez de place pour

abriter la nouvelle centrale à béton et l’espace dédié à la préfabrication. “On s’oriente en effet de

teurs de maisons ossatures bois, l’entreprise Mourot fait le pari de la pré- fabrication en ate-

Un vrai jeu de Lego.

lier. “Pourquoi la préfa ? Le béton reste l’un des matériaux de construction les plus éco- nomiques et durables. Il permet de réaliser des constructions sûres, personnalisées, esthétiques et variées. On va développer cet- te méthode de travail dans un atelier de 1 000 m 2 équipé de nouveaux moules et tables et disposant de moyens de levages adaptés” , justifie Bernard. Un jeu de Lego en quelque sorte

plus en plus vers la préfabri- cation d’armatures et d’éléments en béton standard ou sur-mesu- re.” Pour ce faire, Mourot a acquis une impressionnante cadreuse façonneuse. Cette machine unique dans la région permet de réaliser les arma- tures les plus complexes à par- tie de couronnes d’acier de 6 à 16 mm de diamètre. Specta- culaire. Autre engin “monstrueux”

La nouvelle centrale qui fonctionne du lundi au samedi peut produire 150 m 3 de béton par heure.

Montflovin Yannick Noah sourit à Julie Grâce à l’association Rêves, la petite Julie a pu rencontrer Yannick Noah avant son concert. Fanny Darsin, bénévole, l’accompagnait. J ulie n’est pas prête d’oublier sa rencontre avec le chan- teur Yannick Noah. Elle a me moteur cérébrale. C’est accompagnée de son père, Fré- déric Bill, et de Fanny Darsin, une bénévole de l’association de Montflovin qu’elle s’est ren- le. J’étais au bord des larmes” confie Frédéric Bill. eu lieu au Zénith de Nancy le 27 janvier. “Il est super-sympa.

Arc-sous-Cicon Un abri spectaculaire pour couvrir la mairie Après l’incendie du 31 mai 2010 qui a ravagé le bâtiment embléma- tique du village, la municipalité a opté pour une solution technique ori- ginale pour mettre hors d’eau cet édifice en attendant de le rénover.

L’association Rêves mobilise tous ses moyens pour parvenir à concrétiser le souhait des enfants malades. Dans le Doubs, où cet organisme est présent depuis dix-huit mois, six enfants atten- dent que leur rêve soit exau- cé. Visiter le Futuroscope, mon- ter dans un char d’assaut, pas- ser du temps avec un soigneur du zoo de Bâle, aller aux 24 heures du Mans, rencontrer Mimi Mathy ou Zaz, bref Rêves a du pain sur la planche.

due à ce rendez-vous unique. “C’était extra de voir Julie aussi heu- reuse. Yannick Noah a pris le temps de parler

C’est quelqu’un de très gentil et de généreux. Il est mon idole depuis au moins quatre ans. Je suis très heureuse.”

“J’étais au bord des larmes.”

La petite fille savoure encore ce moment partagé avec l’artiste. C’est grâce à l’association Rêves qui réalise le rêve des enfants malade qu’elle a pu le rencon- trer. À huit ans, Julie est infir-

avec elle. C’était impressionnant de simplicité” raconte Fanny Darcin. “C’est un instant inou- bliable. Ce qui est magnifique, c’est quand vous voyez les yeux de votre enfant regarder son ido-

L e bâtiment cossu est sur- monté d’une impression- nante charpente métal- lique couverte de bâches. Elle est visible de loin. “On appelle cela un parapluie” précise d’emblée Gilbert Billot, le maire d’Arc- sous-Cicon. Cette solution tech- nique mise en œuvre par l’entreprise Pateu Robert de Besançon a été adoptée pour mettre à l’abri des précipitations l’édifice emblématique du vil- lage qui a été ravagé par les flammes le 31 mai dernier. La municipalité n’avait pas d’autre choix que celui-là. “Nous avions envisagé de monter une charpente provisoire comme Pontarlier en a installé une après le feu des casernes Marguet. Le problème est que nous devons changer le dernier rang de pierre du bâti- ment. Nous avons donc dû opter pour cette charpente métallique qui repose sur les échafaudages extérieurs. C’est notre Beaubourg à nous !” poursuit l’élu. Cette structure est prévue pour rester montée pendant toute la

C’est à l’abri de cette structure couverte de bâches que se fera la rénovation de la toiture.

durée de rénovation de la toi- ture. C’est donc sous cet abri qui s’ouvre et se referme que les techniciens travailleront. Une opération qui promet d’être spec- taculaire. Le permis de construire a été déposé pour le remplacement des pierres et la pose de la char- pente définitive. La municipa- lité espère que les travaux de couverture démarrent dès le mois de septembre. Une fois que

le bâtiment inscrit au titre des monuments historiques sera mis hors d’eau et hors d’air, le chantier se poursuivra en 2012 par la rénovation intérieure. Pour l’instant, Gilbert Billot ne souhaite pas communiquer sur le montant de l’opération car le chiffrage est en cours. À terme, il est prévu que les écoles et la mairie retrouvent leur place dans ce lieu. T.C.

: Yannick Noah a reçu Julie et Fanny Darsin, bénévole de l’association Rêves pendant 45 minutes avant son concert à Nancy

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