Journal C'est à Dire 160 - Novembre 2010

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V A L D E M O R T E A U

En bref…

Morteau

Animateur Vous souhaitez devenir ani- mateur ou directeur de séjours ou dʼaccueil de loisirs ? LʼUnion française des centres de vacances (U.F.C.V.) est le premier organisme de for- mation Bafa et Bafd en Fran- ce. Elle propose des sessions de formation tout au long de lʼannée en Franche-Comté. Prochaines dates : formations générales Bafa du 21 au 30 décembre (avec coupure du 24 au 27), dans le Doubs, en pension complète. Ren- seignements et inscriptions sur www.bafa.ufcv.fr Solidarité Collecte de la Banque Ali- mentaire les 26 et 27 novembre dans les super- marchés du Doubs : une peti- te part de vos courses peut sauver une famille. 70 tonnes ont été récoltées lʼan dernier. Objectif de cette année : atteindre les 200 tonnes. Par ailleurs, la Banque alimentai- re recherche toujours des bénévoles. Renseignements au 03 81 80 96 06.

“Gaëtan, on t’attend” Le 23 juillet, Gaëtan Chabod disparaissait de Morteau. Récemment, il a été localisé sain et sauf en Hongrie. Sa famille a bien voulu témoigner. Paroles d’une maman rassurée dont les questions demeurent sans réponses.

C’ est à dire : Votre fils Gaëtan, âgé de 27 ans, a quitté son domicile mortuacien le 23 juillet sans donner de nou- velles. Ce n’est que le 21 octobre que vous avez su qu’il était bien vivant. Com- ment avez-vous appris la bon- ne nouvelle ? Marielle Chabod : On l’a appri- se grâce à la gendarmerie. Elle m’a contactée par télé- phone. jambes ! Ma première question était de dire : “Est-ce qu’il va bien ?” Les gendarmes m’ont confirmé que oui. C’est grâce à un contrôle de papiers d’identité qu’il a été localisé en Hongrie. Càd : Aviez-vous perdu espoir durant ces longues semaines ? Imagine-t-on le pire, c’est-à-dire la mort ? M.C. : Ces deux mois d’attente ont été longs, c’était l’angoisse. Avec mon compagnon (N.D.L.R. : Laurent Faivre), nous avons Càd : Quelle a été votre première réaction ? M.C. : Je n’avais plus de

essayé de rester optimistes. Ce doute du suicide, on l’a écarté très vite, mais pas l’accident. À un moment, beaucoup de per- sonnes m’ont conseillé de consul- ter des voyants. Je trouvais ça ridicule mais je l’ai fait : deux voyants m’ont dit que mon fils était mort, un autre qu’il était vivant. Une des amies de mon fils est allée en voir un qui lui a aussi dit qu’il était mort… À Pontarlier et sur toute la zone frontalière ainsi qu’en Suisse. Nous avons contacté tous ses amis, ses collègues de travail. Personne ne savait rien ! Càd : Pourquoi Gaëtan est- il parti sans donner de nou- velles, laissant sa petite amie, sa famille, ses amis, dans le doute ? M.C. : On ne sait toujours pas. C’est la question que nous nous posons encore et cela reste per- turbant mais en aucun cas moi et mon compagnon ne culpa- y repenser, c’est bête, mais nous ne savions plus où chercher car nous avions placardé des affiches de Gaëtan de Maîche jusqu’à Valdahon en passant par

bilisons. Nous avons fait notre devoir de famille… C’est son choix. Càd : Aurait-il été influen- cé ? M.C. : Je ne pense pas. Càd : Que fait-il à votre avis en Hongrie ? M.C. : Il voyage. Càd : Qu’avez-vous envie de lui dire ? M.C. : La porte et nos cœurs sont ouverts, quelles que soient ses motivations. Est-ce que c’est un appel au secours, je ne sais pas ! Notre cadeau, c’est qu’il reprenne contact même si le fait qu’il soit en bonne santé en soit déjà un. Son frère Hugo (18 ans) et sa sœur Sarah (12 ans) ont souffert mais ils sont restés opti- mistes. Laurent Faivre (le beau- père) : S’il revient, je pense qu’il ne devra pas tout déballer car il doit avoir quelque chose pour être parti si vite. Il reste notre enfant. Càd : Vous lui en voulez ? M.C. : Il n’y a aucune colère. Le

