Journal C'est à Dire 161 - Décembre 2010

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V A L D E M O R T E A U

Pour saliver, votez Laurence et Myriam Cuisinières amateurs, Laurence Wyss, de Villers-le-Lac, et Myriam Devillers, de Laviron, sont sélection- nées pour la finale du jeu culinaire “À vos toques” organisé par le magazine “Elle à table” sur Internet. Villers-le-Lac

A u départ, Laurence (30 ans) et Myriam (34 ans) ne croyaient pas du tout en elles : “Deux provinciales qui montent à Paris pour participer à un jeu culinaire composé d’un jury d’expert, ce n’était pas gagné d’avance” s’amuse Laurence Wyss. Les deux Doubistes ont réussi à prouver qu’elles savaient parfaitement manier les recettes, les produits, les astuces culi- naires. Elles ont réussi à faire saliver le jury. On peut les voir dans une vidéo plutôt marran- te en cliquant en se rendant sur http://avostoques.elle.fr et sur- tout voter pour leurs petits plats. Myriam et Laurence ont donc réussi le premier passage devant un jury composé de grands chefs cuisiniers et doivent maintenant se préparer pour la finale pré- vue début février. “Nous avons terminé premières de notre grou- pe de 6” rappelle Laurence qui dit avoir une préférence pour les desserts. “On sait que les votes par Internet seront cru-

ciaux. On redoute” explique Myriam Devillers. L’histoire de ces deux femmes est originale : il y a trois mois, Myriam et Lau- rence ne se connaissaient pas. Myriam qui organisait des ventes à domicile pour le domai- ne de la cuisine a rencontré Lau- rence et ses talents de cuisinière amateur. La mayonnaise entre les deux femmes après avoir été contactées pour participer au casting pour “Miam”, jeu télé- visé sur la chaîne M6 avec Cyril Lignac. Finalement, elles n’ont pas choisi de travailler avec Cyril Lignac car il n’y avait “pas de challenge” dit Myriam. La socié- té de casting les a recontactées pour participer à une “web série” (diffusée sur Internet) nommée “À vos toques” Le tournage d’un “lipdub” s’est déroulé le lundi 29 novembre à Besançon. Puis vint le concours face à cinq autres binômes à Paris. Il s’est déroulé en deux phases. La première : “Il y a une note donnée par le jury de pro-

Laurence (à droite) et Myriam ont réussi leur premier passage. Place à la finale…

notre place en finale” espère la cuisinière de Villers. La finale est prévue le 8 février. D’ici là, aux internautes de décider…À vos clics pour “Laurence et Myriam”. E.Ch. Renseignements et votes : http://avostoques.elle.fr

fessionnels. Lors du tournage, nous avons dû préparer deux plats, l’un en 50 minutes (châ- taigne au four) et l’autre en 30 minutes (un poulpe au wok). À l’issue de cette journée, nous sommes arrivées à la première place et malgré le fait que nous n’arrivons toujours pas à y croi- re, nous espérons pouvoir obte- nir un bon nombre de votes pour avoir l’opportunité de défendre

Morteau

Un “Repas des Rois” fraternel et convivial C’est le rendez-vous du début d’année pour les personnes de plus 70 ans à Morteau. Elles se retrouvent à l’occasion du repas des rois qui fête son soixantième anniversaire.

Croizade pour la simplification de l’orthograf Ancien enseignant, Joseph Maire qui est originaire des Fins dénonce depuis long- temps les travers de l’orthographe fran- çaise. Il prône une forme plus logique. Enseignement

té avec un “e” à la fin”, indique Joseph Mai- re qui vit aujourd’hui à Dijon.Autre exemple, il défend l’idée d’écrire plus simplement les mots d’origine grecque ou latine. On enter- rerait ainsi une bonne fois pour toutes le “ph” ou le “oe”. On pourrait alors “aller à la “farmacie” puis passer à l’épicerie ache- ter des “eufs”. De quoi donner du grain à moudre aux instits. “En français, on dénombre 7 consonnes qui ont plusieurs écritures comme le “c”, le “f”, le “s”. On pour- rait introduire un peu de logique et de sim- plification en privilégiant la phonétique. La rose s’écrirait alors la roze.” Quand il évoque les incohérences de l’orthographe française, Joseph Maire sait de quoi il parle. Il a pratiqué le sujet tou- te sa vie. Au sein de l’Éducation Nationa- le à l’époque où il était instituteur en Alsa- ce puis en Bourgogne. Puis dans une démarche associative en animant des cours d’alphabétisation. “On constate que les jeunes ne savent plus écrire leur langue maternelle à tous les niveaux scolaires. Aujourd’hui, les professeurs de fac sont obligés de lire à haute voix les copies des étudiants pour

comprendre le sens des phrases. Dans 30 ans, les enfants s’exprimeront mieux en anglais qu’en français. C’est quand même eux qui dirigeront un jour la nation. Le français est en train de disparaître. C’est un drame terrible.” Les causes de ce funeste destin ne s’expliquent pas uniquement pas l’omniprésence de l’anglais ou la toute puis- sance économique et culturelle des États- Unis. Joseph Maire y ajoute aussi que “notre fameuse orthographe, vieille de plusieurs siècles, est extrêmement compliquée ayant mal copié le grec et le latin, à la différen- ce de l’italien et de l’espagnol.” Retour à l’essentiel donc. Pour sauver non seulement la langue et la culture fran- çaise mais aussi éviter le coût social et la marginalisation liés au fait de ne pas savoir bien lire ou écrire le français. La tâche est immense. Les moyens limités. Joseph Maire sait qu’il dérange. Jamais il n’a pu s’exprimer à la télé par exemple. Il se contente d’animer des causeries par- tout où on le sollicite. Des interventions gratuites bien entendu.

L e 9 janvier, à la salle des Fêtes de Morteau, se déroulera le Repas des Rois qui rassemble des convives âgés de plus de 70 ans. Ce ren- dez-vous chaleureux aura une saveur particulière cette année puisqu’il fête son soixantième anniversaire ! En effet, la pre- mière édition a eu lieu en 1951 à l’initiative de l’association des anciens Rhin et Danube, relayé ensuite par les anciens d’A.F.N. L’année dernière, l’organisation a changé. Elle a perdu sa conno- tation “anciens combattants” pour devenir l’association “Repas des Rois” présidée par Denis Roy. “Elle est ouverte à toutes les bonnes volontés pour assu- rer la continuité de cette tra- dition locale originale et fra- ternelle. C’est un travail d’équipe qui nécessite l’engagement de tous les bénévoles à des postes

divers” dit-il. L’hôpital de Mor- teau apporte sa contribution à cette manifestation en met- tant notamment ses cuisines à disposition. Il est encore temps pour les convives de s’inscrire à ce repas à raison d’une participation de 10 euros. “Avant, le financement du repas était réalisé par la ven- te de 5 000 à 6 000 billets de tombola, un travail énorme et ingrat que nos bénévoles ne sou- haitaient plus assurer. Voilà pourquoi nous demandons maintenant une participation” poursuit Denis Roy. Le repas est offert aux personnes de plus de 90 ans, aux anciens combattants et à leurs conjoints, ainsi qu’aux résidents de l’hôpital et de la maison de retraite.

D éfendre l’orthographe lexicale, c’est revenir à des règles plus logiques en oubliant toutes les complications chères aux amateurs de dictée mais pas forcément indispensables. “Avant, on écrirait fleur, peur, beauté, liber-

Joseph Maire.

Rens. 03 81 67 18 49

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