Journal C'est à Dire 158 - Septembre 2010

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Un membre du Centre d’Entraide Généalogique de Franche-Comté François Perriot-Comte cherche et trouve Généalogiste, ce Maîchois ne compte plus les heures passées à décortiquer les registres de naissance ou de décès des communes du Haut-Doubs. LA GÉNÉALOGIE PREND RACINE Toujours plus nombreuses sont les personnes à chercher la trace de leurs ancêtres. Un engouement pour la généalogie qui conduit certaines mairies à prendre des mesures pour éviter un délabrement des archives, voire pour éviter les vols.

L a généalogie de sa famille, il y a belle lurette que François Perriot-Comte l’a retra- cée. “Mon grand-père Joseph avait déjà travaillé sur ses ancêtres. J’ai repris son travail” dit cet homme demeurant aux Seignottes à Maîche. Il a réus- si à remonter jusqu’à 1580. Sa plus grande chance est de pos- séder des archives familiales

importantes lui permettant de retrouver la trace ses ancêtres

naturel” prévient amusé Fran- çois Perriot-Comte.

sans être forcément obligé de se rendre dans les mairies du Haut-Doubs. “Pour faire une bonne généalogie, il faudrait toujours commencer par la branche des

Depuis qu’il est en retraite, ce Maîchois a écumé toutes les mairies et passé au crible toutes les archives afin de recen- ser les noms et dates. Du temps et de la pas-

Jean-Baptiste Perriot-Comte qui a bataillé aux côtés de Napoléon.

sion, il en faut pour devenir généalogiste. Il faut également

femmes… Le père sur les papiers n’est en effet pas toujours le père

Jusqu’à quelle date peut-on rechercher ?

“Jusqu’à Pépin le Bref”

I l est le descendant des Grai- zely, une famille de verriers qui s’est installée sur le pla- teau de Maîche. Depuis qu’il a plongé son nez dans les archives

de sa famille une fois la retrai- te venue, Jean-Claude Cartier n’a presque pas relevé la tête. Il a notamment découvert qu’un de ses ancêtres a été reconnu “gentilhomme” par le roi Louis XIV ou que sa famille a fait don d’un calice qui se trouve encore à l’église de Charquemont. “Depuis tout jeune, j’avais envie de retrouver la trace de mes aînés. Mon père me disait qu’il ne savait rien sur sa famille, alors je me suis lancé” se remé- more-t-il. Grâce à des recoupements d’informations, il remonte jus- qu’en 1601 assez facilement et dit avoir retrouvé des traces de ses ancêtres jusqu’à Pépin-le- Bref voire Charlemagne.

Jean-Claude Cartier, de Maîche, pense être un des- cendant de Pépin-le-Bref.

Jean-Claude Cartier, peut-être un descendant de Pépin-le-Bref.

Zoom Les plus vieux noms dans le Val De Binétruy à Vuillemin en passant par Sire

registres et archives du Val de Morteau. Au total, le C.G.F.C. a transcrit près de 250 000 actes depuis 1640 environ jusqu’à la Révolution. Des noms anciens duVal de Morteau, “il y en a enco- re pas mal, explique de son côté AlainTaillard, féru de généalogie. Il y a Boillot, Balanche, Chopard, Sire, Vuillemin, Quaire, Py et

Bobillier àVillers-le-Lac” énumère- t-il. En revanche, certaines familles ont quasiment disparu à l’image des “Fauche”. Pour ces deux spé- cialistes, l’orthographe des noms familiaux reste aléatoire : “Que l’on écrive Balanche avec un “l” ou deux “l”, c’est de toute façon la même chose car les scribes écri- vaient souvent de manière pho-

“C omme nom ancien, on retrouve une trace de Binétruy dès 1389” déclare Jean-Cairey-Remonet, membre de la section mortua- cienne du C.G.F.C. Avec d’autres, il a épluché les

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