La M..J.C. de Morteau est pour l’instant orpheline de Gaëtan Chabod.

principal, c’est qu’il soit vivant mais je ne cache pas que ce fut dur. Travaillant dans un com- merce, j’avais peur des gens, mais finalement, il y a eu un énorme élan de solidarité et nous avons été écartés de toutes les rumeurs. Les gens avaient tou- jours un petit mot, un geste, c’était réconfortant. Maladroi- tement, une personne m’a pré- senté ses condoléances, mais je ne lui en veux même pas. Enco-

re une fois, nous remercions ceux qui nous ont épaulés car il y a eu un grand mouvement de soli- darité qui continue encore. Càd : On peut penser que ce départ inopiné hante tou- jours votre quotidien… M.C. : J’y pense, c’est vrai. Nous devons toutefois vivre norma- lement car nous avons d’autres enfants à élever. Propos recueillis par E.Ch.

“Un vrai élan de olidarité.”

Montlebon Rendez-vous vivaces Autour d’un jardin Les bonnes idées germent même en hiver au sein de l’association Autour d’un jardin qui continue encore à se diversifier dans ses activités. Bonne pioche.

L e groupe constitué par Dominique Sanvido autour des activités de jardinage s’est détaché de la M.J.C. de Morteau depuis un an déjà. La création de l’association Autour d’un jar- din en lieu et place de la sec-

Au menu : idées bricolage, uti- lisation de la matière, des cou- leurs… Les jardiniers se retrou- veront plutôt le troisième mer- credi de chaque mois dans l’atelier dédié aux (bonnes) pra- tiques potagères et floristiques. Le programme est plus terre

tion “Autour du jardin” inaugurait cette prise d’indépendance. Ce changement de nom et de statut s’accompagne aussi d’un transfert de

à terre : gestion des mau- vaises herbes, les bons plans pour conserver les graines, les dahlias, le bon usage des outils. “Chaque atelier est ani-

La création d’un jardin de curé.

local. “La commune de Montle- bon met à notre disposition la salle des sociétés ainsi qu’une parcelle de terrain au couvent des Minimes. Nous l’avons logi- quement aménagé en jardin de curé” , explique Dominique San- vido. L’exposition mycologique orga- nisée en octobre sonne le lan- cement de la nouvelle saison. L’activité est désormais scindée en plusieurs volets. Les ama- teurs de décoration florale sont conviés chaque premier mer- credi du mois à l’atelier créatif.

mé par un responsable. Les enfants à partir de 10 ans sont les bienvenus.” L’association compte aujourd’hui une vingtaine de membres. Parallèlement à ces deux ateliers, elle propose aus- si des rendez-vous mensuels axés plus spécifiquement sur les fleurs. On a échangé par exemple sur les coloquintes le 27 octobre dernier à la salle des sociétés. La prochaine réunion florale se tient le 24 novembre. Elle s’articule autour des pré- paratifs de L’Avent de Noël ou

l’art de confectionner des cou- ronnes alliant tradition et modernité. “On continue tou- jours à répondre ponctuellement aux besoins de formation à des- tination des jardiniers ama- teurs.” Ces sessions sont orga- nisées en collaboration avec la Maison Familiale Rurale des Fins. Elles sont animées par des professionnels. Dernièrement, Cyrille Paratte, enseignant-ingé- nieur agronome est ainsi inter- venu pour évoquer les amen- dements, les arbres fruitiers et l’adaptation des plantes. “Cela peut paraître incongru de par- ler d’arbres fruitiers dans le Haut-Doubs mais le sujet peut réserver de belles surprises” , observe Dominique Sanvido en invitant ceux qui ont envie de concevoir leurs propres déco- rations de Noël à participer à la rencontre animée par Guy Schilling le samedi 18 décembre de 14 heures à 18 heures.

Dominique Sanvido anime ce nouveau club Autour d’un jardin.

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