Journal C'est à Dire 160 - Novembre 2010

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Des bisons débarquent sur le plateau Ancien agriculteur, Jean Guillaume s’est reconverti dans l’élevage de bisons. Au printemps, touristes et écoliers visiteront le site à la décou- verte de ces animaux du grand Nord canadien. Damprichard

L’ image est saisissante : d’un côté de la clôture électrique haute d’1,90 m, un trou- peau de génisses montbéliardes paît tranquillement. De l’autre, dix bisons à la peau noire relui- sante et aux cornes pointées vers le ciel s’amusent et se donnent quelques coups de tête. Depuis le mois de mai, le village de Dam- prichard accueille le premier éle- vage de bisons duDoubs : au total, vingt femelles, 11 mâles et deux reproducteurs gambadent sur 11

hectares de prairie le long de la route de Trévillers, à la sortie de Damprichard. Depuis leur arrivée, ils sont les

en entrant dans les enclos. Cette présence de bovidés ori- ginaires d’Amérique du Nord, le village situé à 850 mètres

nouvelles stars du bourg. “Des centaines de personnes sont déjà venues les pho- tographier” dit l’éleveur. À partir du

d’altitude la doit à Jean Guillaume, un amoureux du grand nord Canadien et des grands espaces. “J’ai toujours été passion-

Jean Guillaume espère assister à la naissance de bisonneaux.

printemps prochain, sans dou- te en avril, les écoles, groupes et individuels, pourront décou- vrir ces magnifiques animaux

né par des auteurs comme Jack London ou les récits de Nico- las Vanier” dit-il. Ce n’est pour- tant pas la seule raison qui a poussé cet agriculteur à tout pla- quer pour les bisons. “J’avais des soucis d’épaule en 2008 puis j’ai été victime d’un accident et je me suis complètement fracassé l’autre épaule, la droite.” Cette mésa- venture - qui a failli lui coûter la vie - le fait réfléchir. “L’agriculture était un métier que j’aimais vis- céralement mais je voulais fai- re autre chose. Il y avait un peu de lassitude…” confie l’éleveur. Après la vente de son troupeau, il accueille les bisons venus d’un élevage de Boncourt (Suisse) après avoir reçu l’aval de la pré- fecture. Les animaux prennent leurs marques, l’éleveur avec. “Il ne faut jamais forcer un bison. Ils sont de toute façon plus forts que vous. À chaque fois que je me rends dans le parc, j’y vais avec

Jean Guillaume passe de l’élevage de montbéliardes aux bisons.

De la viande de bison à Noël Dʼici début décembre, lʼéleveur vendra de la viande de bisons. “C’est une viande moins gras- se que le bœuf (2,8 % contre 27,9 %), sans cholestérol, for- tement protéinée.” Elle sera disponible sur commande uni- quement. Exemple de prix au kilo : 35 euros pour un faux- filet entrecôte, 20 euros pour un bourguignon.

cher de près les animaux car l’éleveur prévoit d’organiser des visites. Il attend l’autorisation préfectorale. Un bâtiment flam- bant neuf les accueillera, mais aussi un teepe . Un transport aménagé permettra de rentrer dans l’enclos afin d’approcher de près les bisons. E.Ch. Renseignements : Jean Guillaume, 16 rue du professeur Grammont à Damprichard

un véhicule et lorsque je descends, je me tiens à proximité afin de pouvoir remonter assez vite si un bison venait à charger.” Lors de notre entrée dans l’enclos, les bisons paraissaient tranquille- ment. Seul le mâle le plus impo- sant, affichant un poids de 800 kg sur la balance, a humé notre pré- sence en levant la tête. Les autres ont continué leur petite vie. Le rut terminé, Jean Guillau- me espère assister à la naissance de bisonneaux d’ici mai. À par- tir de cette date, les visiteurs, groupes et écoles pourront appro-

Les bisons ne sont pas farouches. Mais ils demeurent des animaux dangereux.

Belleherbe Bienvenue à la maison Le ruban de la maison médicale et des services est coupé, les doutes avec. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. D ommage que le nouveau médecinPatrickFaye n’ait daigné répondre aux ques-

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communes entre Doubs et Des- soubre (C.C.D.D.) qui a mis tou- te son énergie et son savoir pour mener ce projet de 900 000 euros à bien, aidée par les subventions des collectivités. Tant mieux pour ceux qui travaillent ici comme le kinésithérapeute originaire du vil- lage et les infirmières.Tantmieux pour les artisans et commerçants locaux qui ont assuré sa construc- tion. La maison fonctionne et se veut l’acteur économique et pôle santé de l’espace rural.Concernant le bureau de poste, il deviendra à partir de 2011 une agence pos- tale intercommunale.Denouveaux horaires seront définis. De nombreux élus ont défilé, tous ont tressé des lauriers à la C.C.D.D. et son président Charles Schelle. Avec ces innombrables

compliments - venant de Clau- de Jeannerot (président du Conseil général du Doubs), du sous-préfet, du conseiller régio- nal Joseph Parrenin, de la conseillère générale Christine Bouquin, du député Marcel Bon- not - la maison médicale et des services est promise à un bel avenir. D’ailleurs, d’autres élus venus de la communauté du Rus- sey (Daniel et Denis Leroux, Flo- rian Gaiffe), de Saint-Hippoly- te (le conseiller général André Péquignot et le président de la communauté de communes Jean- Jacques Venditti) et du Vallon de Sancey sont venus prendre des notes. La maison médicale et des services pourrait faire tâche d’huile… E.Ch.

tions lors de l’inauguration de la maisonmédicale et des services de Belleherbe… À sa décharge, le patricien est tenu par le secret professionnel mais au moins aurait-il pudire comment il se sent à Belleherbe depuis qu’il a quitté son cabinet parisienpour s’installer depuis cet été dans la flambant neuvemaisonmédicale et des ser- vices. Aupassage,il couperait court à de persistantes rumeurs laissant penser qu’il remballerait son sté- thoscope fautedepatientèle…Pour le moment, le médecin est là, il prescrit et soigne.Tantmieuxpour les habitants qui bénéficient de deux docteurs en exercice, tant mieux pour la communauté de

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