Journal C'est à Dire 163 - Février 2011

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Le Russey

Des travaux seront réalisés pour transformer en crèche l’actuelle halte- garderie située au premier étage de la maison des services du Russey. La surface sera doublée tout comme la capacité d’accueil qui passera à 24 enfants, et l’amplitude horaire va augmenter. La crèche ouvrira ses portes en septembre

C’ est le lot de la plupart des villages de la ban- de frontalière. Ils s’urbanisent,mais en contrepartie, ils doivent accom- pagner ce développement par des services à la population.C’est pour faire face à une demande crois- sante des familles que la com- munauté de communes du Rus- sey, où la démographie est dyna- mique, a décidé de transformer la halte-garderie du chef-lieu de canton en crèche. L’objectif est double : augmenter la capacité d’accueil de l’établissement et élar- gir l’amplitude horaire. Actuellement, “Les P’tites Cra- pouilles” prennent en charge douze bambins par demi-jour- née. “Sur l’année, nous avons 140 enfants inscrits. Nous ne pouvons pas en accueillir d’autres” observe Pascale Cerf, directrice de la halte-garderie. L’établissement affiche complet, d’où la nécessité de le faire évo- luer non seulement dans son statut, mais aussi dans sa dimen- sion afin qu’il puisse accueillir 24 enfants. La collectivité va donc engager des travaux pour étendre la crèche à tout le pre- mier étage de la maison des ser- vices du Russey. Cette extension

impose de déplacer les bureaux de la communauté de communes situés actuellement à ce niveau du bâtiment. “Ils vont monter au deuxième étage où nous amé- nageons un espace d’environ 110 m 2 ” précise Florian Gaiffe, élu en charge de la communi- cation. “Une fois cette opération

quatre personnes qui auront au minimum un C.A.P. petite enfan- ce” poursuit Pascale Cerf qui pré- cise encore que les parents pour- ront retirer les dossiers d’inscription dès la mi-mars pour la rentrée de septembre. L’investissement de la collecti- vité dans ce projet est de 154 000 euros, subven- tionnés à 80 %. certain nombre de familles qui galèrent pour faire garder leurs enfants. Mais ils redoutent déjà que cet équipement soit rapide- ment saturé. “Il y a un déficit de structures pour faire garder les enfants sur notre territoire. C’est pour cette raison que nous avons déjà lancé une réflexion pour créer trois micro-crèches dans trois des 17 villages de la com- munauté de communes : Les Fon- tenelles, Bonnétage, et Noël-Cer- neux” indique Florian Gaiffe. Des projets qui devraient se concré- tiser en 2012/2013. Au regard de l’évolution démo- graphique, la prise en charge de la petite enfance est devenue un enjeu majeur de cette collecti- En dotant la commu- nauté de communes de sa première crèche, les élus vont soulager un

terminée, nous lance- rons la rénovation de nos anciens bureaux pour les transformer en crèche” poursuit Pascal Barthod, maire des

“Une ouverture possible dès 6 h 30.”

Fontenelles qui siège à la com- mission “petite enfance”.Au final, la surface des “P’tites Cra- pouilles” aura doublé. Dans l’opération, l’amplitude horaire va augmenter. “À la dif- férence de la halte-garderie, nous allons pouvoir garder des enfants pour le repas de midi. La struc- ture sera ouverte non-stop jus- qu’à 18 h 30 le soir” ajoute Pas- cale Cerf. Des discussions sont en cours pour que la future crèche puisse accueillir les enfants plus tôt le matin. “On parle d’une ouverture possible dès 6 h 30” annonce Florian Gaiffe. Des emplois vont être créés. “Nous allons recruter une infirmière, une auxiliaire-puéricultrice et

Pascal Barthod et Florian Gaiffe, élus de la communauté de communes du Russey, indiquent que la petite enfance est devenue une priorité.

vité qui en a la compétence. “Entre 2009 et 2011, quarante nouvelles maisons se construi- sent aux Fontenelles. L’année der-

Mais au-delà des crèches, une autre question pointe, celle de la capacité d’accueil des écoles. T.C.

nière, le village a accueilli dix naissances au lieu de trois en moyenne” explique le Pascal Bar- thod. Un exemple parmi d’autres.

Cernay-l’Église L’école unique menacée Cernay-l’Église se mobilise pour garder sa classe unique en avançant des arguments concrets, de la hausse du nombre des habitants à l’augmentation du coût pour le contribuable.

