Journal C'est à Dire 162 - Janvier 2011

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V A L D E M O R T E A U

Commerce et industrie

Jean-Louis Dabrowski, patron de la société “Altitude” à Morteau fait le point sur la situation de l’entreprise qui emploie trente salariés. Après deux années difficiles, des espoirs sont attendus en 2011 notamment avec l’ouverture de nouveaux marchés. “Nous sortirons des résultats bénéficiaires”

C’ est à dire : Votre entreprise “Altitude” connaît des diffi- cultés. La sortie de crise n’est encore là ? Jean-Louis Dabrowski : Concernant “Altitude”, les choses sont simples. C’est une société qui fabrique et distribue des baromètres de marine et des sta- tions météo électroniques. 70 % des produits de la gamme mari-

ne sont exportés. Notre société a souffert en 2009. Son chiffre d’affaires a reculé de 19 %. Mal- gré tout, avec des efforts d’économie, l’exercice s’est ter- miné à l’équilibre. Le problème est que nous travaillons beau- coup pour le nautisme, or c’est un marché qui a pris de plein fouet la crise économique. Il y a eu moins de bateaux neufs construits et moins de tran-

sactions sur le marché du bateau d’occasion. La situation s’est améliorée en 2010 notamment sur la fin de l’année. Nous sor- tirons des résultats bénéficiaires. Càd : Pourtant, il semblerait qu’il y ait eu des retards dans le paiement des salaires au sein de votre entreprise. Le confirmez-vous ? J.-L.D. : Le mois de septembre effectivement n’a pas été bon du fait d’un problème de logistique. Les salaires ont été versés avec 48 heures de retard. Mais c’est la seule fois où cela s’est pro- duit. La situation financière de la société est correcte, nous avons des lignes de crédit. Càd : Pas de licenciements donc ? J.-L.D. : Nous sommes trente salariés et nous avons licencié deux personnes en 2008 et 2009. Càd : Comment se présente l’année 2011 pour “Altitude” ? J.-L.D. : Je suis optimiste. Nous avons une activité commercia- le forte. Nous sommes référen- cés chez de grands clients. La deuxième chose qui a son impor-

Jean-Louis Dabrowski est le président sortant de la C.C.I. du Doubs.

tance est que lors du dernier salon nautique d’Amsterdam notre nouvelle ligne de baro- mètres de marine a été bien per- çue par la clientèle. Nous avons beaucoup d’espoirs. Càd : Avez-vous envisagé de vous diversifier pour ne plus

teur devrait être prêt en 2012.

consulaire pour construire un réseau proche du terrain, plus efficace. Notre rôle n’est pas de faire venir les entreprises en Franche-Comté, mais d’aider celles qui sont en place à se déve- lopper à l’international et à se diversifier. Càd : Comment comptez-vous organiser votre temps entre votre entreprise, et la C.R.C.I. si vous êtes élu ? J.-L.D. : C’est plus complexe que compliqué. Je suis avant tout un chef d’entreprise. Il faut savoir déléguer. J’ai la chance d’avoir chez “Altitude” comme à la C.C.I. une équipe motivée pour m’épauler. Je rappelle qu’un pré- sident de C.C.I. ou de C.R.C.I. est là pour animer et impulser une politique. Ce n’est pas un directeur général qui dirige les services. Propos recueillis par T.C.

Càd : Quels sont les secteurs qui résistent le mieux à la crise en Franche-Comté ? J.-L.D. : Des secteurs comme l’agroalimentaire ont traversé la crise sans trop de dégâts. C’est le cas aussi de l’instrumentation médicale.

dépendre seulement du marché de la plai- sance ? J.-L.D. : En effet, nous cherchons à nous posi- tionner sur le marché des industriels. Nous

“La situation financière de la société est correcte.”

Càd : Après avoir présidé la C.C.I. du Doubs, vous êtes can- didat à la présiden- ce de la Chambre

régionale du Commerce et de l’Industrie de Franche-Com- té. Les élections ont lieu le 26 janvier. Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce mandat ? J.-L.D. : Quel que soit le man- dat, ce qui m’intéresse c’est de continuer à construire. On a une page blanche dans le réseau

avons une station météo qui est adaptée par exemple au secteur de l’éolien. J’ai également un projet avec la société Legrand et deux laboratoires de mettre au point un détecteur de radon à usage professionnel. Ce gaz naturel très présent en Franche- Comté, est cancérigène. Ce détec-

L’entreprise Altitude emploie 30 salariés.

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