Journal C'est à Dire 158 - Septembre 2010

É C O N O M I E

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Dessoubre et autres rivières Pollution : “On veut de la transparence” Un collectif “S.O.S. pour nos rivières” naît pour demander à l’État de res- pecter ses engagements. Le Dessoubre sera passé à la loupe.

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C e n’est pas parce que l’eau du Dessoubre ou duDoubs à Goumois est (re)devenue transparen- te qu’elle est à nouveau propre. C’est en résumé le discours du tout nouveau collectif “S.O.S. Loue et rivières comtoises” qui vient de se créer autour de nombreuses asso- ciations à l’instar de la commis- sion de protectiondes eaux (C.P.E.), les Eaux vives…Ce dernier vient d’envoyer une lettre au minis- tère de l’Écologie ainsi qu’à l’Europe pour alerter -

comme s’il le fallait encore - sur l’état de nos rivières, la Loue en particuliermais aussi le Doubs, le Dessoubre et l’Ain. Il dénonce une dérive producti- viste de l’A.O.P. pour le comté et l’I.G.P. pour la saucisse de Morteau, deux bassins-versants du Dessoubre. Le collectif remet en cause les élevages intensifs et pointe les problèmes d’assainissement. Pour l’heure, l’Europe a fait “redescendre” l’information à la France mais le collectif n’a pas encore eu de réponses. “On est là pour titiller !” lâche Monique Herold, biologiste à la retraite et membre du collectif. Et d’ajouter : “On note un manque de transparen- ce. Au mois de juin, l’État a annoncé des mesures. Il a notam- ment dit que nous pourrions

avoir accès aux résultats des ana- lyses. Or, ce n’est pas le cas. Où est le Monsieur Loue ? Qui est- il, que fait-il ?” , s’interroge la biologiste. Pour le moment, on ne sait pas grand-chose. Le préfet de Franche-Comté a notamment décliné l’invitation de France 3 pour participer à un débat sur l’état de nos rivières au motif que les derniers résul- tats n’étaient pas connus. “S.O.S. Loue et rivières comtoises” dénonce donc un manque d’opacité. Fermée depuis le mois de septembre, la pêche à la trui- te dans le Doubs et le Dessoubre laisse un peu de répit aux pois- sons jusqu’à l’année prochaine. D’ici là, le collectif espère que les contrats de rivières visant à obtenir une eau propre d’ici 2015 seront reconduits.

Un nouveau collectif naît pour alerter l’État. Le but est de protéger le Dessoubre ainsi que les autres rivières comtoises.