Journal C'est à Dire 158 - Septembre 2010

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V A L D E M O R T E A U

Héros de Pôle emploi Deux salariés de Pôle emploi Morteau félicités en mairie pour acte de courage. En décembre dernier, ils avaient maî- trisé un “forcené” armé d’un fusil et d’un couteau. Courage

Une stèle à la mémoire des soldats de la 1 ère armée française Morteau Maurice

minutes de palabres. Neuf mois plus tard, élus et direction de Pôle emploi ont donc tenu à féliciter les deux employés, lesquels préfèrent aujourd’hui passer à autre cho- se en tournant la page de cet événement heureusement sans conséquences. Ils n’ont pas sou- haité s’afficher et revenir sur cette expérience inédite. C’est tout à leur honneur. Les honneurs justement, ils en ont eus. “Discernement” , “cou- rage” , “sang-froid” , voilà les adjectifs qui sont utilisés par le directeur de Pôle emploi, le maire de Morteau, le dépu- té et le sous-préfet de Pontar- lier lors de la cérémonie orga- nisée le 17 septembre en salle d’honneur de l’Hôtel de ville de Morteau.

Pidoux et René Binétruy, à droite sur la photo, lors de l’inauguration de la stèle à Besançon

L udivine Duquet et Bruno Mougin veulent rester dis- crets sur la prise d’otage qu’ils ont déjouée en décembre dernier à Pôle emploi Morteau. Il est 15 h 30 ce mercredi

chargé de deux cartouches et d’un couteau dans l’autre main, il s’en prend à deux personnes venues chercher des offres d’emploi. Une forme de prise d’otages.

23 décembre 2009 lorsqu’un homme âgé d’une trentaine d’années fait irrup- tion dans l’enceinte. Ce dernier entend

L’homme qui cher- chait selon toute vraisemblance à atti- rer l’attention des médias pour parler de son quotidien est

“Discernement”, “courage”, “sang-froid”…

attirer l’attention sur sa situa- tion difficile. Armé d’un fusil

maîtrisé par les deux salariés de Pôle emploi après plusieurs

14 000 soldats de la première armée sont morts pour libérer la France. Aujourd’hui, une stèle honore leur mémoire. L’ associationRhinetDanubeDoubs s’est étein- te aumois de juin2010après 66ans d’activité. La plupart des anciens combattants qui l’ont animée pendant tout ce temps sont décédés. Alors, avant qu’elle ne soit dissoute, ses derniers repré- sentants ont inauguré une stèle à Besançon à la mémoire des soldats qui ont suivi leGénéral deLattre de Tassigny, chef de la 1 ère armée, parfois au péril de leur vie, pour libérer la France. 14 000 soldats ont péri dans cette épopée, et des milliers d’autres blessés. “Nous ne sommes ni historiens, ni enseignants, simplement des témoins de l’histoire, des hommes et des femmes dont la vie un jour a basculé d’un seul coup. Le jour où nous sommes venus dans les rangs de nos frères d’armes d’Afrique, Tunisiens, Marocains, Algériens, pieds-noirs, Sénégalais, nous nous

sommes aperçus que tout ce qui nous avait été enseigné à l’école, par nos parents, comme l’amour du prochain, le respect de la vie humaine était caduc. Il fallait devenir insensible à ces concepts si nous voulions rester en vie” a rappelé Bernard Villequey, dernier président de Rhin et Danu- be, lors de l’émouvante cérémonie accompagnant l’inauguration de la stèle qui trône dans le parc du Casino de Besançon. René Binétruy, habitant de Villers-le-Lac, était présent le 11 mai dernier à Besançon. En 1943, comme d’autres jeunes de sa génération du Val de Morteau, il a rejoint le Général de Lattre de Tassigny. “On l’oublie parfois, mais c’est la pre- mière armée qui a libéré tout le secteur” dit-il. Avec ses camarades, il a fait la campagne d’Alsace, d’Allemagne et d’Autriche. Aujourd’hui, c’est avec satisfaction qu’il voit cette stèle dressée en hom- mage aux 14 000 morts. À travers elle, c’est le souvenir des combattants de la liberté qui devra vivre dans le cœur des nouvelles générations qui ont le devoir de faire vivre la paix.

Deux salariés récompensés pour leur sang-froid.

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