Journal C'est à Dire 158 - Septembre 2010

É C O N O M I E

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En bref…

De 161 à 460 euros par mois

28 % des étudiants sont issus d’un milieu modeste En Franche-Comté, le nombre d’étudiants boursiers est de 6 points supérieurs à celui de la moyenne nationale.

Maîche Lors de sa dernière réunion en préfecture, la Commission Départementale dʼAménagement commercial (C.D.A.C.) a donné son feu vert au projet dʼextension dʼIntermarché à Maîche. Sur- face de vente actuelle : 2 200 m², surface de vente demandée : 800 m², surface de vente tota- le après extension : 3 000 m². Photo Le club photo de la M.J.C. de Morteau organise une expo- sition photo sur le thème dip- tyques et triptyques le week- end du 2 et 3 octobre et du 9 et 10 octobre au Château Per- tusier à Morteau. Une noctur- ne est prévue le vendredi 8 octobre de 17 h 45 à 18 h 30. Les élèves du club peinture de la M.J.C. exposeront également à cette occasion. Vélo Le journaliste Édouard Chou- let, membre de la rédaction du journal Cʼest à dire, est allé défendre son titre de champion du monde cycliste des journa- listes à Lierde (Belgique), les 18 et 19 septembre. Il termine 9ème du contre-la-montre et 13 ème de la course en ligne sur une centaine de concurrents. Cʼest un autre Français, Chris- tophe Moec (Vélo Magazine) qui décroche le titre mondial.

L es demandes affluent au service social du C.R.O.U.S. de Besançon en ce début d’année uni- versitaire. Les étudiants dans la panade financière se pressent pour tenter d’obtenir une aide d’urgence. À chaque rentrée, c’est la même histoire. “Cette saison, on voit les étudiants qui doivent faire leur

elle est perçue. C’est pour ce public-là, sans res- sources immédiates, que le fonds national d’aide d’urgence a été créé. En France, le montant du F.N.A.U. s’élève à 27,8 millions d’euros. 854 000 euros sont consommés en Franche-Comté. En 2009, 1 700 étudiants ont bénéficié de cet accompagne-

Au cours de l’année 2008-2009, 4 037 étudiants ont déclaré avoir un travail pour payer leurs études.

ment financier tempo- raire durant l’année. Le niveau moyen de l’aide a augmenté de 28 % entre 2008 et 2009. “Sui- vant les cas, on arrive à

rentrée avec rien car ils n’ont pas trouvé de tra- vail pendant l’été, que les parents ne peuvent pas les aider et qu’ils n’ont pas le premier cen-

“Pas de cas de grande misère.”

tion est la plus précaire sont ceux des classes moyennes. Ils ne per- çoivent pas de bourse ou alors elle est de niveau 1 (161 euros par mois) ou de niveau 2 (242 euros par mois). Ils ne sont pas ou peu aidés par leurs parents et ne sont pas non plus prioritaires pour prétendre à être logés par le C.R.O.U.S. pour un loyer modéré. Pour s’en sortir, ceux-là n’ont guère d’autre choix que celui de trouver un petit bou- lot pour boucler les fins de mois, régler un loyer, se nourrir. En 2008-2009, selon

l’observatoire de la vie étudiante, 4 037 étudiants ont déclaré avoir un travail, soit 21 % des effec- tifs francs-comtois. “Il n’y a pas non plus de cas de grande misè- re parmi les étudiants” tempè- re Thibaut Servant, président de l’association la B.A.F. et élu du C.R.O.U.S. Il n’en reste pas moins que la région compte 36 % d’étudiants boursiers, soit six points de plus que la moyenne nationale. Les bourses qui s’échelonnent en fonction du niveau de revenu des parents du niveau 1 (161 euros)

au niveau 6 (460 euros) repré- sentent une masse financière de 24,4 millions d’euros. “Ces sta- tistiques signifient aussi que les étudiants les plus favorisés vont peut-être faire leurs études en dehors de la Franche-Comté” esti- me Christian Quentin, directeur du C.R.O.U.S. Ici, 28 % des étudiants ont un parent agriculteur, ouvrier ou employé contre 23 % en Fran- ce. 22 % ont un parent cadre ou de profession intellectuelle contre 30 % en France. T.C.

time pour régler ne serait-ce que la garantie nécessaire à l’obtention d’un logement” observe une assis- tante sociale bisontine. Le C.R.O.U.S. de Besançon est pourtant un des plus rapides de France à délivrer les bourses aux étudiants qui en sont des- tinataires. Cela a été fait début septembre. Mais il y a toujours un délai entre le moment où la bourse est délivrée et celui où

donner entre 300 et 400 euros au lieu de 100 euros. Cela per- met aux étudiants de respirer” précise le service social du C.R.O.U.S. Il ne s’agit que d’une bouffée d’oxygène ponctuelle. Elle est importante certes, mais ce n’est en aucun cas une res- source pérenne sur laquelle peut compter un étudiant pour construire son budget mensuel. Les jeunes pour lesquels la situa-

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