Journal C'est à Dire 158 - Septembre 2010

D O S S I E R

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Environ cent emplois devaient être créés dans cette commune suisse. La société hor- logère s’est ravisée de construire un immense bâtiment. Raison invoquée : la crise. Frank Muller ne s’étendra pas aux Bois Jura suisse

L’enseigne basée à Charquemont s’implante à Shanghai pour contrecarrer un marché européen et américain jugé “encore difficile” par Thierry Frésard, le P.D.G. Saint-Honoré installe dix points de vente en Chine Le sentiment côté français

T.F. : Non, nous ne changeons rien à notre méthode de travail. Càd : Allez-vous adapter les prix à la baisse de vos col- lections (Coloseo, Worldcol- de, Haussman, Monceau) pour ce marché que l’on dit spécifique ? T.F. : On a revu notre gamme de prix sans la brader, en déve- loppant notamment des montres dont la fourchette de prix va de 400 à 600 euros. D’après nos visites en Chine, on se rend compte que la clientèle est plu- tôt masculine. Elle semble inté- ressée par les montres auto- matiques. Le marché des montres “femmes” est moins développé. La Chine est un des rares marchés en expansion avec l’Amérique du Sud. Propos recueillis par E.Ch.

L’ immense

projet d’extension de “Frank Muller” aux Bois (Suisse,

car le canton, via sa Promotion économique, s’est impliqué dans ce dossier. Néanmoins, il y a une bonne nouvelle : les autorités savent désormais où naviguer. “Nous pourrons reprendre les terrains et pourquoi pas les pro- poser à d’autres mais il faut aller chasser ailleurs que dans l’horlogerie… Aujourd’hui, le marché est aspiré par la Chi- ne et nous ne sommes pas au niveau de 2008” dit le respon- sable de la promotion écono- mique. En février 2006, la commune (près de 90 % de oui) acceptait de vendre au groupe horloger

23 410 mètres carrés de terrain sis dans le secteur de l’Orée au prix préférentiel de 20 francs, alors que les cours de l’époque tournaient autour des 68 francs le mètre carré. La vente avait rapporté près de 470 000 francs à la commune. Ce terrain était destiné à la construction de locaux indus- triels, commerciaux et d’habitat groupé. L’investissement oscil- lait entre 40 et 50 millions de francs pour une centaine de nou- veaux emplois. Mais la crise a frappé. Aujourd’hui, le Conseil com- munal et la direction du grou- pe basée à Genthod (près de Genève) sont en pourparlers. Si une opportunité se présente pour la commune des Bois, Frank Muller “ne bloquera pas le pro- jet.” Une fois le “rachat” du ter- rain réglé, le village des Bois pourra à nouveau penser à son développement. “Ce sont des par- celles bien placées, non loin de La Chaux-de-Fonds et dans un canton du Jura dynamique et pourvu en main-d’œuvre. Nous ne sommes pas inquiets” conclut Jacky Épitaux. Frank Muller qui emploie 160 personnes aux Bois renonce à son projet de nouvelle usine.

canton du Jura) remontant aux années 2003-2004 n’ira pas à ter- me. “L’abandon est logique au regard de la conjoncture écono- mique. Frank Muller a moins de salariés, donc moins besoin d’espace” explique Jacky Épi- taux, chargé de la promotion économique à la commune des Bois. La société horlogère le confir- me mais ne souhaite pas com- menter son changement de stra- tégie. C’est une mauvaise nou- velle pour Les Bois et le Jura

C’ est à dire : Les hor- logers suisses annon- cent une reprise en fanfare des ventes. Saint- Honoré - qui possède le Swiss made - sent-il poindre un regain d’activité ? Thierry Frésard : La reprise est encore un peu difficile pour le marché européen et améri- cain même si nous sentons des signes positifs. Il faut dire que des pays sont rentrés dans la crise après nous.

stratégie de développement ? T.F. : Notre grand projet est d’ouvrir des boutiques en Chi- ne qui est le marché actuelle- ment en plus grande expansion. Nous allons déjà inaugurer dix boutiques à Shanghai et dans d’autres grandes villes. On devrait être présent avant la fin 2010 et vraiment installé dès 2011. Càd : Ce nouveaumarché chi- nois oblige-t-il vos ateliers basés à Charquemont à tra- vailler différemment ?

Càd :Quelle est la nouvelle

Saint-Honoré bénéfice d’une image de marque : la rigueur suisse mêlée

à la classe parisienne. De bons arguments pour s’implanter en Chine.

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