Journal C'est à Dire 161 - Décembre 2010

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P L A T E A U D E M A Î C H E

visiblement “trompés” de cible à en croire Jérôme Descateaux, le Président-directeur général des Intermarchés de Maîche et Morteau dont les magasins sont en effet les plus gros acheteurs de porc de Franche-Comté avec près de 200 tonnes de viande commandées chaque année aux abattoirs de “La Chevillotte”. Intermarché ne vendra plus de porc comtois En menant une opération coup-de-poing à Intermarché Maîche, les éleveurs de porcs n’auraient pas choisi la bonne cible. L’enseigne était en effet l’un des plus gros clients de porc régional. La réaction du P.D.G. n’a pas tardé. Consommation Zoom Les porcs suisses du Jura au régime le mécanique rodée depuis 28 ans. Dans mes magasins, j’ai tou- jours développé les produits régio- naux notamment en vendant de la viande de porc comtoise. Com- me eux, je vis sur place. Faire tra- vailler les locaux est quelque cho- se de primordiale. Maintenant, les éleveurs doivent assumer les conséquences de leurs actes

aux collectivités de mettre davan- tage de porc au menu” note le dirigeant. Quant à la date à laquelle Inter- marché remettra de la viande de porc comtoise dans ses étales, Jérôme Descateaux ne l’a pas encore définie : “Je continuerai à discuter avec d’autres syndi- cats agricoles mais plus avec ceux qui sont venus me voir.” Et de conclure “qu’aucune corporation ne peut contraindre ou s’entendre sur les prix. Mon problème est de vendre au meilleur prix pour mes clients.” Dont acte. La position de la F.D.S.E.A. n’est évidemment pas la même. Le syndicat aimerait que le prix moyen tout au long de l’année “des saucisses soit de 12 euros” dit Philippe Monnet, son repré- sentant. La fédération aimerait également que “les fausses sau- cisses” (sans label) disparais- sent. Le porc n’a jamais autant fait grogner. E.Ch.

En Suisse également, le porc fait lʼactualité. Ainsi, les porcs helvètes ne pourront plus man- ger nʼimporte quoi, ou en tout cas plus les déchets venus des cuisines. Dès le 1 er juillet 2011, le nourrissage des porcs avec des déchets de table sera inter- dit pour des questions de salu- brité publique. Ce sera le cas dans le Jura et le Jura bernois, cette mesure nʼincommodera pas ou peu les éleveurs, qui ont déjà renoncé dans une très large majorité, à utiliser les “lavures” pour engraisser les cochons. Pour les producteurs de ces déchets - restaurants, cantines dʼécole, de caser- ne, dʼhôpital -, des filières dʼélimination se développent. des routes a des conséquences. Le froid a fait heureusement des heureux : les vendeurs de bon- nets et doudounes ou les spor- tifs. La station de la Combe Saint- Pierre avec ses 37 km de pistes de ski de fond (5 euros pour un adulte - 3 euros pour un enfant), ses cinq pistes pour l’alpin (12 euros la journée adulte - 9 euros pour les enfants) et ses itinéraires raquettes est prête à recevoir les fondus de glisse. E.Ch.

La réaction du res- ponsable de l’enseigne qui dit n’avoir “jamais fermé le dialogue avec ces éleveurs” n’a pas tardé. Dès le lundi, soit deux jours après l’opération, toutes les viandes de porc comtoises ont été

d’autant que je n’ai jamais fermé le dia- logue avec eux. J’étais régulièrement en rela- tion avec Philippe Monnet. Pourquoi ont- ils cassé, failli mettre le feu devant le maga- sin, et refusé tout dia- logue préalable alors

R appel des faits. Ven- dredi 26 novembre, les éleveurs de porcs francs-comtois via la F.D.S.E.A. mènent une opéra- tion coup-de-poing pour dénon- cer la baisse du prix de la vian-

de de porc en lâchant dans les allées d’Intermarché à Maîche trois cochons vivants. Groin levé, ils déambulent dans les allées pendant que la presse et les télé- visions médiatisent l’événement. Problème, les éleveurs se sont

“Je discuterai à discuter avec d’autres syndicats agricoles.”

retirées des magasins Inter- marché de Maîche et de Mor- teau ! Une décision radicale, conséquence d’agissements et méthodes que le P.D.G. condam- ne. Jérôme Descateaux s’explique : “Ils (les éleveurs de porcs comtois) ont cassé une bel-

que je suis leur client ?” se deman- de le patron. Selon lui, la ques- tion de la baisse du prix du porc ne peut pas seulement être réglée avec la saucisse de Morteau. “Ce problème, il se règle en vendant plus de viande fraîche : que les éleveurs demandent par exemple

Déneigement

“Un état des routes lamentable” Les professionnels de la route de Maîche et du Plateau sont en colère par rapport au déneigement. Ils perdent du temps et de l’argent. Coup de gueule.

chasse-neige durant tout le week- end (N.D.L.R. : le 27 et 28 novembre). Même équipés de pneus neige, nous perdons énor- mément de temps. Normalement, il faut trois quarts d’heure pour se rendre à Montbéliard. Avec la neige, c’est une demi-heure de plus !” dit cette professionnelle. Perte de temps et d’argent, l’état

L aneige,lefroid,voilàunsujet deconversationpratiquepour éviterdelaisserpasserunange ou combler belle-maman. Le Haut- Doubs,même rompu à des tempé- ratures de - 15 °C ou aux poudrées blanches, n’échappepasàlarègle.C’est enco- re plusvraicetteannéeauvudel’état des routes, “pourries” selon les dires d’automobilistes. Dans le précédent numéro de C’est à dire, nous évoquions le déneigement sur les axes départementaux : les services de déneigement du Conseil général martelaient au passage que la mise au noir des routes ne serait pas au rabais cet hiver et qu’aucune économie ne serait faite sur la sécurité des personnes. Trois semaines après cette annon- ce et les chutes de neige de fin novembre, la colère monte chez les usagers de la route et les pro- fessionnels qui ne sont pas de cet avis : “Le mercredi

1 er décembre, trois de nos camions ont été bloqués au pied de la côte de Maîche à Saint-Hippolyte. Un de nos conducteurs a dû dor- mir dans son camion car il ne pouvait plus redescendre alors que nos engins sont équipés. C’est lamentable de voir des routes dans un tel état. On ne devrait plus payer les impôts” fustige la société desTransport Brischoux basée à Maîche, qui transporte des copeaux de bois récupérés dans les scieries d’Indevillers, Maîche, et Villers-le-Lac pour les emmener ensuite à Strasbourg ou Golbey dans les Vosges. La société envisage de remonter ce problème de déneigement à la fédération nationale des trans- ports routiers (F.N.T.R.). Même colère du côté de Stépha- nie Faivre-Guyot, responsable de la société Taxis-services basée rue Saint-Michel à Maîche : “Je roule régulièrement et je peux affirmer que je n’ai pas vu un

Intermarché Maîche n’a pas apprécié l’opération ` coup-de-poing des éleveurs. La viande de porc comtoise est retirée des allées jusqu’à nouvel ordre.

“Rarement vu de routes dans un tel état. On perd du temps” dit un taxi de Maîche.

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