Journal C'est à Dire 163 - Février 2011

CANTON DU RUSSEY ÉLECTIONS DE 2004 : UN SEUL TOUR

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D O S S I E R

Un Leroux à la place d’un Leroux ? Le président de la communauté de communes du Plateau du Russey espère succéder en tant que conseiller général à son père qui ne se représente pas. Autre époque, autre style. Droite

RAPPEL

Daniel Leroux Gilles Robert Nadine Negri Franck Plain P. Olivier Poyard

U.M.P. P.S. F.N.

50,84 % 38,06 % 8,69 % 0,91 %

Ext. Gauche 1,50 %

L es blagues du genre : “Alors, la famille Leroux a ache- té le canton ?” le font enco- re sourire. Mais Denis n’est pas Daniel. Et le fils compte bien vite marquer sa propre emprein- te, lui qui s’est aguerri à la poli- tique locale en devenant il y a trois ans le président de la com- munauté de communes du Pla- teau du Russey, dont le vice-pré- sident n’est autre que Gilles Robert, le maire du Russey qu’il affrontera à ces cantonales. “Je n’ai aucun problème avec Gilles Robert, nous sommes d’ailleurs en concordance sur la plupart des dossiers” apaise Denis Leroux. Pas de conflit de per- sonnes, tout comme semble oublié celui qui l’avait opposé il y a trois ans à Georges Hum- bert, maire de Plaimbois-du- Miroir, au moment des élections à la communauté de communes. “Après trois ans à la tête de la communauté de communes, je pense avoir une vraie légitimi- té. Sans cela, je ne me serais pas présenté” affirme Denis Leroux, 44 ans. On le dit plus engagé

Com.

politiquement, il s’en défend tou- jours. “À la communauté de com- munes, je n’ai jamais fait une once de politique politicienne. J’assume mes convictions à droi- te mais c’est une élection locale qu’on aborde. C’est une erreur de nationaliser ces cantonales. Que les gens attendent encore un an pour ouvrir ce débat !” Pour ce canton du Russey - 22 communes -, Denis Leroux voit plusieurs priorités. “Le volet san- té-dépendance d’abord, dit-il, car nous sommes dans un des can- tons les plus excentrés du dépar- tement. Il manque des assistantes maternelles, des places en hal- te-garderie, ils font songer à une maison médicale, il y a le projet de maison de retraite à Bonné- tage et la problématique des urgences à régler.” Le soutien à l’économie est la deuxième priorité du candidat Leroux qui estime que “la dynamique éco-

nomique de ce canton devrait être centrée sur Le Russey et ce n’est pas le cas. Les entreprises tombent les unes après les autres, il faut vraiment avoir une vraie réflexion sur le sujet” pense-t-il. Le tourisme fait aussi partie de ses priorités : “Il n’y a plus de camping au Russey, pas d’office de tourisme à part entière alors que c’est au Russey qu’il y a le plus d’offre hôtelière. Des choses sont à faire” , tout comme en matière de solidarité territoriale avec par exemple “la générali- sation du haut-débit.” Dans ce scrutin, Denis Leroux part favori, malgré l’aura cer- taine de Gilles Robert au Rus- sey et bien au-delà désormais. Au regard des dernières élec- tions, 21 des 22 communes affi- chaient leur penchant à droi- te. Denis Leroux compte bien confirmer la tendance. J.-F.H.

Denis Leroux succédera-t-il à son père dans ce canton qui reste majoritairement à droite ?

Majorité départementale Gilles Robert y croit fermement Le maire du Russey compte sur sa notoriété désormais bien établie pour ravir le canton à la droite. C’est aussi un des cantons désignés par la gauche comme “gagnable”. “À côté du père et du fils, il y a bien une place pour l’esprit sain…”

c’est une bonne chose pour le ter- ritoire. Voter Gilles Robert aux cantonales, c’est en avoir deux pour le prix d’un” ajoute-t-il non sans malice. Plus sérieusement, le grand renouvellement des élus locaux en 2008, et celui de la population du canton, don- nent encore plus de raisons d’y croire au maire du Russey. Bien que la perspective d’une réforme en 2014 réduise ce man-

rain qu’homme de dossiers.” Les dossiers, il va bien falloir les étudier de près et les prendre à bras-le-corps s’il est élu au soir du 20 ou du 27 mars. Les dossiers qu’il compte défendre pour ce canton, il les a juste- ment bien en tête. Il cite : “Un projet de halte-garderie pour aller plus loin dans l’accueil des plus jeunes, l’accompagnement des personnes âgées avec notam- ment l’E.H.P.A.D. qui sera très bien à Bonnétage, la réalisation d’une maison médicale, la mise en place de circuits courts entre producteurs et consommateurs à destination des trois collèges du canton, le renforcement de l’artisanat et du commerce local et le tourisme où le canton a une vraie carte à jouer entre le Doubs et le Dessoubre. Il faudra par exemple renforcer les itinéraires de randonnée pédestre et

plaisante d’emblée Gilles Robert à propos de la filiation Leroux, bien conscient que ces élections sont avant tout une histoire d’hommes avant d’être une élec- tion politique. Le maire du Rus- sey remet pour la troisième fois le métier sur l’ouvrage et espè- re bien que cette fois sera la

bonne. “Je me sens prêt, j’ai acquis beau- coup d’expérience, je suis maire du Russey depuis dix ans, j’ai bien sillonné le can-

dat à trois ans, Gilles Robert croit intime- ment au rôle que conti- nue à jouer un conseiller général dans son canton. “Il a un

“La défense des services publics.”

ton. Je propose donc aux élec- teurs de poursuivre ce travail en commun avec une juste répar- tition des responsabilités entre le canton et la communauté de communes. Cette façon de tra- vailler à deux avec Denis Leroux,

rôle de proximité primordial, surtout dans le monde rural. Il reste la personne-ressource du canton” estime l’élu P.S. qui veut mettre en avant sa “proximité” et sa “simplicité.” Il se dit d’ailleurs “plus homme de ter-

Gilles Robert, 53 ans, participe à sa troisième élection cantonale. “Ce sera la bonne” dit-il.

équestre.” Gilles Robert met aus- si “la défense des services publics” au centre de ses pré- occupations. En tant que mai-

re du Russey, il sait quelles menaces pèse sur certains d’entre eux, à commencer par la gendarmerie de sa commu-

ne et les services de l’Équipement à nouveau remis en question. J.-F.H.

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