Vie municipale Courtefontaine a enfin son maire Depuis décembre, personne ne souhaitait reprendre les rênes de cette charmante commune après la démission de Louis Monnin, maire depuis 22 ans. Patrick Bertin a mis fin au suspense.

L e feuilleton est terminé. Après de longues semaines de tergiversations, de tractations, Courtefontaine situé dans le canton de Saint-

Hippolyte a enfin son nouveau maire. Il se nom- me Patrick Bertin.Âgé de 51 ans, il succède à Louis Monnin, maire depuis 22 ans, lequel a présenté sa démission le 21 décembre. Joint au téléphone, l’ancien édile n’a pas souhaité donner d’explication sur les raisons de son départ au motif qu’il l’a déjà expliqué à ses anciens administrés. Dont acte. Le 9 janvier, date de l’élection, Dominique Fré- sard s’est présenté et obtenu 25 voix alors que le maire sortant (qui ne s’était pourtant pas représenté) en obtenait 33. Bref, il fallait un deuxième tour, que Thierry Faivre a remporté avec 90 % des suffrages exprimés. qu’à désigner un futur maire… Restait à trou- ver le fameux candidat. Finalement, Patrick Ber- tin s’est présenté et a obtenu la confiance des autres élus. “Avant de me lancer, j’ai pesé le pour et le contre et surtout demandé l’accord familial car un mandat est quelque chose de prenant.” S’il n’a pas encore enfilé l’écharpe tricolore, le nouveau maire - arrivé le 1 er janvier 1985 à Cour- tefontaine - s’apprête durant trois années à se dévouer pour le développement de sa commune qui compte 232 habitants, une école (en R.P.I.), un restaurant, une salle des fêtes, des artisans et des exploitants agricoles. Dans les mois à venir, le nouveau maire ne devrait pas enfiler son échar- pe : “Aucun mariage n’est en effet programmé au village” s’amuse-t-il. Arrivé en 1985 dans le village. Une fois le conseil munici- pal constitué, avec onze membres, il ne restait plus

L’école coûte 600 euros par élève aujourd’hui. Si les enfants devaient être scolarisés à Maîche, il en coûterait davantage selon un calcul fait par le maire.

C ernay-l’Église,à quelques kilomètres deMaîche, se mobilise pour garder son école, menacée qu’elle est par une fermeture à la ren- trée prochaine par la nouvelle car- te scolaire. Le village, avec Le Bizot, est l’un des rares dans le

école ont été avancés. Le pre- mier : l’évolution de la popula- tion. Si les élèves ne sont aujour- d’hui que onze (l’année prochai- ne encore), la donne changera dans les deux années à venir puisque deux lotissements sor- tent actuellement de terre au vil-

les familles dont les enfants étu- dient ailleurs, de les ramener ici. Quatre ou cinq pourraient rapi- dement répondre à cet appel de solidarité villageoise. Et l’argument économique n’est pas négligeable. Le maire,Michel Tissot, a en effet fait ses comptes. L’école coûte aujourd’hui envi- ron 600 euros par élève. On arri- verait à 450 pour 15 élèves et 376 pour 20. Sur cette derniè- re hypothèse réaliste, le coût total serait de 7 500 euros. Or, scola- risés à Maîche, la commune d’accueil facturera à Cernay- l’Église 700 euros par enfant, soit 14 000 euros, presque le double ! Impensable pour les contribuables locaux qui non seu- lement perdraient un service de proximité mais en plus le paie- raient cher.

département à posséder encore une classe unique où onze enfants répartis sur tous les niveaux du primaire sont scolarisés. La réorganisation péda-

lage. Quatorze maisons, plus neuf autres et un petit collectif de quatre logements. Le nombre de foyers fera un bond de près de 25 % en

Coût : de 7 500 à 14 000 euros.

gogique voulue par l’académie pourrait dès la rentrée prochaine mettre à mal cette originalité même si les parents d’élèves ont rencontré l’inspecteur d’académie pour lui faire part de leurs inquié- tudes et tenter de le faire chan- ger d’avis. Des arguments pour garder “leur”

quelques mois. Avec bien enten- du de nouvelles familles et des enfants “scolarisables” au pri- maire. Lesquelles ont en majo- rité choisi la commune pour y construire car… elle possède une école. À cela s’ajoute l’action de recrutement des parents qui vont de maison en maison convaincre

Patrick Bertin, élu pour trois ans à la tête de la commune de Courtefontaine.

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